Un trailer, ça peut être dangereux. Aussi bien au cinéma que dans le jeu vidéo, souvenez vous des vidéos de présentation d’une bonne partie des dernières grosses productions en date : downgrade graphique, séquences hyper-scriptées laissant pourtant à la base nos esprits vagabonder vers des idées de gameplay hallucinantes, il est de bon ton de dire qu’un trailer de titre AAA annonce systématiquement des déceptions malgré les attentes qu’il nous insufflait. Bien qu’il ne soit « qu’un petit projet indé », c’est exactement ce qu’il m’est arrivé en découvrant le trailer de Blood Alloy Reborn, le jeu sur lequel nous allons nous pencher aujourd’hui !

Et pourtant, il envoie du rêve, ce trailer ! Un Run & Gun dynamique avec une direction artistique futuriste renvoyant à des titres comme Megaman ou Contra, dur de résister à l’appel du jeu. Quelle ne fut pas ma déception dès ma première partie lancée ! Car malgré les apparences, Blood Alloy tient plus du jeu de survie en arène fermée face à de constantes vagues d’ennemis que du Metal Slug futuriste. Lors des premières parties, une seule map est disponible. Au joueur de tenter de faire le meilleur score en résistant le plus longtemps possible sur cet unique terrain de jeu, afin d’engranger des points d’expériences. Ces points permettent, à chaque montée de niveau, de débloquer de nouvelles armes et capacités mais aussi les trois autres maps afin de réitérer l’expérience de survie et de scoring sur différents environnements. Pas de but concret à atteindre donc, mis à part débloquer armes et arènes pour optimiser ses parties, apportant un coté arcade à l’ensemble qui aurait pu s’avérer plaisant…

Si seulement le gameplay suivait derrière ! Car aussi bien à la manette qu’au duo clavier / souris, les contrôles de Blood Alloy sont particulièrement contre-intuitifs. Avec un pad en main, on se retrouve avec un gameplay qui rappelle un twin-stick shooter. Si ce type de contrôle peut effectivement être assez bien optimisé, force est de remarquer deux choses : il convient beaucoup plus à un jeu vu de dessus qu’à un side-scroller, et est généralement bien plus efficace quand le stick contrôlant la visée active également les tirs de l’arme. Ici, le résultat ressemble bien plus à un FPS joué de profil et entraine des contrôles assez maladroits. On ressent très rapidement que le jeu est bien plus optimisé pour être joué au clavier et à la souris, mais même ainsi on retrouve une approximation des contrôles : ce coté « Side FPS » entraine une asymétrie particulièrement dérangeante et la gestion de la visée et des déplacements demandera énormément de temps de prise en main. Et encore ! Si, contrairement à moi, vous parvenez à persévérer malgré l’absence de but à atteindre face à ces vagues incessantes d’ennemis.