[GC15] Scalebound

[GC15] Scalebound

Le jeu vidéo a ses rock stars et Hideki Kamiya en fait partie. Peu avant la conférence de Microsoft en ouverture de la Gamescom, le génie japonais aurait traité de « merdeux » les responsables de Microsoft sur Twitter. Pour on ne sait trop quelle raison… il est comme ça, Hideki. Même si le message inconvenant est vite disparu du compte Twitter, l’ambiance est visiblement orageuse.

Si le créateur japonais peut se permettre ces frasques, c’est qu’il a un CV de folie ! Pour rappel, ce bon monsieur a dirigé, entre autres, les pépites suivantes : Resident Evil 2, Devil May Cry, Viewtiful Joe et Okami pour Capcom, ainsi que le premier Bayonetta pour Platinum Games. De Capcom à Nintendo en passant par Sega, Kamiya change souvent de crèmerie mais avec une réussite plutôt constante. C’est donc un a priori positif que nous ressentons à l’égard de Scalebound, son nouveau projet exclusif à la Xbox One.

Lors de la séance de présentation sur la partie publique du salon allemand, ce n’est pas Kamiya en personne qui se tient devant nous, mais son compère et producteur Atsushi Aniba. Ce dernier nous salue poliment et commente l’action et les orientations de game design. Hélas, ce n’est pas ici que nous apprendrons des confidences, le discours reste assez plat et convenu. Sauf le respect que nous devons à Aniba, nous regardons donc plutôt l’écran et ce qui s’y déroule.

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La phase de jeu est celle que vous avez pu voir lors de la conférence Microsoft (si ce n’est pas le cas, elle se trouve en fin d’article). Le joueur test réussit ses combats et ses commandes répondent bien dans un rythme fluide. On n’en attendait pas moins du réalisateur de Bayonetta et Devil May Cry. Ceci dit, Aniba insiste énormément sur la composante RPG de Scalebound. À première vue, cette intention n’est pourtant pas très poussée : l’essentiel se situe dans les possibilités de customisation de son personnage et de son compagnon. Et quel compagnon !

La posture du héros nous laisse froid, mais qui n’a pas levé les yeux au ciel lors des premières minutes passées aux côtés de Dante dans Devil May Cry ? Laissons donc le bénéfice du doute au créateur avant de décréter que son personnage a un charisme faible et une posture ridicule. Même si c’est un peu ce qu’on pense jusqu’ici, avouons-le. Son allié au combat fait, lui, forte impression. Notre dragon imposant est très énervé lors des affrontements : il fait le ménage en arrière-plan en détruisant tout ce que sa queue et ses pattes peuvent atteindre, tout en crachant des flammes ou encore de la glace selon l’évolution choisie. À voir si sa stature et son caractère indomptable suffiront à compenser l’attitude cool du héros. Au demeurant, le personnage principal ne s’en laisse pas conter dans les combats, en particulier dans son mode furie qu’il peut activer en consommant de l’énergie récoltée.

Aniba insiste aussi sur les environnements et leurs spécificités en matière de végétation, entre autres. Il promet de la variété et nous le prouve d’ailleurs ensuite dans une vidéo. La progression passera même par des bâtiments clos, dans lesquels notre dragon semble un peu à l’étroit voire stupide. Enfin, sans vraiment préciser sa pensée, Aniba nous parle d’affrontements de boss en multijoueur coopératif. L’accent particulier de la traductrice allemande m’a empêché de comprendre s’il s’agissait d’un multijoueur en ligne. C’est probable et peut-être que mes deux collègues branchés sur la version anglaise vous le confirmeront dans les commentaires. À moins qu’ils se soient endormis lors de la présentation qui ne les a pas véritablement emballés… Comprenez que si vous n’avez pas une attirance naturelle pour le genre, vous ne vous jetterez pas sur Scalebound à sa sortie. En revanche, si vous craquez pour les beat’em all et que vous ne crachez pas sur un brin de RPG, vous feriez bien de suivre l’actualité de cette exclusivité Xbox.

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