Koji Igarashi est célèbre pour avoir donné un nouveau souffle à la série Castlevania (on l’en remercie) en lui faisant abandonner pour de bon une formule action pure (on ne l’en remercie pas forcément). Symphony of the night sur PS1 et ses rejetons sur les portables de Nintendo, c’est Igarashi ou plutôt IGA comme ses fans l’appellent. Et des fans, il en a manifestement une bonne pelletée ! Près de 30.000 au dernier décompte, si l’on se base sur le nombre de contributeurs ayant répondu à l’appel lancé par le bonhomme.

« Chasseurs de vampires du monde entier, et si papa IGA vous refaisait un Castlevania à sa sauce ? » Cette sauce qui avait reçu le nom bâtard de « Metroidvania », IGA la rebaptise même « Igavania » et la définit comme « un jeu de plateforme-action mettant l’accent sur l’exploration dans une ambiance gothique et créé par l’un des fondateurs du genre ». Égocentrique, mais pas faux.

Toujours est-il que sur sa seule réputation (ou presque), IGA vient de récolter une montagne de pognon. Bien plus que le budget nécessaire à la concrétisation de son projet : plus de deux millions de dollars pour un jeu prévu pour mars 2017 ! Les fans ont la patience du vampire dans son cercueil et une confiance inébranlable en IGA qu’ils suivraient jusqu’à la mort. Et ce n’est pas fini, puisque la campagne a encore vingt jours devant elle pour débloquer les objectifs secondaires. Si IGA avait fixé l’objectif initial à 500.000 dollars, il lui en faut visiblement 250.000 de plus pour développer un mode speed run ou boss rush… Une confortable aisance financière, n’est-ce pas ?

Mais n’allez pas croire qu’on vous juge. Pas du tout, on vous comprend parfaitement et on partage votre enthousiasme pour le projet. Un Castlevania – qui ne peut pas dire son nom – développé par le maître du genre en 2,5D tournant sur l’Unreal Engine 4, comment snober une telle promesse ? Qu’importe si le délai de livraison est de deux ans ?

Pendant ce temps, tout va bien chez Konami. La pêche, vraiment.

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