Super Mario Bros. Le film
Les adaptations cinématographiques de jeux vidéo étant ce qu’elles sont, il y avait de quoi grincer des dents à l’annonce d’un portage des aventures du plombier moustachu de Nintendo sur le grand écran. Les plus anciens avaient pu découvrir en 1993 une catastrophique version des aventures des frères Mario par des producteurs qui devaient autant connaître l’univers que je maîtrise la physique quantique et ce n’est pas faute d’avoir essayé ! Illumination, à l’origine de nombreux films familiaux à succès, s’est associé à Nintendo et son iconique Shigeru Miyamoto afin de servir un film d’animation qui devrait faire oublier les errances du passé et permettre aux joueurs d’antan de faire découvrir à leur famille l’un des personnages les plus célèbres du jeu vidéo. Le film étant distribué par Universal, je me dois de remercier Sony Pictures Belgium de nous avoir invités à l’avant-première de Super Mario Bros. The Movie.
Le Royaume Champignon est en péril
La presse avait donc été invitée à la projection du film en version originale au cinéma Aventure, dans la Galerie du Centre à Bruxelles. Dans une petite salle intimiste comme ce cinéma peut en proposer, nous avons pu découvrir le film. Afin d’éviter le spoil ou la simple critique des forces et faiblesses de ce long métrage, j’essaierai d’éviter d’être trop spécifique. Il faudra vous faire votre propre avis car je ne suis pas le champion de l’objectivité.
Mario et Luigi se retrouvent malgré eux propulsés dans un conflit entre le conquérant Bowser et le Royaume Champignon, prochaine cible du Roi des Koopas. Les frères plombiers découvriront donc avec le spectateur les merveilles et horreurs qui les attendent dans ce monde parallèle farfelu. Les fans de la première heure apprécieront les multiples références à l’univers dont certaines sont utilisées de façon hilarante, mais la production est surtout familiale, donc attendez-vous à retrouver des gags plus simplistes ou « tarte à la crème » pour le plus jeune public.
Le casting des voix originales est plutôt réussi et le choix de Chris Star-Lord Pratt ne dérange pas tant que ça. Rassurez-vous, vous aurez quand même votre dose de Let’s-a-go. Jack Black en Bowser s’en sort assez bien – si on lui excuse les quelques crétineries propres aux œuvres d’Illumination – et nous lâche même une performance chantée dont lui seul a le secret avec son « Peaches, Peaches, Peaches, Peaches, Peaches… » qui risque de vous rester en tête même après le film. Rien que de l’écrire, j’ai sa stupide chanson qui me revient ! Nintendo a même profité de ce casting pour faire une blague de premier avril amusante que je vous laisse découvrir ici si vous l’avez ratée.
Les thèmes musicaux font évidemment largement référence aux différents titres-phares de Nintendo, auxquels sont rajoutés les inévitables hits des années 80-90 pour satisfaire le papa venu avec ses enfants. Cela va de Beastie Boys à AC-DC en passant par l’inévitable Holding Out for a Hero de Bonnie Tyler.
Loin de moi l’idée de donner un avis définitif sur la réussite du film, sachez cependant que ce divertissement est avant tout familial. Il faudra donc passer outre certains manquements que les puristes n’excuseront peut-être pas et considérer le film comme une bonne excuse pour un parent gamer de voir ses personnages préférés dans un contexte légèrement différent et de les faire découvrir à ses enfants. Si vous voulez vous faire votre propre opinion, le mieux sera d’aller au cinéma à partir du 5 avril.
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