Le Flop 10 des morts qui font bien rager

Le Flop 10 des morts qui font bien rager

La vie d’un joueur est rythmée par un va-et-vient entre la satisfaction de la réussite et la frustration de l’échec. Malheureusement, si vous faites partie des mauvais perdants ou si vous avez été piqué au vif par la hauteur du challenge, la défaite affichera ses plus belles couleurs pour vous faire sortir de vos gonds. Nous allons donc ici aborder ces moments épiques où votre jeu vous rappellera à la dure que ce n’est pas comme ça que vous gagnerez. Une fois de plus, permettez-moi d’utiliser ma meilleure subjectivité afin de vous présenter un florilège des façons les plus rageantes de se retrouver confronté au fatidique Game Over. N’hésitez d’ailleurs pas à commenter avec vos meilleurs souvenirs !

10 – Le One-shot

Que notre personnage soit un véritable sac à PV ou particulièrement vulnérable, la soudaineté de sa mort a toujours de quoi nous prendre au dépourvu. Si Mario est très vulnérable quand il est petit, il peut aussi mourir instantanément sous la frappe d’un Thwomp ou écrasé entre deux plateformes. Une balle bien placée dans la tête garantira un frag au tireur mais vous laissera souvent face à votre personnage gravement mutilé (Counter Strike). Par extension, nous pouvons aussi aborder de nombreux jeux de combat. Je parle ici de cet enchaînement d’aptitudes et de combos qui vous laisseront sans défense, vous obligeant à constater votre barre de vie se vider jusqu’au fatidique KO. Le très récent Dragon Ball Fighterz est d’ailleurs une mine d’or pour ce genre de combo du « toucher de la mort ». Qu’elle soit lente ou subite, la mort inéluctable du joueur n’est jamais une bonne expérience… Les joueurs de The Last of Us connaissent ce phénomène grâce aux clickers, d’ailleurs.

D’un autre côté, la question se pose évidemment rarement quand notre personnage est capable de se débarrasser d’un ennemi en une seule attaque (mauvais joueur, c’est ça?).

Mario, le fournisseur officiel de morts rapides

9 – La gravité

Je vais enfoncer des portes ouvertes mais une des choses les plus omniprésentes, c’est bien la gravité. Sachant que nombre de jeux vidéo tentent le plus possible de nous immerger dans leur univers, la gravité est donc une invitée de premier choix pour perturber les joueurs. Comme vous le savez peut-être, l’important n’étant pas la chute mais l’atterrissage, tout joueur s’est retrouvé confronté à une longue descente ponctuée par un impact au sol souvent mémorable (le premier Prince of Persia sur PC). Il arrive même souvent que les développeurs les plus mesquins vous laissent témoigner de la longue et lente chute de votre héros (Skyrim, Zelda, Dark Souls, … Vous me suivez ?). Les choses se compliquent quand le jeu laisse des libertés comme dans un Far Cry où certaines descentes se révéleront inexplicablement mortelles alors qu’il est possible de sauter d’un avion pour retomber sur un ennemi afin de le tuer au couteau ! Si vous rajoutez votre maladresse lors d’un saut ou un déplacement malheureux vers un trou, vous visualiserez rapidement le côté rageant de la chose. Vous l’aurez compris, la gravité sera le cauchemar de tout joueur (pas que pour les jeux de plateformes), même quand elle sert à activer des mécanismes.

8 – L’anti-jeu

Les joueurs ne sont pas toujours amenés à pester contre le travail d’un level designer un peu capricieux, ils doivent parfois se confronter à d’autres joueurs qui n’auront pas toujours la même vision de la victoire triomphante. Certains profiteront des mécaniques du jeu tandis que d’autres passeront directement par la case triche. Que ce soit par le recours aux logiciels tiers comme les aimbot, l’abus de spawn kill (attendre à côté d’un point d’apparition) ou encore un coup de coude au joueur assis à côté de soi. Par extension, nous pouvons rajouter toutes ces provocations ou ces trolls qui viennent compliquer une partie. Vous devez sûrement connaître le teabag, cette rare interaction très personnelle des joueurs de FPS ? Star Wars Battlefront 2 a d’ailleurs adapté la touche d’accroupissement en pression longue afin d’éviter le phénomène. Death Stranding a dû être mis à jour car certains joueurs avaient trouvé un moyen de bloquer les autres en plaçant des constructions qui empêchaient l’accès à des zones clés.

Les joueurs savent souvent se montrer plus fourbes qu’un Bowser !

L’humiliation la plus répandue

7 – Friendly fire

Nous sommes d’accord, la cause de la mort est identique à celle du point précédent. Si vous vous retrouvez au sol, c’est par la négligence (ou malveillance) d’un autre joueur. Cependant, nous parlerons ici des joueurs qui étaient supposés être dans votre équipe. Quoi de pire que de succomber sous les balles d’un allié alors que vous entamez l’infiltration de l’objectif ennemi dans Rainbow 6 Siege ? N’oublions pas les explosifs et autres pièges laissés par vos alliés qui se retournent contre vous, comme les peaux de bananes ou les carapaces de Mario Kart, par exemple. Par extension, ayons une pensée pour ces alliés gérés par la console qui deviennent responsables de votre trépas, qu’ils soient pnj-boulet (quoi vous n’avez pas lu les flops précédents ?) ou pas. À noter que les Streets of Rage (anciens et nouveau) sont parmi les rares beat them all où il est possible d’endommager son allié. Malheureusement, les trolls sont parfois tout aussi vicieux quand ils jouent dans votre équipe. Encore une excellente excuse pour « rage quit » et blâmer les autres joueurs ? Abordons aussi le cas historique de Leeroy Jenkins, véritable boulet vidéoludique qui s’est illustré par sa mémorable charge héroïque. Très amusant avec le recul mais sûrement très frustrant pour les autres joueurs.

Leeeeeeroy Jeenkiiiins !

6 – Le sacrifice (garanti sans spoil)

En fonction de la qualité de la narration, le joueur est souvent amené à avoir énormément d’empathie pour son personnage. Ainsi, que vous soyez fan de l’Ouest sauvage, de dystopie ou de Space Opera (sans spoiler, j’ai dit !), il peut arriver que votre personnage ne ressorte pas vivant de son périple. Alors que vous venez de passer parfois plusieurs jours de jeu, le seul point final sera la mort. Que ce soit par un sacrifice héroïque, un baroud d’honneur ou tout simplement parce que le scénario aura décidé que la fin que vous avez choisie signifiera votre mort (Far Cry par exemple, mais je dis pas lequel !). Auraient-ils oublié qu’on n’aime pas perdre ?

5 – Perdre un personnage jouable

L’exemple le plus flagrant serait d’abord de vous parler des jeux narratifs comme Until Dawn, Walking Dead ou Detroit become human. Non content de vous faire vivre une histoire à travers différents points de vue, les événements que vous vivez peuvent changer si l’un des protagonistes vient à mourir. Il ne sera donc plus jouable ou ne pourra pas contribuer à l’avancée du scénario. Le joueur peut d’ailleurs vite se retrouver devant des situations similaires dans des jeux comme Fire Emblem ou XCOM où la mort d’un élément de votre équipe signifiera la perte définitive de celui-ci dans votre effectif. Autant dire que perdre un soldat surentraîné de haut niveau et devoir le remplacer par une fraîche recrue a de quoi frustrer les joueurs. Et imaginez que vous aviez pris le temps de paramétrer jusqu’à sa biographie !

Vos choix n’auront pas toujours l’effet voulu au risque de perdre un allié.

4 – La mort en QTE

J’ai déjà abordé précédemment l’intérêt (ou pas) des séquences QTE qui permettent souvent aux joueurs d’expérimenter des actions ou des séquences que le gameplay traditionnel ne propose pas. Ce qui veut donc dire que c’est une excellente façon pour les créateurs de jeu de confronter les maladroits du timing à des morts tout aussi originales que la phase en cours. Les joueurs citeront volontiers Tomb Raider pour ses pépites d’ingéniosité lorsque Lara échoue dans son action (l’empalement est fort plébiscité). Un jeu comme Resident Evil 4 vous proposera quelques scènes épiques pour vous rappeler qu’on n’est pas là pour niaiser ! Mention spéciale pour Dead Space 2 et sa traumatisante scène d’opération oculaire qui peut finir en horrible carnage.

Et elle en a eu, des morts douloureuses !

3 – Finish him !

Comme si c’était facile de perdre, il faut qu’il y ait des jeux qui vont jusqu’à donner la possibilité d’achever son adversaire. Mais rassurez-vous, il n’y a pas que dans les jeux de combat que les ennemis mettent un point d’honneur à s’assurer que même les Dragon Ball ne permettront pas de vous faire revenir. Tant qu’on parle de Shenron, le « dramatic finish » de certains personnages vous obligera à constater la fin de votre combattant dans les règles de l’art (avec souvent une explosion limite planétaire). Evidemment, les brutalities et autres finish moves de jeux comme Killer Instinct ou Mortal Kombat sont l’exemple le plus frappant (littéralement ! ). Il existe aussi toute une série d’ennemis qui possèdent leur propre procédé de mise à mort, parfois très créatif (vous avez déjà fini battu à mort par vos propres bras dans Doom ou empalé sur la lance d’un centaure dans God of War ?).

Et ce ne sont pas les récentes friendships qui vont calmer les mauvais perdants !

2 – Le suicide

Les causes d’un game over ou de la perte d’une vie ne sont pas toujours à imputer aux autres. En effet, si ce n’est pas un ennemi ou un allié, certains jeux peuvent vous exposer à vos propres maladresses. Ce peut être parce que vous considérez que rester dans l’explosion de votre grenade est une bonne idée ou encore que vous utilisez un objet ou une capacité qui draine votre vie. L’accident avec un véhicule peut s’avérer frustrant, surtout si le jeu auquel vous jouez vous met aux commandes d’un fer à repasser ou une savonnette. Sans oublier que tirer sur un réservoir de gaz à côté de soi est rarement bénéfique. Si la seule personne à blâmer est soi-même, ça devient difficile d’être mauvais perdant, hein ? On blâme le karma ?

Fire in the …

1 – L’écran de Game Over

Je dois avouer que ceci est un gros morceau et sera sûrement décliné dans un futur flop qui concernera les pires écrans de game over. Ici, nous allons donc nous intéresser de façon générale à ce terrible cul-de-sac qu’est le game over. En fonction du jeu, il peut signifier la fin pure et simple de l’aventure comme un simple écran pour charger la dernière sauvegarde. Mettons donc de côté les magnifiques mais tristes écrans de fin comme ceux de Final Fantasy ou Zelda, par exemple. Nous nous intéressons ici à ces écrans qui mettront un point d’honneur à vous signifier votre défaite. Le « wasted » redoutable de GTA est la base de beaucoup de frustrations alors qu’un simple « vous êtes mort » de Dark Souls (ou Minecraft) est tout aussi efficace. Les anciens jeux d’arcade ont été à l’origine de beaucoup d’écrans invitant le joueur à continuer la partie avant la fin d’un décompte. C’est alors l’occasion de voir votre personnage en mauvaise posture et potentiellement mourir si vous ne réagissez pas (Ninja Gaiden). Le puits de Mortal Kombat 4 dans lequel tombe votre personnage laisse voir une fin piquante si vous ne reprenez pas le combat. En creusant un peu, certains jeux vont même jusqu’à vous provoquer dans la défaite. Les méchants de Batman ne manqueront pas d’apparaître au-dessus de vous pour fanfaronner lors d’un game over. Sans oublier non plus ces jingles ou gimmick sonores qui accompagneront votre défaite. Que ce soit la musique d’un Super Mario ou l’emblématique game over de Metal Gear Solid !

Snake ! Snaaaaaaake !

Une pensée émue

Il existe tant de façons pour le joueur d’expérimenter la dure loi du challenge vidéoludique. J’aurais dû aborder la mort sous les coups mortels d’un essaim de poules des Zelda mais je n’étais pas certain du point dans lequel la mettre. C’est quand même de votre faute si vous devez subir une attaque fatale qui épuisera toute votre vie inexorablement dans une magnifique scène digne d’Hitchcock, non ? N’oublions pas ces choix de scénario qui vous amènent à un game over/voie sans issue car la question posée n’était que rhétorique (le choix de Catwoman ou de garder en vie Revolver Ocelot).

Vous avez osé ?

Le jeu est un plaisir et doit le rester

Même si un game over est synonyme de défaite ou de faiblesse, il est un passage obligé pour signifier au joueur que seuls les plus aptes survivent (merci Darwin). Ainsi, au-delà de la frustration de l’obstacle qui se dresse devant nous, éviter ce fameux game over ou cette maladresse fatale en devient plus gratifiant. Nous ne serons donc jamais au bout de nos surprises. Et vous, dans quel jeu êtes-vous le plus souvent mort ?

Réactions

  • Mr Mandale le 01/07/2020

    Le plus marrant avec Mortal Kombat c’est qu’en matchs compétitifs tu ne vois jamais de Fatality, les mecs ont pas le temps dès le dernier coup porté c’est pause / chara select ^^

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