Assetto Corsa – La simulation sur console

Assetto Corsa – La simulation sur console

Assetto Corsa est l’un des jeux, sinon LE jeu de simulation de ces dernières années. Jeu indépendant sorti sur PC en décembre 2014, il ramène ses rouages et ses possibilités inouïes de réglages sur nos consoles de salon. Plus poussé encore que le bien connu Project Cars à qui nous avions dédié un article, sera-t-il accessible au plus grand nombre ou au contraire se réserve-t-il à une niche de pilotes suréquipés ?

Du contenu

La première inquiétude qu’on peut avoir devant ce genre de jeu, c’est qu’il manque de contenu, faute de moyens suffisants pour l’achat des licences. Soyez rassuré, Assetto Corsa s’est doté d’un bon gros roster de voiture allant de la vieille Ferrari F1 des années 60 au monstre McLaren P1 en passant par les Alfa Romeo, Abarth, Lotus, etc. Côté circuits, le choix est moins fou, mais on notera tout de même la présence de circuits atypiques et peu connus comme Zandvoort ou le circuit d’Italie de Monza dans sa version GP de F1 de 1966 (avec le tour sur l’anneau de vitesse en plus du tour normal). Si vous jouez sur PC, sachez qu’il existe des mods et du contenu sur le Workshop de Steam.

Au delà de ça, on retrouve les modes classiques de ce type de jeu, du multijoueur, des tours chrono, une carrière… Carrière qui au passage est plutôt pas mal fournie. Vous y trouverez plein de paliers de progression, comprenant chacun plusieurs courses et offrant différents types d’épreuve, comme le hot lap. Cette épreuve consiste à tourner sur le circuit en complétant les secteurs et en restant sous un certains temps pour marquer des points. Le temps étant décroissant, vous finirez par ne plus réussir à boucler le tour et l’épreuve se terminera. Vous serez récompensé en fonction du nombre de points marqués. On passera bien sûr par les simples courses de base contre un nombre défini d’adversaires. Classique, mais somme toute assez complet.

Du gameplay

Ce qui nous intéresse le plus dans ce genre de jeu, plus que le contenu, c’est de savoir si ça roule bien. Autant vous prévenir tout de suite, j’ai joué avec le pad PS4 de base, n’étant pas équipé d’un volant et cela risque de fausser légèrement mon jugement. Assetto Corsa est de ces jeux « easy to play hard to master » dans le sens où rouler en gardant votre voiture sur la piste ne vous demandera pas beaucoup d’efforts. Par contre, pour régler sa voiture et être compétitif, c’est une autre paire de manches. Les réglages, c’est là qu’on sens la « vraie » simu : il y en a juste de trop et le profane que je suis n’y a juste rien compris et a décidé de laisser ceux par défaut.

Sur la piste, les voitures ont un comportement abouti, leurs poids se ressent très fort et vous ne prendrez pas une courbe de la même façon avec une voiture de série de presque 2 tonnes qu’avec celle optimisée pour la course, ne rêvez pas. De plus, les dégâts sont assez bien équilibrés et vous ne risquez pas, comme dans la plupart des jeux de course, de prendre un mur impunément. Chaque contact a un impact sur la voiture et ses performances.

De la technique

Le jeu est graphiquement à la rue pour un jeu PS4, un sacrifice sûrement nécessaire pour bénéficier de sa physique plus que réussie et de ses impressions de pilotage réaliste. Malheureusement, j’ai eu beau régler l’IA dans toutes les difficultés, je n’ai vu aucun changement de vitesse et de comportement. De plus, les jeu se paye le luxe de vous faire des queues de poisson et de vous envoyer dans le décor. Mais juste vous. L’IA, elle, reste sur des rails. Et bien sûr si vous tentez la même chose, c’est vous qui partirez dans le décor et non elle. Enfin, le jeu vous colle des pénalités si vous sortez un peu trop large d’un virage. De nouveau à vous mais pas à l’IA et ce même si vous perdez du temps. Pour ces raisons, j’ai vite abandonné les parties contre l’IA pour rouler en solitaire.

assetto-corsa_8

Bon, il est quand même pas si moche

Note

14/20

Assetto Corsa s'adresse aux vrais adeptes de la simu équipés de volant et qui connaissent le sujet dans la vraie vie. Le quidam pourra certainement s'y amuser mais n'y reviendra sûrement pas. Visuellement daté, il compense par une performance physique convaincante.

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