Project CARS

Project CARS

Project CARS, c’est le nouveau bébé de Slightly Mad Studios, ceux-là mêmes qui nous ont pondu les très bons Need For Speed Shit et Shift 2 Unleashed. Maintes fois repoussé et après 4 ans de développement « par des pilotes pour des pilotes », vendu comme un jeu de simulation offrant une vraie expérience de pilotage avec un catalogue bien fourni, tant au niveau de véhicules que des circuits, il était temps pour moi, amateur de jeu de courses, de tester ce titre et de vous livrer mes impressions sur la version PC !

Premières impressions et mode carrière

Dés le lancement, le jeu nous rassure en affichant toutes ses licences et partenaires technologiques, histoire de vous dire « Mais oui, c’est bien la meilleure simulation, la plus complète » et il faut avouer qu’elle est réellement fournie, cette simu ! Plus de 30 circuits sur lesquels il est possible de rouler sur plus de 110 tracés alternatifs avec 65 voitures et plus encore si vous avez mis la main à la poche pour l’édition limitée (notez que le studio promet une voiture gratuite tous les mois pour remercier les fans). Vient ensuite le choix de la difficulté du jeu, trois options s’offriront à nous : débutant, amateur ou pro, avec chacun leurs spécificités expliquées. Personnellement, j’ai trouvé ces réglages trop limités et inutiles puisque le public ciblé par ce jeu ira de toutes façons voir les réglages pour les affiner.

Arrive enfin le moment tant attendu où nous pouvons jouer. Devant nous se dresse un menu tout en tuiles à l’image de ce que l’on a pu voir dans Drive Club, mais en plus clair. Tout est rangé à la verticale avec une grande tuile se rapportant à un mode de jeu et juste en dessous des sous sections. Par exemple, en premier nous avons la carrière et juste en dessous la possibilité d’en commencer une nouvelle et encore en dessous la possibilité de charger ou effacer une carrière car oui, si vous partagez votre PC/console, vous pourrez faire plusieurs carrières sans écraser celle de quelqu’un d’autre (ou même simplement en faire une différente si celle en cours vous fatigue).

Autant vous prévenir tout de suite : le mode carrière n’est pas celui qui fera vivre le jeu et pour cause, tout le jeu est disponible tout de suite ! Après la création de votre pilote (hélas pas cosmétique ce qui est dommage quand on sait que l’on peut créer des livrées personnalisées pour les voitures), vous aurez le droit, si le cœur vous en dit, de commencer directement dans la plus haute catégorie, le LMP1, ou dans la plus petite, le Karting. Heureusement des objectifs historiques inspirés par de grands pilotes sont là pour forcer le joueur à entreprendre plusieurs carrières et commencer par le bas du tableau.

Une fois votre choix de catégorie réalisé, vous aurez un choix de contrat à faire qui n’aura d’influence que sur la couleur de votre voiture, tout étant débloqué, pas de système d’expérience à la Grid (ce qui aurait pourtant été sympathique). Ensuite, vous vous retrouverez devant un hub des plus classique, semblable à ce que l’on trouve dans les jeux F1. Un système de réseau social diffusant les dernières nouvelles, une boite mail et un calendrier à partir duquel vous pourrez lancer les courses, ce dernier se présentant sous forme de manches pouvant contenir plusieurs courses. Élément intéressant, avant chaque épreuve vous aurez la possibilité de paramétrer à la volée la distance de course ainsi que la difficulté de l’IA qui roulera face à vous. Une fois le championnat terminé, vous pourrez répondre à diverses invitations semblables aux épreuves de sponsors de Grid, dont le but est de vous faire voir pour décrocher un contrat dans une discipline plus relevée.

Solo, multijoueur et compétition

Nous arrivons au cœur du jeu, aux courses solo et multi entièrement paramétrables. Du circuit à la météo, en passant par le nombre de participants. Et quand on vous dit entièrement, c’est pas du bluff ! La météo par exemple : vous pourrez paramétrer jusqu’à 4 conditions différentes sur la course, ou simplement la laisser fixe, ou réelle et les choix sont variés : brouillard, brouillard avec pluie, dégagé, nuageux, pluie légère, tempête… De quoi éviter de vivre deux fois la même course pendant un bon moment. Côté participants, et sur les circuits comme le Mans qui le permettent, vous pourrez partir à 56 (sur PC, 44 sur PS4), rien que ça (notez quand même que les performances s’en feront ressentir) ! Et Project CARS n’en reste pas là, il est possible de planifier deux séances d’essais libres, une de qualification et un warm-up avant la course. En multijoueur il sera aussi question d’accorder, ou non, les aides au pilotage comme cela se fait dans de nombreux jeux. Enfin, dans la partie communautaire, on parle de mode compétitif et de leaderboards, certains pouvant vous mener jusqu’à des compétitions eSport.

L’aspect technique

D’un point de vue visuel, Project CARS est beau mais reste quand même assez loin de la claque à laquelle je m’attendais en voyant les vidéos promotionnelles qui mettaient côte à côte les images du jeu et de vraies images. Malheureusement le moteur du jeu semble souffrir de quelques ralentissements. Sur ma machine de test équipée de 8Go de DDR3, d’un i5 4×3.1Ghz et d’une GTX 770 le jeu tourne à 60 images par secondes en réglage élevé, ce qui est bien plus que suffisant pour un jeu de course, mais saccade parfois un peu sans pour autant subir de baisse de framerate significative. Pour en terminer avec le visuel, les différentes vues sont assez nombreuses et variées et plus ou moins réussies, la vue casque étant assez claustrophobique si vous roulez dans une voiture fermée mais plus que jouissive en monoplace (surtout si le circuit est vallonné). Elles sont aussi toutes paramétrables mais hélas, le jeu n’offrant pas d’aperçu direct de ce que cela donne, je n’y ai pas touché, rebuté par l’idée de faire des aller-retours entre les options et une course ou vous pourrez juste modifier l’emplacement de l’ATH (modification qui ne se sauvegarde pas pour les autres courses, bug ?) ou le type d’ATH.

Pour ce qui est du gameplay général du jeu, il vous demandera quelques heures d’apprentissage, le titre pouvant parfois paraître plus qu’injuste, voir buggé lorsque vous partirez en toupie en effleurant un vibreur. N’ayant pas de volant j’ai testé ce jeu au pad Xbox 360 et c’est assez agréable à condition d’être délicat avec les gâchettes. Il faudra par contre, pour les amateurs de boites manuelles, remapper les boutons, ceux ci étant sur le bumper et donc pas super facile d’accès à moins d’accélérer et freiner avec les majeurs. Au final, la conduite se rapproche de ce que le studio a fait par le passé avec NFS Shift.

Par contre, côté IA, c’est une vraie catastrophe, on a ici à faire à de vrais bots en puissance ne réfléchissant pas et n’hésitant pas à vous faire une queue de poisson si vous êtes sur leur trajectoire ou n’adaptant leur direction si vous les dépassez dans une longue courbe rapide. Pire ! J’ai été percuté par une IA voulant dépasser alors que je la dépassais. Pire encore ? Mon temps au tour à été invalidé pour collision et hors piste. Parce que oui, le jeu invalide votre temps au tour si vous sortez de la piste, et ce même si cette sortie vous fait perdre du temps. Et je ne vous ai même pas parlé du fait qu’eux restent en piste quand vous vous retrouvez avec une voiture détruite. Mais n’essayez pas de vous venger, c’est encore vous qui sortirez de la piste. Rageur, moi ? Non, juste un comble après 4 ans de développement et tant de reports.

Par ailleurs, on regrettera le manque de finition du jeu. J’ai déjà cité les modifications des caméras, mais le choix des circuits lui aussi pourrait être mieux pensé et illustré par son tracé en plus de la jolie photo affichée, l’absence totale d’animation dans les stands, hors mis « l’homme à la sucette », personne autour de la voiture, même en cas de changement de pneu. Et pour continuer dans les bugs, en formula rookie (formula Ford, IRL), la conduite automatique m’a fait percuter le mur à la sortie des stands de Spa Francorchamps et me tape une jolie pénalité illustrée par une vitesse réduite pendant 10 à 20 secondes. Oh, et la caméra change en vue intérieure mais ne remet pas celle que vous utilisiez une fois sorti. Quand aux casses, elles semblent fort aléatoires, le moteur pouvant casser à tout moment sans raison apparente. Tout un programme.

Quant à l’immersion, je l’ai trouvée bonne, mais sans plus. Peut-être qu’avec un volant à retour de force le jeu prendra une autre dimension, mais au pad, impossible de sentir la voiture lorsqu’elle part en travers alors que d’autres jeux comme F1 y arrivent depuis plusieurs itérations. Et comment trouver cela réaliste quand une micro-collision vous envoie voler ? J’ai percuté une Porsche qui est venue poser ses roues arrière sur mon capot… Heureusement les moteurs sonnent bien et c’est un vrai régal au casque ou avec un kit son 5.1.

Note

14/20

Project CARS est un jeu de niche pour les passionnés d'automobiles et de courses tentant de séduire un plus large public. Pas facile à prendre en main et souffrant encore de quelques soucis relativement inacceptables après tous ces reports et sans autre objectif que de simplement rouler, il vaudra largement un autre jeu du genre sans se démarquer.

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