WRC 9

WRC 9

C’est l’éternelle ritournelle des jeux de sport qui sortent chaque année : « Est-ce qu’il vaut le coup si j’ai celui de l’année d’avant ? ». De temps en temps nous avons de bonnes surprises comme ce fut le cas pour F1 2020, mais sera-ce le cas pour WRC 9 ? C’est ce que nous allons voir ensemble.

On prend les mêmes et on recommence

WRC 9 est – presque – en tout point semblable à son aîné WRC 8. Comme toujours, bien sûr, on retrouve toutes les licences officielles, du WRC 3 au WRC (tout court) avec en bonus quelques voitures de légende. Les noms des pilotes officiels sont eux aussi bien présents, accompagnés de leurs photos, bien que les pilotes mêmes ne soient pas visibles ni modélisés dans le jeu. Les nouveaux rallyes de Nouvelle Zélande, du Kenya et du Japon font leur entrée, bien que ce dernier a été annulé en raison de la pandémie de covid-19 qui frappe actuellement le monde. Le Rallye de Belgique qui le remplacera ne finira par contre probablement jamais dans le jeu, ce genre de travail demandant des efforts considérables.

Côté mode de jeu, peu de nouveautés encore une fois. Le mode carrière est sensiblement le même. Il propose toujours de gérer son écurie de A à Z en recrutant du personnel et en améliorant son équipe à coups de points d’expérience durement gagnés. Les seuls changements à noter sont la possibilité d’aller au-delà du niveau 50 et quelques compétences supplémentaires à débloquer. Nous ne vous cacherons pas notre déception. Cet aspect était LE point fort de WRC 8 et nous aurions apprécié des corrections et améliorations plus franches. Même les épreuves « imposées » dans le tutoriel sont les mêmes que l’année passée.

Unique « grosse » nouveauté : le Club System, qui est un espace permettant de créer son propre club et de planifier des championnats que chaque membre pourra parcourir à son gré durant toute la semaine. L’idée est bonne, mais à l’image de ce qui est proposé dans Project CARS 3, si l’idée de laisser chacun jouer à son rythme est louable, le tout manque d’interaction entre joueurs puisque chacun joue dans son coin, quand il le souhaite pour voir les résultats sur un simple tableau.

Même moteur, mêmes qualités, mêmes bugs

Le titre est à tel point fainéant qu’il est impossible de différencier les deux opus visuellement. Les voitures toujours finement modélisées conservent leur son plaisant, mais les textures des décors sont à nouveau parfois douteuses. La conduite toujours difficile demeure ponctuée de réactions aléatoires. Il n’est en effet pas rare de mordre un peu sur le bas-côté et de passer sans encombres d’énormes rochers mais de partir en tonneau si la roue se prend dans un petit creux. C’est très frustrant d’autant plus que la détection des sorties de route est toujours aussi stricte et prompte à nous téléporter sur la piste en nous infligeant au passage de lourdes pénalités.

Il est à noter que nous avons réalisé notre test sur PS4 et à la manette, alors que nous avions testé à l’époque le 8 sur PC, aussi à la manette. Nous avons constaté un flottement désagréable dans la direction qui nous a demandé un long temps d’adaptation très certainement dû à la différence de framerate entre les deux supports.

Note

14/20

"À vaincre sans péril, on triomphe sans gloire". Voila comment résumer ce WRC 9 qui se repose sur ses lauriers et que nous pénalisons de deux points sur la note par rapport à son prédécesseur. Il ne se destine qu'aux fans hardcore du genre ou aux petits nouveaux ne possédant pas le huitième opus. Kylotonn se contente ici de peaufiner très timidement certains aspects du jeu et les clubs ne représentent pas une assez grosse nouveauté à nos yeux.

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