WRC 8

WRC 8

À l’image d’un F1 2019, cette année encore la licence officielle du championnat du monde de rallye sort un nouvel opus. Sobrement intitulé WRC 8, il est le quatrième épisode développé par le studio Kylotonn qui tente une fois encore d’aller plus loin que la simple mise à jour de contenu en étoffant de façon considérable le mode carrière. Comme chaque année, licence officielle oblige, l’ensemble des équipes et des rallyes officiels sont présents, mais vaut-il le coup de repasser à la caisse ?

Un jeu de gestion

Au démarrage de la carrière, nous aurons le choix entre le WRC Junior ou le WRC 2, ce dernier étant destiné aux joueurs plus expérimentés. Débute alors un tuto qui aurait pu être long et laborieux mais ce n’est heureusement pas le cas. Simple et didactique, WRC vous prend par la main et vous explique étape par étape, et seulement au moment où on en a besoin, chaque section de la gestion de l’équipe qui s’apparenterait presque à un véritable jeu de gestion bien qu’il manque un poil de profondeur.

Présentée de manière ludique avec une vue en 3D isométrique du garage, l’interface de gestion permet de jongler entre les basiques tels que les mails ou le tableau de résultats en passant par la R&D qui est un arbre de talents dans lequel nous aurons le loisir de dépenser nos points d’expérience durement gagnés au volant. Dans un premier temps, en Junior, nous n’avons accès qu’aux sections écurie et équipe qui permettent, entre autres, de débloquer différents métiers utiles à notre équipe, comme un météorologiste pour prévoir la météo, un directeur financier pour gagner plus d’argent ou encore un kinésithérapeute pour diminuer la fatigue accumulée par les employés mais aussi maximiser la remise en forme. Les sections qui concernent la performance et la fiabilité de la voiture ne seront accessibles que plus tard, quand nous passerons en WRC 2.

Une fois les métiers débloqués, nous apprenons à gérer notre personnel qui est doté d’une jauge de fatigue mais aussi d’un niveau d’efficacité et du salaire qui va avec. Non contents de nous faire jongler entre les employés et de nous demander de les ménager, nos collaborateurs nous demandent de les payer et ce ne sera pas nos seuls frais, les réparations de la voiture aussi viendront vider les caisses. Fort heureusement, il y a les récompenses glanées en rallye grâce à nos bons résultats et pendant les épreuves spéciales ainsi qu’en complétant des objectifs spéciaux. Enfin, il sera aussi de notre ressort de gérer le calendrier et de planifier des activités entre les rallyes, des jours de repos pour retaper le personnel aux journées de maintenance pour retaper cette fois-ci notre monture. Nous aurons aussi la possibilité de courir des épreuves uniques plus variées mais qui n’apporteront pas grand-chose.

Une simulation qui tend vers l’arcade

WRC 8 se veut être une simulation. S’il est clair qu’il est plus qu’un simple jeu d’arcade comme un DiRT, il est pourtant très loin de ce qu’a proposé DiRT Rally. D’un côté le jeu se montre exigeant sur les changements de surface et le choix des pneus : on ne roule pas à Monaco sur un tronçon enneigé comme sur de l’asphalte, la pluie offre elle aussi de belles glissades et il faut être très précautionneux sur l’équilibre des masses pour ne pas partir en tête à queue au moindre coup de frein. Cependant, la voiture reste légère et maniable. Un poil trop d’ailleurs, même pour une 4 roues motrices surpuissante. Pareil avec la petite traction du WRC Junior.

La simulation des dégâts semble aussi à revoir, sa localisation n’est pas toujours intelligente. Nous nous sommes par exemple demandé pourquoi le moteur était abîmé après avoir dérapé et tapé à l’arrière, pourquoi la suspension était cassée après un tonneau, ou encore pourquoi, à moins de jouer avec les dégâts en mode simulation, les pneus n’explosent pas une fois qu’ils atteignent l’usure maximum. Petit détail plaisant, toutefois, nous pouvons activer manuellement phares et essuie-glaces, ces derniers servant aussi à laver le pare-brise de la poussière accumulée.

Une des nouveautés du titre réside dans sa météo qui est dynamique sans l’être totalement. Ici, dynamique veut simplement dire qu’elle changera durant l’épreuve ; mais après un gros crash, nous avons choisi de redémarrer l’épreuve pour nous rendre compte que la pluie a commencé à tomber… exactement dans le même virage que la première fois. Passé ce détail, il est plaisant de rouler avec des conditions variables, la piste changeant du tout au tout. Des flaques d’eau se forment même et viennent perturber le pilotage puisque la voiture se retrouve freinée lorsqu’elle passe dedans.

Techniquement inégal

Testé sur un PC équipé d’une GeForce GTX 970 toujours capable de faire tourner les derniers jeux à un niveau de détail respectable, WRC 8 ne tourne pas franchement parfaitement. La faute, peut-être, aux drivers optimisés qui ne sortiront qu’à la sortie du jeu, mais il est regrettable de devoir toujours à l’heure actuelle attendre un driver et de ne pas pouvoir profiter d’un jeu terminé comme il se doit. En pratique, il y a pas mal de clipping et de streaming de textures. Autrement dit, des éléments n’apparaissent pas du tout ou sont flous pour devenir nets d’un coup lorsqu’on s’en approche. Le plus gros problème venant des ombres, il est perturbant de voir un gros carré sombre devenir un dessin de branche d’arbre… Au delà de ça, les voitures sont parfaitement modélisées et les sons des moteurs sonnent justes et réagissent aux changements de terrain et de condition.

Note

16/20

WRC 8 est une bonne mise à jour de la série. Il apporte son lot de nouveautés agréables justifiant de passer à nouveau à la caisse. Plaisant à prendre en main et accessible à tout le monde, il sera par contre bien plus complexe dans les derniers niveaux de difficulté.

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