Fallout 4 : Far Harbor DLC

Fallout 4 : Far Harbor DLC

Après la sortie des deux premières extensions qui sont Automatron (22 mars 2016) et Wasteland Workshop (12 avril 2016), Bethesda nous livre son nouveau DLC Far Harbor pour son titre phare : Fallout 4. L’affiche de l’extension annonce la couleur, une île perdue au milieu de la mer, émergente à travers le lourd brouillard de cet univers dystopique.

Que penser de ce nouveau contenu annoncé comme l’un des plus vastes et plus ambitieux depuis la création de Bethesda ? Si vous êtes un trouillard comme moi, ne mettez pas votre casque sur les oreilles …

The Mist : the video game.

Aujourd’hui, je me sens un peu Chuck Norris : je mets les pieds où je veux, et c’est souvent dans le plat. L’ambiance visuelle de Far Harbor est une grande réussite, une très grande réussite même. Comme je le disais plus haut, je suis un trouillard de première catégorie : celle des gars qui meurent en premier dans les films d’horreur, celle des gars qui crient et qui courent dans la mauvaise direction avec les bras en l’air. Et Far Harbor a réussi à me faire « mourir » ainsi : m’enfuir d’une étrange créature jamais vue et me faire tuer du coup par un Bernard l’hermite géant. Shit happens.

Mais tout ça, je vais y revenir. Nous débarquons sur la petite île après avoir été contacté par une famille en détresse. Leur fille a disparu, et comme tout bon personnage de jeu vidéo désireux de connaître l’intrigue, nous découvrons des indices qui indiquent que la demoiselle a chapardé un bateau pour se rendre au nord, bien au nord, très au nord, sur l’île de Far Harbor …

De discussions en balades champêtres, nous mettons en lumière qu’il y a trois « factions » qui se disputent l’île : les simples humains (qui sont un peu là genre « On n’a rien demandé à personne, nous »), des synthétiques qui recherchent un refuge et la secte des Enfants d’Atôme qui essaye de conjuguer le verbe « convertir » à chaque personnage qu’elle croise.

C’est là que se place Far Harbor au niveau contexte géo-politique. Mais Bethesda va encore plus loin. Au regard du film « The Mist », le brouillard est ici contexte à l’intrigue, mais n’en est pas un élément principal. Toutes les factions, chaque personnage ont des attentes, des objectifs, et Far Harbor aborde l’ambivalence de chaque faction, sa façon de manipuler l’autre pour arriver à ses fins, ses méthodes pour essayer d’arriver à son but. En résumé, sans trop en dévoiler l’histoire, personne n’est bon, personne n’est méchant et comme les Cylons, ils ont tous un plan. Cependant, le devenir de cette île dépendra de vos choix, de vos actions. L’histoire dont vous êtes, au final, le héros malgré vous, emporté dans une intrigue qui semblait commencer comme une simple enquête. Un conseil, embarquez le détective Nick Valentine avec vous.

Ceci est pour la trame principale de l’histoire. L’extension possède aussi de nombreuses quêtes annexes liées à chaque faction ainsi que les bonnes vieilles colonies à développer et à faire prospérer.

Ambiance, ambiance …

Comme je le disais peu avant, le brouillard sert ici de contexte à l’intrigue et sera présent tout du long lors de votre exploration de cette île. Cela permet d’ajouter une tension, une lourdeur, un stress tout au long de vos découvertes. Vous serez à l’affût de tout, de chaque bruit, de chaque mouvement que vous pourriez voir poindre au travers. Hélas, ce brouillard a un cout technique. Bien qu’il soit très bien réalisé, les ordinateurs ou autres consoles en souffrent et beaucoup se plaignent de chutes violentes de framerate. Cas que votre serviteur a pu lui-même rencontrer sur un ordinateur de milieu de gamme.

Mais, outre ces considérations techniques, l’aspect visuel insulaire est très présent et bien réalisé. Nous trouverons ça et là des cageots à homards, des bateaux de pêches, des flotteurs servants de décorations murales. Qui dit nouvel environnement, dit nouvelle faune et flore. Cette extension n’aura de cesse de nous surprendre à ce niveau là. Nous rencontrerons les Trappeurs, sortes de Pillards rendus fous par le brouillard. Devenus cinglés et cannibales, leur dangerosité n’en sera que plus grande et ils vous donnerons plus de fil à retordre que vos opposants du Commonwealth. Nous aurons aussi à croiser d’autres créatures sauvages, comme par exemple des Bernard l’hermite géants qui ont trouvé refuge dans des carcasses de camionnettes (vous n’imaginez pas le cri que j’ai poussé quand je m’y suis frotté la première fois). Nous retrouvons aussi les habituelles goules, plus rapides qu’à leurs habitudes et les Fangeux, plus grands, plus affamés … Bien sur, je vais pas tout balancer sur les autres ennemis que vous pourriez croiser … Ça ne serait pas drôle sinon.

Au niveau de la force de frappe, de nouvelles armes et armures sont trouvables lors de vos randonnées comme les lances-harpons. Armes lentes à recharger et tir à l’unité, elles n’en restent pas moins mortelles à une courte distance pour démembrer les ennemis.

Note

17/20

C'est avec un énorme plaisir que je parcoure les chemins et routes défoncées de Far Harbor. Bethesda a insufflé une ambiance purement unique au sein de son extension et a rajouté une zone très intéressante à explorer. Le seul point que je pourrais ajouter dans le négatif serait le brouillard. Il est très intéressant au niveau gameplay, bien rendu, ajoute une tension réelle, une sensation d'étouffement. Mais son utilisation massive fait souffrir le matériel et pourrit un peu au final l’expérience de jeu si nous n'avons pas une machine qui tient la route. Pour le reste, rien à redire : prenant, captivant, intelligent. Bravo Bethesda !

Réactions

    • Kornelius le 31/05/2016

      Cette phase de gameplay « piratage » m’a fait plutôt penser à un mix entre le piratage des Geths de Mass Effect 3 et Portal. Et n’ayant pas totalement vu Clone Wars, j’ai pas d’autres points de comparaisons 🙁

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  • F le 01/06/2016

    Génial, comme si il n’y avait pas assez de cet atroce brouillard dans le jeu de base, fallait qu’ils nous mettent une zone où ils assument pleinement le fait de nous en remettre deux fois plus 😀 N’empêche, vivement l’édition complète de ce jeu.

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