Nidhogg 2 – Du sang et des tripes !

Nidhogg 2 – Du sang et des tripes !

Une suite inattendue pour un jeu sorti d’un peu nulle part. C’est comme ça que je définirais ce Nidhogg 2 de Messhof. La suite d’un des jeux coop en local les plus populaires aura fait parler de lui surtout pour sa direction artistique qui divise la fanbase du premier opus. Mais ce n’est pas la seule raison qui justifie le petit  » 2  » dans le titre. Il propose en plus de cela un mode en ligne amélioré et une customisation des personnages ainsi qu’une bande-originale étoffée. Trifouillons dans le cambouis, voulez-vous ? 

Gluant mais appétissant

Le changement d’orientation artistique est surprenant. On passe d’un style sobre et épuré à l’extrême, référence aux jeux de l’Atari 2600, à un style bien plus visqueux, avec des personnages hauts en couleurs et des décors fournis en détails. On passe d’un extrême à un autre, du minimalisme maximal à une exagération exacerbée. Des niveaux du premier opus font leur retour dans une mouture tout à fait différente aussi. On reconnaît certains éléments comme un lustre, une baraque dans un registre différent : les salles noires et vides font désormais place à des couloirs colorés et fun. Pour accompagner cet univers étrange, la bande-originale du jeu est là pour confirmer la mise en scène psychédélique avec son joyeux vaporwave. Elle m’accompagnera certainement dans les transports pour les prochaines semaines.

 

Comparaison des deux jeux. Le premier à gauche et sa suite à droite.

 

En garde !

Manette en main, un duel se déroule exactement de la même façon que dans le premier Nidhogg, à la différence que certaines modifications ont étés apportées. Nous connaissions déjà le gameplay à la rapière et ses trois positions, garde haute, moyenne et basse. La position haute permet de donner des coups hauts et de s’en protéger, de même pour les autres positions. Vous pouviez lancer votre rapière, sauter sur l’opposant pour le faire tomber et l’exécuter au sol, produire une roulade pour arriver derrière lui et le prendre par surprise. Dans Nidhogg 2, trois armes ont été rajoutées : la broadsword ( ou épée longue ) qui produit des coups circulaires capables de faire tomber l’arme des adversaires, la dague fonctionnant comme la rapière mais donnant des coups plus rapides et un lancer plus efficace au prix d’une portée moindre, et l’arc à flèche dont les projectiles peuvent atteindre une cible à distance mais aussi revenir à l’envoyeur pour peu que l’adversaire pare le tir. En plus de ces ajouts, le système de corps à corps a aussi été revu. Par exemple, il n’est désormais plus possible de faire tomber un adversaire avec un coup aérien sans tomber soi-même, ce qui évite le problème habituel de la stratégie dominante.

Ce qui définit le mieux Nidhogg, c’est la frénésie et le rythme des combats. Les morts s’enchaînent toutes les cinq secondes, la réapparition dans l’environnement et le type d’arme avec laquelle on combat à nouveau sont aléatoires, forçant à jouer stratégie dans ce beau bordel : « Vais-je revivre au-dessus ou en dessous de cet élément de décor ? Si j’apparais en dessous, il faudrait que j’ai tel type d’arme qui me donnerait l’avantage, sinon il faudra que j’anticipe en faisant telle action« . Sous ses airs de défouloir, il y a un véritable challenge mental qui récompensera celui qui aura les meilleurs réflexes et la meilleure compréhension du système de combat.

 

 

Le minimum syndical

Les ajouts sont peu nombreux pour prétendre à une véritable suite. En plus du système de combat amélioré, on peut désormais compter non pas quatre cartes mais huit, toutes richement colorées. Un menu de personnalisation avant la partie a été ajouté. Il est maintenant possible de se présenter devant Saint-Pierre habillé en surfeur ou en punk, dans différents coloris. Un ajout sympathique qui aurait pu être meilleur en proposant plus de vêtements, des objets à débloquer, etc. Un mode arcade a aussi fait son apparition. On le lâchera toutefois très vite vu qu’il ne consiste qu’à enchaîner les niveaux avec une I.A. faiblarde en tant qu’adversaire. Le mode classé ravira en revanche les plus mordus d’entre nous qui voudront se mesurer aux meilleurs.

 

 

En conclusion

La suite de Nidhogg ne s’imposera pas dans le cœur des fans à cause de son manque d’ambition. Elle est toutefois indispensable pour les aficionados du premier qui auront fait chauffer les manettes jusqu’aux heures les plus tardives de la nuit. Le changement de direction artistique est discutable mais appréciable pour ma part. Je conseillerais Nidhogg 2 à tout ceux qui sont à la recherche d’un jeu en multijoueur local nerveux ou d’une OST à tomber.

 

Note

14/20

Il aurait pu être un incontournable des soirées canapé entre potes. Hélas, les petits ajouts parsemés dans le titre ne justifient pas son prix de 15 euros. Un jeu à prendre durant les soldes si vous possédez déjà le premier.

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