Un bref retour sur le Stunfest

Un bref retour sur le Stunfest

Le week-end passé, j’ai eu l’immense plaisir de pouvoir faire le Stunfest, accompagné de mes amis et teammates les Mr Douceur. Voici un compte-rendu très personnel de ce 11e festival des cultures vidéoludiques se tenant désormais chaque année au « Liberté » de Rennes.

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Pour ceux qui l’ignorent, le Stunfest est donc un festival des cultures vidéoludiques se tenant annuellement à Rennes, en Bretagne Française. C’est un festival que j’apprécie particulièrement car il n’est nullement orienté vers le commercial ou la recherche de profits. En effet, le festival est entièrement orienté « passion » et rassemble donc un panel varié d’activités. On y retrouve d’abord de nombreux tournois de jeux de baston (le cœur du festival si on veut), mais aussi des superplays (notamment une belle quantité sur des Shoot’em ups, ou shmups pour les intimes), des conférences abordant tout un tas de thématiques tournant autour du jeu vidéo, des stands de présentation de jeux en tous genres (dont la plupart sont des jeux bien barrés et pour lesquels il existe en général une bonne communauté, tels que des jeux musicaux, des jeux rétro Neo Geo comme Windjammers pour ne citer que celui-là, etc.) ainsi que des concerts nocturnes d’artistes ayant de près ou de loin un rapport avec le jeu vidéo, avec du chiptune, de la musique 8bit et assimilés.  Voilà pour une description grossière de ce qui fait l’essence du Stunfest.

Jour 1 : l’arrivée

Le jour 1 est en fait le jour du départ, c’est-à-dire le jeudi 21 mai. Une fois mes teammates arrivés en gare de Nivelles, nous embarquons dans la Aum mobile pour s’avaler sept centaines de bornes. Mais avant ça, rendez-vous au Quick de Nivelles pour retrouver l’autre voiture de teammates qui voulaient leur dose de gras avant d’embarquer. Déjà à ce moment-là, l’ambiance est présente, on se chauffe,  et on embarque avec nous des KILOS de sel du quick en unidose. Sel qui nous servira tout le long du Stunfest, bien évidemment. Nous apprenons qu’un des deux GPS ne fonctionne plus et que nous allons devoir se suivre sur 700 km, trop bien. La route se passe, première pause bière (excepté pour nos heureux conducteurs) après une heure de route sur une aire différente pour chaque voiture, ça commence fort. Pause bière suivante une heure trente après la première, ensuite les prochaines se feront toutes les deux heures, mais nous sommes déjà presque à Rennes à ce moment-là. Nous arrivons à l’hôtel Adagio, l’hôtel que nous avions déjà squatté l’an passé, et vu qu’on ne change pas une équipe qui gagne… Grosse déception : les chambres sont en format « lits doubles » et pourvues de mezzanine, ce qui fait que le « rez-de-chaussée » de la chambre est relativement petit. Qu’à cela ne tienne! On s’en fout, on est la Douceur, plus on est proche plus on rit et on s’aime. Hoplà, on installe évidemment tous les postes de la terre : deux xbox 360 équipées de USFIV, un PC portable et ses pads pour faire tourner de l’indé à gogo (tiens donc, Aum serait-il passé par là?), on dose, on va manger en ville dans la petite ruelle obscure de Rennes, et ensuite… On sort le jeu de la douceur! . Et…  on y joue. C’est fun, c’est garanti en matière d’humour, et c’est diablement efficace! On est très vite bourrés comme des ânes scandaleux, et le lendemain matin 8h, surprise! Premier coup de teléphone de la part du personnel de l’hôtel qui nous dit que tout le cinquième s’est plaint du bruit de cette nuit…  Hum « les gars, on va quand même tenter de tenir les quatre nuits prévues hein?  Non? ». Bref, le festival a officiellement commencé, et on aime ça.

Jour 2 : le fest, sa zone indé, ses concerts

La tête dans le short, je prépare du café pour toute la team qui trouve cette attention tellement douce que nous partons faire des courses au super U dès que tout le monde est opérationnel (c’est-à-dire en moins de trois heures, grand groupe oblige). Au super U c’est vraiment super, parce qu’on trouve vraiment plein de trucs, comme à manger et à boire, en plus on croise des gens et tout. Les courses réalisées, on rabat tout ça à l’hôtel, on graille, et on enchaîne direct sur le fest à proprement parler. En 20 ou 30 minutes de marche on y est (grand groupe oblige : allure brocante forcée).

Nous constatons qu’il y a eu quelques petits changements d’organisation par rapport à l’an précédent, mais rien de grave. On fait le check-in avec des hôtes ma foi hyper sympathiques et souriants (il faut quand même noter que le Stunfest emploie 300 bénévoles à qui je profite de cette petite bafouille pour tirer mon chapeau, respect les gars). Une fois à l’intérieur, « rien » n’a changé en termes d’organisation spatiale à peu de choses près, OUF ! Non mais comme dit plus haut, on ne change pas un fest qui gagne, pinaise! On en profite donc pour faire notre petit tour en zone tournoi, la zone obscure du Stunfest qui comporte 70 postes Xbox dédiés à Ultra Street Fighter IV et d’autres encore pour d’autres jeux de baston (UMVC3, MKX, KOF XIII, et Guilty Gear principalement) ainsi que des bornes arcade authentiques pour les jeux tels que SF 2x, SF 3.3 principalement. On y dose, on y tâte le level, on se prend de la barre de rire, comme d’hab quoi. Ah et aussi, on chill un max dehors sur les transats prévus à cet effet, et on aime ça, il fait beau à Rennes !

Pour ma part, je vais aussi avec deux potos visiter la zone indés. La zone indés accueille une vingtaine de développeurs, programmeurs, graphistes et autres venant présenter leur jeu ainsi que récolter des feedbacks de joueurs qui leur permettront de rectifier leur titre. Parmi les jeux indés présents, je retiens Domiverse : un brawler à quatre joueurs en local, Abstract Pixel Run ! : un jeu arcade simple alliant plateformes et design généré aléatoirement, Hazelrun : un speedrunner des familles tout aussi déjanté et survolté, Ilios Betrayal of Gods, déjà présent l’an passé : un metroidvania-like 2D en HD à la direction artistique hallucinante, Isbarah : un mix entre platformer et shmup très novateur et résolument orienté hardcore, Neurovoider (ma claque du fest) : décrit comme un shoot-rogue-like-hack’n’slash-RPG jouable à quatre en coop (vous comprenez maintenant pourquoi c’est ma claque du fest? Ce combo de mots qui font tellement plaisir!). Très clairement, cette zone indés est un véritable petit paradis ! Tous les concepteurs sont accueillants et n’hésitent pas à discuter et à proposer d’essayer leur petit bébé. Personnellement, j’ai eu très chaud à mon coeur tout doux en voyant le fougue de certains en parlant de leur jeu, ça reflète selon moi l’essence même du jeu vidéo, j’ai trouvé ça touchant.

Ensuite, on rentre à l’hôtel, on mange comme des gorets, on embarque les bières et c’est parti pour la soirée au fest, soirée chargée de concerts. Alors bien sûr, on rate le premier concert. On sort boire un verre en attendant le deuxième, et là, ô surprise, au lieu du groupe prévu nous tombons sur…  Carpenter Brut! ZBIM, LE groupe que je dose depuis 3 ou 4 mois, qui est maintenant devant mes yeux, et surtout à l’intérieur de mes oreilles à un volume indécent ! Malgré le son médiocre de la salle, le concert est énorme, fabuleux, euphorisant, bref, c’est une belle claque encore une fois. Après celui-ci, nous redescendons et ferons la fermeture du fest sur les transats à boire comme des ânes avec nos nouveaux amis à usage quasi-unique (on les recroisera tout au long du fest). Rentrage à l’hôtel, dose, bières, bruit, amitié, grandes tapes sur les épaules, rires, rage, défis, sel, gwak, la brochette parfaite quoi.

Jour 3 : tournoi 2v2 USFIV

Lever dans le short vers les 10h30, pas en état d’absorber un café, on enfile direct le Dr Pepper comme quand on avait 15 ans, mais ça fait du bien! Aujourd’hui c’est le jour des tournois en team 2v2 à USFIV ! Je n’y suis personnellement pas inscrit, mais nombre de teammates le sont. On s’encourage, on rage, on pleure, on se console, mais grosso modo l’objectif est atteint pour tout le monde. On s’est éclaté, les résultats n’ont pas été trop mauvais, et on a eu une superbe après-midi ! Mon seul regret : ne pas avoir participé au tournoi de Domiverse qui permettait de remporter un T-shirt ! J’aurais tellement gagné, j’en suis sûr (je fumais le développeur du jeu, woh) ! C’est aussi le jour de toutes nos rencontres avec la brochette de top players de USFIV en provenance du japon ! Ainsi nous avons pu faire notre safari photos avec le style Douceur. Nous avons eu entre autres Infiltration (top player), Papatiwawa (commentateur de la Topanga League au Japon), Daigo Umehara qu’on ne présente plus (le DARON des jeux de versus en somme), et quelques autres.

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Infiltration (qui aime la douceur).

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Papatiwawa, le célèbre commentateur de la Topanga League au Japon.

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Daigo Umehara aka Kami Sama aka « The Beast »

Au soir, pas de concert pour la plupart d’entre nous, mais de la dose comme on l’aime, on assiste à des Money Matches entre grands joueurs, c’est bonne ambiance et riche d’apprentissages. Là on prend aussi un peu confiance pour le tournoi de demain. On se dit que ça va aller, c’est sans compter sur la nuit qui nous attend !

Rentrage à l’hôtel, ca boit, ça joue, ça dose, ça crie, ça rit, ça gwake, ça profite quoi, ça va dormir beaucoup beaucoup trop tard!

Jour 4 : du sel, le tournoi solo USFIV, et du sel

Lever dans le short vers 8h00 : hé oui, le tournoi commence à 10h (c’est ce qu’il est écrit sur notre programme en tout cas). Arrivant là bas clopin clopant à 10h, on réalise que le tournoi est retardé d’une heure et que le file pour y entrer est immense : c’est le jour de la plus forte affluence vu que USFIV est un jeu mainstream, il attire beaucoup de gens. Cette année nous étions plus de 300 inscrits!. On prend notre mal en patience, de plus le temps de latence nous permet de boire nos horribles boissons énergisantes, oui oui, celles sur lesquelles je crache la plupart du temps, mais là, nécessité fait loi, c’est ça ou la mort avant même les poules. Finalement ça va, on entre peinards après avoir salué les bénévoles avec lesquels nous avions sympathisé auparavant.

Et là, c’est directement moins convivial, la team Mr Douceur est splittée par zones pour rester près des arbres des poules de qualifications. Le tournoi se déroule, personnellement pas bien du tout, je suis encore alcoolisé, j’ai mes mains tremblantes et moites de mes 1000% de vitamines B12 fournies par mes deux energy drinks ( 500% l’unité), je tachycarde, je  suis impatient, et ces fucking écrans font des drôles de trucs sur ma Chun li d’amour. Bref, c’est pas folichon pour ma part. Heureusement mes teammates font un petit peu mieux mais pas über non plus, en soi… Bref, le tournoi se finit assez vite pour la plupart d’entre nous, et donc le temps est au chill en attendant les phases finales. Le tournoi se passe vraiment super bien, chapeau bas à l’orga et aux bénévoles, parce qu’il y avait toutes les chances que ça parte en sucette. Les joueurs de Street ne sont pas les plus assidus, ni les plus carrés, ni les plus ponctuels qui soient, tenez-le vous pour dit ! Le moment arrive, on se bloque déjà des places dans les gradins, parce qu’on sait que ça va être violemment plein dans quelques minutes, même si pour ça on se tape la finale de Tekken Tag Tournament 2, que personnellement j’ai adoré jouer, mais qui est chiant comme un roux à regarder.

Le #SaltModerator s'est avéré bien nécessaire lors de ce Stunfest...

Le #SaltModerator s’est avéré bien nécessaire lors de ce Stunfest…

Le top 3 de USFIV peut enfin commencer. Il n’y a plus de joueur français en lice, il ne reste que Infiltration, Momochi et Umehara. Les deux matches de Infiltration sont chiants comme la mort, je ne rentrerai pas dans les détails mais c’était vraiment chiant. Ensuite vient la finale opposant Daigo à Momochi, match d’anthologie grâce à un reset de Daigo mémorable, dont voici la vidéo. Ce reset de la hype la plus totale, tout le stunfest vibrait et gueulait comme des ânes, avec ce qui restait de voix à chacun. Bref, un instant tellement magique que les frissons me viennent en écrivant ces lignes.

Ensuite, c’est tschüss-tschüss le Stunfest. On remercie encore une fois les bénévoles qu’on croise, on distribue le reste des stickers, diapos et cartes de visite Douceur que les plus acharnés d’entre-nous ont réalisé et on se barre, la larme à l’œil, déchirés par cette séparation trop brutale. Retour à l’hôtel, retour dans la rue obscure de Rennes pour manger dans un snack tout aussi obscur. Retour à l’hôtel, on boit ce qui nous reste, on termine les clopes, on se dit que c’était parfait, qu’on reviendra l’année prochaine et qu’on s’aime beaucoup trop, mais surtout fermez bien vos gueules les gars, surtout…

Jour 5 : le départ

On doit rentrer! Mais on a tous la tête qui pique, les yeux collés. J’embarque mes quatre teammates dans la caisse à 9h45 et on est reparti pour la route du sel, la route qui nous ramène dans la réalité, la route qui nous rappelle que le Stunfest n’est qu’éphémère, et qu’au bout de cette route nous attend…  le travail. C’est dur, mais le coeur est encore rempli de tous ces beaux souvenirs et ces beaux moments passés ensemble. La route se passe bien, pas d’incident, des energy drinks permettent de rester en vie, même si mon organisme me dit d’arrêter ça au plus vite.

Voilà pour mon bref et très personnel retour du Stunfest, en compagnie de ma team : les Mr Douceur, que je remercie ici pour ce magnifique week-end partagé avec panache.

Réactions

  • Makura le 31/05/2015

    Ferme bien ta gueule ! 😉

    (super résumé des évenements ^^)

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  • Gatchan77 le 31/05/2015

    Chouette résumé, ça a l’air bien sympa en effet !

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  • spacecowboy le 03/06/2015

    Quel doux compte-rendu ! On dirait bien que vous vous êtes amusés comme des petits vauriens, ça fait plaisir à lire.

    Sinon, quelqu’un peut m’expliquer les différentes significations du verbe « doser », je me sens vieux là 🙂 Ou alors, ça s’utilise comme « schtroumpfer » ?

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  • gazza8 le 03/06/2015

    @spacecowboy :
    Je me pose aussi la question pour « doser » ; d’après le contexte, ça devrait signifier « apprécier »… 🙂

    Bravo pour ce compte-rendu très immersif ; comme j’ai participé à quelques conventions, je reconnais bien l’ambiance.
    Et concernant la « préparation » du tournoi à base de bières et nuits blanches, que pouviez-vous espérer de mieux 😉 Comme tout (e)-sport, il faut être réposé et manger « efficace » 🙂

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    • spacecowboy le 04/06/2015

      « Je me pose aussi la question pour « doser » ; d’après le contexte, ça devrait signifier « apprécier »…  »

      Quoi, parce que « kiffer », c’était déjà pas assez nul ? 😉

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  • Nintendorigine le 04/06/2015

    Hmmm sympa comme petite aventure! 🙂
    Juste une question: le sel…c’était pour les Tequila?c’est bien ça? O:-)
    En tout cas, ça donne envie de faire quelques conventions/rassemblements/geekeries comme celle là!

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  • Aum le 05/06/2015

    « Doser » signifie, jouer à fond à un jeu, c’est aussi pour signifier l’aspect addictif du jeu. 😀 Merci pour vos retours les loulous! <3

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