Resident Evil 3 – Remake : Nemesis is back !

Resident Evil 3 – Remake : Nemesis is back !

Resident Evil 3 : Remake – Retour dans l’horreur de Raccoon City

Fort du succès critique et commercial du remake de Resident Evil 2, Capcom ne s’est pas fait attendre et a rapidement annoncé la production de RE3 : Nemesis. Si cette nouvelle ne pouvait être que réjouissante, la rapidité avec laquelle le nouvel opus est sorti (un peu plus d’un an après RE2 Remake) l’était encore plus. Mais est-ce que rapidité n’est pas synonyme de précipitation dans le cas de Resident Evil 3 Remake ? Réponse dans ce test.

Des graphismes monstrueusement efficaces

L’évolution notable par rapport au jeu original porte sans surprise sur les graphismes d’une beauté outrageuse. Le RE Engine prouve encore une fois qu’il n’a rien à envier aux autres moteurs graphiques de son époque. Tout est fluide, les textures sont très réalistes et surtout le chara-design est époustouflant. Quand on se replonge dans le jeu original, force est d’admettre que Jill et Carlos n’étaient pas des plus charismatiques. La faute à un doublage frisant le ridicule et une esthétique douteuse. Carlos ressemblait à un jeune premier, bien loin de l’image d’un mercenaire. Quant à Jill, si nous faisons l’impasse sur ses cheveux, je doute du côté pratique de sa tenue sur le terrain.

Problème plus que résolu ici ! Le doublage français est de qualité. Carlos fait plus adulte, plus à l’image que l’on se fait d’un soldat. Un personnage de soutien que l’on apprécie contrôler. Jill a réglé ses soucis de garde-robe et s’impose comme une héroïne crédible et attachante que l’on prend plaisir à mener dans l’enfer de Raccoon City.

Même pas peur !

Grand méchant du jeu, Nemesis n’est pas en reste. La terreur est à son paroxysme et l’on se dit que heureusement nous ne risquons pas de croiser pareille monstruosité dans la vie réelle. Ses stades de mutations sont travaillés et l’on redoute notre prochaine rencontre avec cette abomination.

Paradoxalement, si Nemesis est effrayant et maintient une certaine tension, on regrettera le manque de visuels marquants. L’ambiance des différents bâtiments et ruelles ne retranscrit pas l’état irrespirable et écrasant dans lequel les personnages devraient se trouver. Un bestiaire plus étoffé et des lieux plus stressants auraient été les bienvenus.

Quand narration ne rime pas avec exploration

Autre force de ce remake, la narration. Le jeu alterne entre phases de jeu et phases de cinématiques dignes de films hollywoodiens. Une immersion qui a son importance car on se sent concernés par l’histoire et surtout on la comprend mieux. Resident Evil 3 Nemesis, de par son manque de dialogues et de documents à collecter, nous laissait parfois dans le flou. Dans ce remake, tout est contrôlé et limpide.

Malheureusement, tout n’est pas rose sous le ciel sombre de Raccoon City. On remarque tout d’abord la suppression des choix scénaristiques. Pour rappel, dans le jeu PS1, à de nombreux moments, des choix étaient soumis à votre personnage, comme affronter Nemesis ou entrer dans le commissariat. Il est désolant de voir disparaître cette fonction qui aurait pu influer sur le cours de l’histoire et même pourquoi pas déboucher sur plusieurs endings.

La belle Jill Valentine

En outre, on déplore le manque d’exploration proposé par les développeurs. On pouvait s’attendre à une découverte de la ville de Raccoon City en mode semi-libre à la manière d’un Evil Within 2. Il n’en est rien, le jeu reste très linéaire et sans grand challenge. Les énigmes sont peu nombreuses et ne nécessiteront guère de réflexion.

La durée de vie s’en retrouve largement affectée, comptez 5 heures pour finir le jeu en mode facile et en tentant de tout collecter. Le choix de supprimer des environnements du jeu original en est tout autant la cause. Pas de beffroi, de parc…

Pour débloquer les deux nouveaux modes de difficulté « cauchemar et enfer », vous devrez d’abord terminer le jeu en mode hardcore qui débloquera le mode cauchemar, ce dernier donnant accès au mode enfer. De quoi s’occuper si l’on aime finir un jeu trois fois de suite minimum. Pour mener à bien ces deux modes nettement plus ambitieux, on vous conseillera d’acheter des items à la boutique qui apparaîtra elle aussi à la fin du titre.

Pour profiter des bonus de la boutique, il vous faudra gagner des points que vous ne pourrez acquérir qu’en validant des défis durant votre partie. Ne négligez pas cet aspect du jeu. Quoi de plus utile qu’un lance-grenades infini quand on veut se lancer dans un mode enfer ?

La résistance est en marche

Resident Evil 3 Remake n’est pas la seule aventure qui vous attend. Un jeu indépendant se nommant Resident Evil Resistance fait son apparition. Axé sur le multijoueurs, Resistance vous offre deux perspectives : vous mettre dans la peau d’un survivant ou bien dans celle d’un Mastermind. Le but du survivant sera de s’échapper et donc de progresser dans le niveau tout en veillant à ne pas perdre le compte à rebours de vue. En effet, une fois à zéro, la victoire sera pour le Mastermind. Mais qui est ce personnage étrange ? Juste le cerveau machiavélique qui n’aura qu’une obsession : votre mort.

Une partie s’axe autour de quatre joueurs prenant le contrôle de survivants possédant chacun des compétences personnelles (hack, armes à feu, soin, …). Le choix de son survivant a donc son importance. Finalement, un joueur prend le contrôle du Mastermind en pouvant aussi opter pour différents choix de personnages.

Si le Mastermind doit se sentir un peu seul, on peut dire que le fun est de son côté. Pouvoir placer des pièges, envoyer des zombies mais aussi le Tyran, c’est plutôt grisant. À vous de contrôler votre aventure en passant d’un rôle à l’autre ou en optant pour un seul camp !

Si vous trouvez les résistants un peu trop caricaturaux, soyez patients ! Capcom a lancé son calendrier des nouveaux survivants. Chaque mois, un personnage de légende s’ajoutera à la lutte contre le Mastermind et donc contre la surpuissance d’Umbrella Corporation. À suivre donc.

Note

14/20

Resident Evil 3 Remake est une réussite narrative et graphique. On prend plaisir à progresser dans l’aventure et l’ajout de l’opus Resistance est une belle surprise. Malheureusement, le manque de visuels oppressants, la durée de vie bien trop courte et le peu d’énigmes déçoivent. On aurait aimé pouvoir arpenter les rues et édifices de Raccoon City plus librement et ne pas suivre un chemin trop tracé.

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