Furi – La Switch ne s’en relève pas

Furi – La Switch ne s’en relève pas

Sorti sur PC et PS4 tout d’abord, Furi avait rendu l’été 2016 torride avant de réchauffer l’hiver de cette même année sur Xbox One. Cette création française de The Game Bakers a mis un grand coup sur la tête à tous ceux qui y ont joué. Impossible d’oublier l’intransigeance de ce jeu d’action d’exception, qui punissait aussi bien qu’il récompensait. Chez Press-Start en tout cas, nous avions littéralement adoré le jeu, comme vous pouvez le (re)lire dans notre test de l’époque.

Et si cette expérience grisante vous suivait partout ? C’est la promesse du portage Switch disponible depuis le 11 janvier 2018. Un cadeau de début d’année qui laissait rêveur, mais qui suscitait quelques questions inquiètes. Comment l’exigence du gameplay allait s’accommoder des éventuelles concessions sur l’hybride Nintendo ?

Soyons clairs, nous nous inquiétions pour rien ou plutôt trois fois rien. Certes, certains ajustements ont été nécessaires pour exporter Furi sur un support moins puissant. Ainsi, parmi les choses que vous ne remarquerez même pas, les cheveux du héros ont été reprogrammés pour engloutir moins de ressources. Rien de grave donc, comme la baisse de résolution en mode nomade ou la modification de certains patterns de tir pour quelques boss férus de rideaux de balles. Néanmoins, on ne saurait fermer les yeux sur les ralentissements perceptibles en mode portable, qui n’existaient pas sur les autres plate-formes. On vous rassure, le gameplay n’en souffre pas fort heureusement. D’autant plus qu’en mode « dock », le jeu s’en sort quasiment comme sur n’importe quelle autre machine.

L’autre interrogation résidait dans les périphériques de contrôle. Sur ce point aussi, nous serons rassurants puisque nous avons terminé ce jeu hardcore en utilisant les deux Joy-Con fournis avec la console et sans ressentir de véritable gêne par rapport aux manettes One ou PS4. Cependant, il y a une petite astuce pour adoucir la difficulté : la barre de santé des boss a été réduite de 20 % dans leur phase de combat à distance (on vous renvoie encore à notre test initial au besoin). Un petit ajustement qui fait, finalement, une grosse différence… en bien. Parfaitement maîtrisée, cette évolution minime vers l’accessibilité ne sacrifie aucunement l’obligation de concentration et de dextérité. Furi reste Furi !

Par ailleurs, l’édition Switch de Furi possède tous les ajouts payants des autres versions. Pour 20 euros tout compris, Furi Switch comporte les deux boss supplémentaires et le mode « Furier » en speedrun. Un mode Furier qui garde la même difficulté monumentale que sur les autres supports. Sur Switch ou ailleurs, vous pourrez donc tester vos propres capacités sur un gameplay magistral.

Une fois le mode histoire terminé, Furi n’en a pas encore fini avec vous. Une option speedrun est là pour vous attirer de nouveau dans les arènes. Plus de blabla ici, juste des combats les uns à la suite des autres, sans temps mort. Intense, le mode speedrun est aussi valorisant sur un point : bon sang, qu’est-ce qu’on a progressé depuis ses débuts ! Comme tout bon jeu d’action à tendance arcade, Furi vous rend meilleur à force d’y jouer. Tiens, prends ça dans ta tronche, le boss qui m’a coûté 3 heures de ma vie !

Bon calmons-nous, faisons une cure d’humilité. Avec son mode speedrun intégré et sa jouabilité très technique, Furi ne pouvait échapper aux invités de l’AGDQ. L’événement « Awesome Games Done Quick » est l’une des meilleures choses qui soient arrivées au jeu vidéo, car il combine dextérité et générosité. Deux fois par an, les plus adroits d’entre nous font la fête au speedrun pour la bonne cause. L’édition hivernale 2018 a battu un record en récoltant près de 2,3 millions de dollars pour la lutte contre le cancer, ça force le respect.

Vous avez déjà joué à Furi ? Alors vous vous demandez probablement comment votre long chemin de croix peut se transformer en promenade de santé de 40 minutes ! Le tout sans aucun KO pendant le speedrun, ça laisse rêveur. Pour parvenir à cet exploit, le speedrunner dénommé « Studio » utilise énormément son canon et son coup d’épée chargé. Il prend aussi des risques insensés en se collant souvent à son adversaire, quitte à subir des dégâts inévitables. Mais qu’importe, il faut aller vite… même s’il faut se priver de l’action la plus généreuse de Furi, l’esquive parfaite. Quand le joueur réussit à contrer un coup à l’instant idéal, une petite séquence automatique s’engage et fait un maximum de dégâts. Les speedrunners, eux, préfèrent s’en priver pour gagner le temps de la petite séquence. Hallucinant !

Note

19/20

Furi n'a rien perdu de sa superbe sur Switch. Pouvoir y jouer partout, c'est avoir l'occasion d'apprendre les attaques ennemies dans vos moments perdus. Magique tout simplement, même si le jeu tourne légèrement moins bien en mode nomade. Et si vous attendez une expérience identique à celle des autres supports, la Switch sur son dock ne vous décevra pas. Un jeu exceptionnel sur Switch comme ailleurs.

Réactions

  • robocop3000be le 29/01/2018

    « la barre de santé des boss a été réduite de 20 % dans leur phase de combat à distance », Tu as vu ça où spacecowboy ? J’ai fini le jeu sur switch et sur pc, je n’ai pas ressenti la moindre différence dans le mode de difficulté furi (au niveau de l’âpreté des combat)….

    Répondre
      • robocop3000be le 01/02/2018

        Ok merci de l’info, je ne l’avais pas vu sur d’autres sites concurrents et je peux garantir ayant fait la versions PC et Switch que ce tweak ne varie en rien le plaisir de jeu (et sa difficulté).

        Répondre

Répondre à robocop3000be

* champs obligatoires