Etrian Odyssey 2 Untold : The Fafnir Knight

Etrian Odyssey 2 Untold : The Fafnir Knight

Après mon test de The legend of Heroes : Trails of cold Steel, voici encore un RPG et encore un spin-off d’une série (serait-ce ce qu’on appelle la loi des séries ?). Mais changeons d’univers, quittons les problèmes sociaux des voies ferrées pour basculer dans l’univers feutré et plus intimiste d’un labyrinthe. La série des Etrian Odyssey vous plonge dans l’univers des « Dungeon Crawler » pur jus. Je m’explique : dans ce genre de jeu, vous dirigez une équipe de héros (ici composée de 5 membres) et avancez case par case dans un immense dédale s’étalant sur plusieurs étages. Contrairement aux jeux sur PC comme Lands of Lore ou pour les plus jeunes, The Legend of Grimrock, vous ne verrez pas la plupart de vos ennemis et ceux-ci vous attaqueront aléatoirement comme dans Final Fantasy. Les combats eux sont au tour par tour. Enfin vous aurez toujours la possibilité de quitter le labyrinthe pour revenir à une ville afin de vous soigner, faire du commerce et vous enrôler dans des quêtes.

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Qui pourrait croire que cet arbre gigantesque abrite un labyrinthe aux couleurs des saisons.

 N’est pas chevalier qui veut…

La série des Etrian Odyssey n’a jamais brillé par son scénario au point même que les premiers volets sur Nintendo DS faisaient l’économie d’un scénario, les protagonistes réalisant des quêtes à la chaine un peu comme dans Monster Hunter. Mais ce deuxième épisode de la sous-série des Untold incorpore désormais la possibilité de faire le jeu soit en mode histoire, soit en mode classique (en référence aux premiers volets de la série). Comme vous le devinez, c’est la première option que j’ai pris pour ce test.

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La dream team du mode histoire au complet.

Nous voilà dirigeant le Fafnir Knight, mercenaire de son état aidé de son meilleur ami, Flavio (chasseur de son état) qui a la charge d’escorter la princesse Arianna du royaume de Caledonia dans le labyrinthe du Ginnungagap afin de réaliser un rituel centenaire qui devrait sauver au moins le royaume (rien que ça). À cet instant, nos héros sont de simples mercenaires, dont l’appât du gain limite leur intérêt dans la raison du pourquoi (un peu comme dans la série des films « Le Transporteur »). Mais comme le dit un vieux proverbe : ce qui compte ce n’est pas la destination mais le voyage. Et notre bande de joyeux drilles va vite être servi, car étant partis pour une mission qui aurait dû se boucler une après-midi, ceux-ci se retrouvent bloqués dans le premier donjon et doivent aller pour s’acquitter de leur contrat dans un deuxième labyrinthe qui s’avère être le principal du jeu : Yggdrasil. Je vous rassure, ils rencontreront pas mal de personnes (amis et ennemis), une romance naîtra entre le héros et la princesse, et au final c’est bien notre Fafnir Knight qui devient le protagoniste central de cette quête (comment, je vous laisse le découvrir…).

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Le restaurant, un lieu qui peut paraître banal mais qui va devenir assez vite central dans le jeu.

 Le labyrinthe des quatre saisons

Nous prenons les commandes pour la première fois dans la ville de Central City (qui a crié The Flash ?) où se trouvent une auberge, une boutique, une taverne, un restaurant (qui ouvrira plus tard dans le jeu mais j’y reviendrai), une guilde et le palais royal. C’est dans ce dernier que vous recevrez les quêtes principales alors que les quêtes annexes s’obtiennent à la taverne.

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La taverne, autre lieu central de l’aventure.

Comme je l’avais évoqué précédemment, l’une des grandes nouveautés de ce jeu, c’est la présence de deux labyrinthes aux ambiances radicalement opposées : Yggdrasil, une forêt luxuriante et Ginnungagap, un souterrain. Mais entrons dans la forêt. Celle-ci est décomposée en strates qui rappellent les saisons. On commence par l’été, puis l’automne et vous devenez la suite… Chaque strate se compose de cinq étages et une fois un étage traversé, le jeu offre la possibilité de « sauter d’étage » grâce à la carte se trouvant sur l’écran tactile. Celle-ci nous permet de nous promener assez facilement. Abordons un des gros défauts du jeu et pour moi le principal : la carte. Vu qu’elle est sur l’écran tactile, des annotations pour nous aider dans le périple peuvent être indiquées. Sympa me direz-vous et on peut même la paramétrer pour que tout s’affiche automatiquement (cette option n’est pas mise par défaut), mais voilà où le bât blesse : vous devrez prendre votre stylet souvent à portée de main pour compléter le plan (du moins pour avoir accès aux fonctions de base comme le saut de niveau). Je ne comprends pas pourquoi les escaliers ou portes traversées n’apparaissent pas systématiquement dessus ainsi que les « raccourcis » genre de passe murailles. Idem quand vous trouvez un coffre à trésor ou un site de ressources naturelles alors que les pièges, boss ou adversaires spéciaux apparaissent. Incompréhensible à mon sens et même si le plaisir du jeu reste globalement intact, je me demande pourquoi ce choix au niveau du gameplay qui ralentit (un peu) notre progression.

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Le fameux éditeur de cartes (les options sur le coin inférieur droit sont minuscules par ailleurs).

Quant au tracé des étages, ceux-ci ont un level design bien pensé, et pour rompre la monotonie de notre progression, des pièges ainsi que des ennemis visibles sont disséminés à chaque étage rendant ceux-ci finalement presque tous uniques. L’histoire a le mérite d’immerger assez vite le joueur et de l’initier progressivement aux bases de la série, enfin jusqu’à un certain degré. L’aventure est très plaisante car il y a plein de choses à faire grâce aux quêtes secondaires mais aussi à la possibilité de développer Central City comme par exemple via restaurant. L’équipe des personnages principaux du mode histoire est bien équilibrée au niveau des compétences qui s’étoffent après chaque « level up ».

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Croyez-moi, ça c’est un combat facile…

L’odyssée de la difficulté

Côté technique, le jeu est assez joli et fluide. Même si les voix sont en anglais (tout comme le texte), celles-ci se limitent à des expressions courtes et non pas à une retranscription intégrale des textes. Ce qui fait que même pour un fanatique de la langue japonaise, cela passe relativement bien (le générique d’introduction lui est en japonais par contre, et heureusement). Mais venons à la marque de fabrique des Etrian Odyssey : sa difficulté. La série est réputée pour être une aventure ardue et se targuer de finir un épisode de la saga démontre un investissement important de temps dans le jeu.

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Ce boss, vous allez le haïr…

 

Ce volet Untold ne fait pas défaut à la réputation de ses aînés même si au début de l’aventure, un personnage plus puissant vous accompagnera temporairement pour ne pas vous décourager, vous sentirez par la suite des montées subites de difficultés d’un étage à l’autre, ce qui peut s’avérer déconcertant (voir son équipe mourir en rencontrant juste un adversaire est hélas fréquent quand on débarque dans une nouvelle strate). Heureusement si vous mourrez une première fois de manière inopinée, le jeu vous propose un continue vous évitant de perdre toute votre progression mais ce continue est unique car si vous mourrez après l’avoir utilisé, seules les données de votre carte seront sauvegardées et dites adieu à votre paquet d’expérience ainsi qu’à votre butin de guerre. Quant aux boss, ceux-ci vous donneront vraiment du fil à retordre car ils sont non seulement des sacs de points de vie mais leurs attaques et leurs « fury » (attaque à l’article de la mort) mettront souvent en pièce votre équipe. Heureusement dans le mode histoire, vos personnages ont également des « fury » qui s’avèreront salvatrices au moment clé (par exemple la possibilité de ne pas encaisser de dommages pendant un tour). Bref, vous allez en baver et heureusement que le jeu propose beaucoup de contenu pour éviter de décrocher.

Note

15/20

Le second volet de la saga Etrian Odyssey Untold commence vraiment bien car son mode histoire vous permet non seulement de vous initier aux mécanismes du jeu mais aussi vous donne les clés indispensables à une progression assez agréable. Enfin du moins au début car la difficulté s’accroit de manière exponentielle entre deux étages et le jeu vous impose une session de leveling (souvent rendue possible grâce aux quêtes secondaires) ralentissant votre progression. Car voilà la force et la faiblesse du jeu, soit vous adhérez au principe et vous passez un agréablement moment à explorer le labyrinthe dans ses moindres recoins, soit vous décrochez, ce qui serait dommage vu le contenu assez conséquent et une réalisation technique assez impeccable. Je pense que la saga des Etrian Odyssey commence vraiment à gagner en maturité et si les futurs épisodes se voient dotés d’un meilleur équilibrage de la difficulté, d’une meilleure carte et d’une histoire un peu mieux narrée, je pense que la saga pourrait monter au même niveau qu’un Final Fantasy ou Dragon Quest. Mais en l’état actuel, quitte à me répéter ce « Fafnir Knight » va vous en faire baver mais dans le bon sens du terme…

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