Valkyria Chronicles

Valkyria Chronicles

« La crainte de la guerre est encore pire que la guerre elle-même » (Sénèque)

Valkyria Chronicles, une fois sa magnifique cinématique d’introduction terminée, nous plonge d’emblée dans une guerre aux forts accents de seconde guerre mondiale côté européen. Au sein de cette guerre, deux factions se battent pour un type de ressource/magie, la « ragnite », provenant des Valkyriens, une très ancienne civilisation.  D’un côté les rouges, les méchants, les mauvais, les conquérants, les belliqueux, les militaires par passion.  De l’autre, les bleus, les gentils, les républicains, les militaires par nécessité.  Le décor planté, on peut plonger dans le jeu à proprement parler.

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Les affreux rouges (eux, les salauds d’en face) vs les gentils bleus (vous)

Vous incarnez Welkins, biologiste et naturaliste passionné, qui se retrouve catapulté dans ce conflit, sans avoir quoi que ce soit à dire, en effet, le combat est à sa porte.  Très vite, le jeu jette les bases de son gameplay au travers de deux missions et demie qui feront office de tutoriel.  Première particularité : ici point de damier ou de plateau à cases chers à une grande partie des T-RPG « classiques » tels que Disgaea et X-com par exemple pour ne citer que ceux-là.  Non, ici, certes nous avons un jeu se jouant au tour par tour, mais à chaque tour, à la manière d’un TPS classique, vous allez devoir contrôler votre personnage « en live ».

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Vue TPS, et de l’importance de se mettre à couvert.

Comment se déroule un tour classique ?  Tout commence sur un plan du champ de bataille au-dessus duquel figurent vos points d’action.  Chaque point d’action vous permet de prendre le contrôle d’un personnage, cependant, vous êtes relativement libre avec ces points d’action.  Il est tout à fait envisageable, par exemple, de diriger trois fois de suite le même soldat.  Attention, toutefois que, dans ce cas, le personnage disposera de moins en moins de jauge d’action à chaque tour.  Chaque point d’action dépensé vous fait « zoomer » sur la carte au point de voir l’unité sélectionnée de derrière, à la manière de n’importe quel TPS.  Vous pouvez alors déplacer librement votre unité dans le champ de bataille.  Pour limiter ces déplacements, vous disposez d’une barre d’action qui se vide au fur et à mesure de vos mouvements.  A vous de gérer le déplacement de vos unités de manière stratégique, en veillant à vous mettre à couvert, en prévoyant éventuellement le retour à un point de couverture une fois votre attaque réalisée.  Une fois le tour du personnage fini, vous retournez au plan de bataille vu de haut, et rebelote avec tous vos points d’action.  Lorsque vous avez fini de faire joujou avec vos unités, votre tour se termine et l’ennemi engage le sien.  Il faut noter que lorsque vous dirigez une unité, cela se passe en temps réel, c’est à dire que les unités ennemies à portée vous canarderont lors de vos déplacements, il est donc nécessaire de bien penser vos actions, il n’y a pas vraiment de place à l’improvisation d’autant plus que le jeu ne vous fera pas de cadeau !  L’échec d’une action peut entraîner de lourdes conséquences, il en va de même pour une gestion approximative de la barre d’action de chaque unité.  Il faut relever un aspect intéressant du soft : les « attaques d’opportunité », c’est-à-dire que si une unité ennemie, lors de ses déplacements, passe à proximité d’une de vos unités, cette dernière tirera en mode automatique sur l’unité ennemie, occasionnant parfois des dégâts, certes relatifs mais somme toute utiles.

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Les petites biographies

A propos des unités, tout a été fait dans le jeu pour que le joueur s’attache à ses unités.  En effet, chaque unité recrutée dispose d’une sorte de mini biographie, qui renseigne des caractéristiques de l’unité en question.  Ces caractéristiques peuvent représenter des bonus, mais aussi parfois des malus.  Ainsi, si vous n’y prêtez pas attention, vous risquez de recruter une unité allergique à la poussière, qui sera quelque peu ralentie dans les environnements poussiéreux par exemple.  Veillez donc à bien sélectionner vos recrues.  Cela dit, les unités ne gagnent pas d’expérience en solo, c’est-à-dire que les points d’expérience peuvent être distribués par type d’unité.  Si une unité monte de niveau, ce sera donc chaque unité de ce type qui montera de niveau.  Cela vous permettra de switcher entre recrues aisément et sans remord.

Assez rapidement, vous devrez vous constituer un petit bataillon de minimum 20 recrues que vous devrez choisir parmi une cinquantaine de disponibles, en plus des quatre de base (Welkins, sa soeur de coeur et deux autres unités).  Il existe cinq types d’unités pédestres, en plus du de votre tank adoré (l’Edelweiss) : les scouts qui remplissent le rôle d’éclaireur et qui disposent d’une grande jauge d’action mais se révèlent peu puissants et peu résistants au combat, les soldats qui sont efficaces contre les troupes au sol.  Ils sont nettement plus puissants que les éclaireurs et plus résistants.  Les ingénieurs eux, assurent la logistique et l’entretien des véhicules, ils sont également faibles au combat mais disposent d’une grande jauge d’action.  Ensuite viennent les snipers que je n’ai pas besoin de décrire (petite jauge d’action, et peu résistants) et les « lancers » qui sont en fait des unités pédestres anti tanks.  Ils disposent d’une jauge assez courte, mais vous anéantissent un tank en trois coups (fait du bien).

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Les cinématiques (bien présentes) sont magnifiques.

Au niveau graphique, force est de constater que le jeu est a été vraiment bien soigné.  Les cinématiques très présentes dans le jeu (sous forme de chapitre, et donc bien placées), nous plongent dans le scénario avec une intensité rarement atteinte pour un T-RPG.  De plus il faut bien avouer que ces cinématiques sont délicieuses, avec une direction artistique ainsi qu’une « patte » graphique quasi irréprochables.  Ces cinématiques donnent un ton relativement « aquarelle crayonnée (oui c’est bizarre) sur papier à dessin », avec un petit effet brossé, qui a beaucoup flatté mes pupilles.

Concernant le son, les musiques sont prenantes et bien adaptées aux différentes situations rencontrées, celles-ci collent bien au rythme du jeu et renforcent dès lors la magnificence du jeu.  Les bruitages eux, sans marquer particulièrement sont cohérents et rentrent bien dans le jeu.  De plus il est à souligner que si nous ne pouvons pas choisir la langue des sous-titres, nous pouvons basculer les voix de l’anglais au japonais, pour le plus grand bonheur des amateurs d’anime.

Note

18/20

Valkyria Chronicles, découvert au détour de cette version PC, est une très grande et belle réussite, tout est là pour que le joueur soit flatté : au niveau graphique par une identité propre et originale, au niveau sonore avec une bande son qui certes ne reste pas mémorable mais qui fait tout à fait son office, au niveau du gameplay et de stratégie pures par la formule unique du jeu, mêlant habilement stratégie au tour par tout et TPS rendant le jeu dynamique et « en mouvement ».  En bref, une totale réussite qui sent bon les dizaines d'heures à venir, dans un plaisir constant et au sein d'un scénario accrocheur et parfaitement illustré. 

Réactions

  • Cyborgjeff le 02/12/2014

    Me souvient que j’avais testé cette licence sur PS3 à l’époque, très joli, mais dans un style de jeu auquel je n’accroche absolument pas : (

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  • LordSuprachris le 06/12/2014

    Voilà un genre de jeux que j’adore mais que je n’ai jamais le temps de faire à fond 🙁

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