Fairy Fencer F

Fairy Fencer F

INSTANT ORIGINE

J’ai eu le plaisir de pouvoir essayer un des derniers nés de chez NIS America, un studio que j’apprécie particulièrement pour sa série de RPG tactiques au tour par tour Disgaea, et Compile Heart (le développeur d’Agarest Generations Of War et de Hyperdimension Neptunia pour ne citer que les plus connus par chez nous).

INSTANT HISTOIRE EN GROS

Fairy Fencer F vous plonge dans la peau d’un personnage appelé Fang.  Pour rentrer dans ce personnage, je n’ai pas dû faire trop d’efforts.  En effet, Fang a tout de ce qu’on appellerait maintenant… un gland.  Un bon gros glandu comme on les aime.  Un de ceux dont on ne tire a priori pas grand-chose, vous savez ?  Ceux qui ont même la flemme d’aller aux toilettes, ceux qui ont soif mais qui ne se lèveront pas pour aller boire, ceux qui ont trop chaud, mais qui n’enlèveront pas leur pull…  Bref, une part sombre qui sommeille en chacun de nous.  (Ne vous mentez pas à vous-mêmes chers lecteurs de Press-start, respectez-vous et soyez honnêtes, svp).

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Et voilààààà, la quête du jeu en un écraaaaan !

Fang donc, très très tôt dans « l’aventure » (qui n’en est pas encore une jusqu’à cet instant) parvient à extraire une épée coincée dans un rocher.  Bien sûr, nombre de gens avant lui s’y étaient essayés sans jamais y parvenir, mais Fang lui, avec son haut taux de flemme (it’s over 9000 !), y parvient, tel un miraculé, et c’est là que tout bascule.  Jusqu’ici tout va bien, vous disiez-vous.  Cette épée n’est en fait pas une simple épée.  Celle-ci renferme une « fairy », appelée pour cette lame Tiara et est en fait une « fury » (l’épée, pas la fairy, vous suivez là  ?).  Une fois la Fairy libérée, elle explique à Fang, qu’il est devenu un « Fencer » et qu’il n’a désormais plus le choix : il DOIT récupérer les 100 épées qui en fait ne sont pas des épées, mais qui sont des « furies » et qui renferment chacune une « fairy » (qui n’est pas une épée, vous suivez toujours ?).

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Fang et la Fairy qu’il libère en relachant la première épée

Pourquoi récupérer les 100 épées ?  Mais pour protéger le monde pardi !  Une fois les 100 épées collectées, Tiara nous promet l’apparition d’une « goddess » qui protégera le monde.  Voilà en gros pour le scénario.  Très classique, j’en conviens, mais je pense que ce n’est pas là que réside le cœur du jeu, mais plutôt dans ses dialogues, dans lesquels l’humour est très présent.  Jusqu’à présent (je mentirais si je disais avoir fini le jeu), j’ai beaucoup ri, car tout s’y prête : le chara design des personnages, leurs mimiques, les musiques (hé oui, des musiques, même instrumentales, peuvent être drôles) et surtout les répliques des personnages. Plusieurs fois j’ai eu l’impression de regarder un anime niais, bien que tous les dialogues soient des plans fixes et soient écrits (uniquement en anglais, les copains anglophobes vont encore râler…  MAIS ils sont doublés en japonais ou en anglais au choix, ce qui ne consolera pas nos amis précédemment cités, sauf s’ils sont japanophiles, évidemment), un peu à la Disgaea…  En fait…  Comme c’est étonnant.

INSTANT GAMEPLAY

Comme déjà dit, il s’agit d’un JRPG au tour par tour.  Ici ce qui surprend, c’est la grande souplesse dans la customisation des capacités de votre cher Fang et de vos autres persos.  À chaque level up, vous pourrez répartir des points soit dans l’attaque physique, soit dans l’attaque magique, soit dans des combos.  Au fur et à mesure, vous trouverez des « Fairies » qui, sous forme de cartes, vous donneront des bonus passifs une fois « synchronisés » avec le perso de votre choix.

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Une petite idée de ce que vous donne comme genre de passif une Fairy synchronisée

Pour ces combats, il est aussi question de la gestion d’une jauge située en haut à droite de l’écran.  En gérant cette jauge pour qu’elle ne descende pas en dessous de la moitié, et en la montant suffisamment que pour pouvoir activer le mode « Fairize » qui est un mode de combat plus puissant, vous vous assurerez un confort de combat et une certaine sécurité.  Il y a également un système de combo, ainsi que des changements de personnages possibles en cours de combat, et notamment pour donner le coup final.  Ce système de combat offre donc une certaine liberté que je trouve personnellement intéressante et permissive, ce qui n’est pas pour me déplaire.  Au final, le joueur contrôlera trois personnages à la fois, chacun possédant ses caractéristiques qui lui sont propres, avec les faiblesses s’y rattachant, mais aussi et surtout les forces.  C’est à partir de ce moment-là que le jeu devient un peu plus axé TRPG.  Le placement des personnages aura donc une importance cruciale.

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Ici point de quadrillage mais plutôt des zones à l’intérieur desquelles peuvent évoluer vos personnages.

INSTANT SONS ET LUMIERES

Au niveau graphique, le jeu ne va pas bien loin, comme la plupart des titres NIS que je connais aurais-je envie de dire…  Le jeu est visuellement daté et serait presque une insulte aux capacités de la PS3 en soi…  Au niveau du chara design par contre, il y a, comme d’habitude avec NIS, un véritable travail, et chaque personnage a son charme au niveau esthétique.  Cela dit, ce n’est, selon moi, pas suffisant.  Par contre, là où Fairy Fencer F est véritablement radieux, là où il brille de mille feux, c’est au niveau de sa bande sonore, et ses musiques en particulier.  Celles-ci sont signées Nobuo Uematsu, principalement connu pour ses compositions dans les jeux Final Fantasy.  Au niveau musical donc, il n’y a rien à redire, les musiques reflètent à merveille ce qui se passe à l’écran et font partie intégrante de l’ambiance niaise et humoristique du titre de NIS Amercia.

Note

14/20

Au final, j’apprécie pas mal ce Fairy Fencer F, même s’il aura, selon moi, du mal à percer dans nos contrées. Pour moi, il s’agit d’un bon JRPG au tour par tour, et je ne mâche pas mon alphabet en insistant sur le « J » de JRPG. En ce sens, et parce qu’il ne propose pas une intrigue très alléchante en plus de graphismes in game en retard d’une génération, je ne sais pas s’il atteindra beaucoup de monde en dehors de la niche existante pour ce style de jeu. Pour l’apprécier, je pense qu’il faut clairement aimer ce genre d’ambiance très manga avec un humour qui pourrait éventuellement ne pas plaire et passer outre à une quête plus que basique balancée dans le jeu de manière très frontale. Une fois tout cela dépassé, je dirais que FFF est un jeu plaisant qui puise ses forces principalement dans ses dialogues, son ambiance, son système de jeu et ses musiques très adaptées et cohérentes par rapport à ce qui se passe à l’écran.

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