After Us

After Us

Private Division, petit frère de l’incontournable Take-Two, nous propose grâce à Piccolo Studio de voyager dans un monde post-apocalyptique où toute chose vivante a disparu. Fort de son expérience passée sur Arise: A Simple Story, le studio tente cette fois de nous faire réfléchir à l’impact humain sur notre belle planète. Incarnez la représentation de Gaïa pour sauver la faune et la flore, mais surtout le monde.

La représentation de Gaïa

Une balade enchantée

À première vue, cela semblait être un monde ouvert, mais il n’en est rien. Il s’agit ni plus ni moins que de couloirs à parcourir sans réel choix de directions. Mais rassurez-vous, même si ces couloirs peuvent parfois être rédhibitoires, ce n’est pas le cas ici. L’exploration se passe tantôt vers les nuages, tantôt dans des déserts à perte de vue ou dans des villes fantômes plus vraies que nature. Le level-design parvient par ces stratagèmes à nous faire oublier que l’on prend uniquement le chemin que le développeur a choisi.

Tout est douceur et contemplation, rien ne pourra vous empêcher de progresser. Dans After Us, impossible de mourir : tout échec vous relancera simplement à partir de la dernière sauvegarde automatique. Ces sauvegardes se comptent à la pelle, donc pas de panique. Même les pseudo-affrontements contre les « esprits » des sables ne devraient pas poser de problèmes, une balade enchantée vous dis-je.

Malgré tout, cette sensation de se promener sans rien faire est, elle, très présente. J’avoue qu’en dépit de la beauté des décors et de la mignonitude de sauver des animaux, je me suis vite ennuyé à errer sans but dans ces environnements.

Techniquement désuet

Si la plupart du jeu se fait sans encombre, c’est peut-être tant mieux tant il est agréable d’observer les environnements. Les effets de lumières sont magnifiques et le jeu de particules est bluffant. Quel plaisir de sauver l’esprit d’un brave compagnon canin parfaitement représenté.

La musique est très, peut-être même trop, discrète à mon goût, ce qui me laisse un gros sentiment de frustration. Le titre aurait tellement pu prendre une dimension supplémentaire grâce à une bande-son plus marquée.

N’oublions pas d’ajouter à la recette After Us, la caméra très capricieuse qui rend quelques phases de plateforme tout simplement injouables. L’ensemble donne un goût amer tant, durant les premières minutes, l’idée et les visuels nous avaient mis l’eau à la bouche.

Un message fort

Même si dans mon esprit le jeu vidéo ne doit pas servir de « propagande », force est de constater que quand il le fait, ça fait réfléchir. Notre monde part à la dérive et ça, After Us le dénonce. Notre mode de vie, notre surconsommation, nos éternels besoins de plus, toutes ces choses pourraient bien, à terme, annoncer la fin de notre existence. Cela fait réfléchir, je vous dis !

Note

12/20

Malgré des développeurs talentueux qui parviennent à nous faire oublier que le jeu est fort vide, le titre dans son ensemble nous laisse sur notre faim. Tout semblait parfait, et ce n'est pas le cas. Caméra capricieuse, difficulté absente, sensation de ne rien faire ; tout cela mis ensemble efface les très belles qualités d'After Us, à savoir, entre autres, ses graphismes, ses idées et son message poignant.

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