Return to Monkey Island – Guybrush, je t’aime !

Return to Monkey Island – Guybrush, je t’aime !

Pour la plupart d’entre nous, les trépidantes aventures de Guybrush Threepwood, pirate émérite, ainsi que de ses fidèles compagnons de route comme Elaine, Wally, Stan, Lady Vaudou ou encore le fameux LeChuck ne sont plus à présenter. Pour les autres, laissez-moi vous conter la légende…

Monkey Island est une série de jeux vidéo d’aventure créée par LucasArts. Elle se déroule au 17e siècle dans l’univers des pirates, dans les Caraïbes et plus particulièrement sur l’île imaginaire de Mêlée.

L’univers de Monkey Island ainsi que ses personnages sont tout droit sortis de l’imagination de Ron Gilbert, aux commandes pour les deux premiers épisodes, celui-ci sera écarté des troisième et quatrième pour des raisons encore un peu obscures. Telltale Games développera ensuite une cinquième aventure en 2009. Le sixième jeu, « Return to Monkey Island », marque le grand retour du créateur original.

Là, un singe à trois têtes !

Ce gimmick semble être tout trouvé pour lancer la discussion autour des changements. Un singe à trois têtes, ce n’est pas courant, mais pourtant c’est intrigant. C’est à peu près pareil pour la nouvelle mouture de ce Return To Monkey Island. Il m’était impossible de commencer cet article sans parler des choix posés pour cette nouvelle aventure. Car oui, le nouveau chara design est certes plutôt particulier, mais pas du tout comme on l’attendait.

Après, pour être tout à fait honnête, on s’habitue assez vite au nouveau style, et même s’il ne me flatte pas la rétine comme celui des anciens opus, c’est malgré tout assez agréable à regarder. Il faut dire aussi que l’ambiance, l’humour et toute l’aventure proposée nous font vite oublier ce petit « défaut ».

Un autre choix opéré dans « Return to the Monkey Island » est de ne pas intégrer de VF. Celle-ci était pourtant tellement agréable dans « The Curse of Monkey Island » par exemple. De nouveau, ceci n’engage que moi et mes habitudes, mais ce débat entre VF et VO est éternel. Je ne me vois pas regarder GoT en français, mais impossible également de visionner les Simpson en anglais. Question d’habitude vous disais-je.

Là où l’ami Ron ne s’est pas trompé, c’est en rappelant les auteurs originaux pour la musique. Les compères ont refait du Monkey Island comme à l’époque et c’est bluffant !

Discutons-en au Scumm Bar !

Monkey Island fait partie des point ‘n click historiques. Ici sur PS5, les commandes ont été revues et adaptées au passage pour une fluidité rare dans ce type de jeu : quelques actions prédéfinies, et une navigation aux gâchettes et joysticks rendent l’expérience unique et plaisante.

Le point sur lequel la plupart des joueurs attendaient le titre, c’est sur l’abus ou non de fan service. Ardue est la tâche ; trouver l’équilibre entre la flatterie nostalgique et le trop qui est bien souvent l’ennemi du mieux est une belle pirouette que l’équipe de développement a su opérer de main de maître.

Un petit livre au début du jeu vous permettra de revivre dans les très grandes lignes les aventures précédentes de Guybrush. Même si ce livre est sympathique, je ne saurais que vous conseiller de vous (re)faire les premières versions.

De subtils petits clins d’œil par centaines, d’autres gros comme des camions, ainsi que des rencontres avec des têtes connues qui font bien plaisir. Saupoudrez le tout de nouveaux protagonistes ayant tous bien choppé le « mood » Monkey Island. C’est un régal !

Dès le début du jeu, les premiers dialogues avec Dee sont savoureux. Petit conseil, si vous êtes pressé, ne lui parlez pas d’ancres…

Au lancement de la partie, deux possibilités s’offrent à vous : normal ou difficile. Si vous êtes un habitué du genre, je ne peux que vous conseiller le mode « difficile » : les puzzles et autres casse-tête sont bien plus recherchés et donc bien plus dans l’ADN des précédentes aventures.

Le mode « normal » semble être un bon point de départ pour les plus jeunes et novices du genre. Mais croyez-moi, si vous avez déjà affronté plusieurs fois le pirate sanguinaire LeChuck, vous ne serez que déçu par la simplicité des énigmes dans cette partie en mode « normal ».

Note

19/20

Un retour gagnant, même les choix que l'on pensait discutables lors des premières images dévoilées sont vite balayés tellement l'humour de Guybrush, l'ambiance du Scumm Bar et les répliques de LeChuck ont su garder leur fraîcheur d'antan. Pas certain que la nouvelle génération accroche à ce genre de jeu et d'humour, mais mon cœur de vieux gamer à moi dit MERCI d'avoir réveillé les aventures de Guybrush Threepwood, pirate émérite.

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