Call of Duty – Modern Warfare 2 (2022)

Call of Duty – Modern Warfare 2 (2022)

Initiée en 2003, la série Call of Duty est l’une des licences les plus prolifiques du jeu vidéo avec ses sorties annuelles -à l’exception de 2004-. 19ᵉ opus « principal », ce Modern Warfare 2, développé par Infinity Ward, est la suite du Modern Warfare de 2019, lui-même remake du Modern Warfare de 2007. Il y a de quoi s’y perdre. Après tant d’années, qu’est-ce que la licence a encore à nous offrir ?

Un solo holywoodien

De précurseur à maitre en la matière, Call of Duty signe comme à son habitude une campagne digne du cinéma. Longue d’environ 7 heures et de 16 missions, elle ne nous épargnera pas les traditionnels clichés des gentils Américains qui veulent sauver le monde face à un méchant terroriste du Moyen-Orient, ni les dialogues plats et stéréotypés. Mais si nous mettons de côté les cinématiques, la campagne de ce Modern Warfare 2 se révèle intéressante. Haletante par moments, elle calmera le jeu, quitte à ennuyer, pour mieux exploser par la suite, aidée par quelques rebondissements plus ou moins bien amenés.

Aux commandes de personnages bien connus que sont Price, Soap, Ghost et Gaz, nous parcourrons la planète à travers 16 missions qui semblent presque être un patchwork d’idées mises bout à bout sans réelle harmonie. Effectivement, chaque mission, ou presque, apporte son idée originale, sa petite touche de folie que nous ne retrouverons pas dans la mission suivante. À l’image du sac à dos rempli d’accessoires qui a le bout goût de nous offrir plusieurs approches possibles. Nous avons été soulagés de ne pas en revoir d’autres, comme l’idée saugrenue de nous faire fabriquer des bombes paralysantes à partir de trois bouts de ficelle tel McGyver, cet ajout nuisant au réalisme vers lequel tend un Call of Duty. Toujours très scriptée, mais camouflant très bien ses niveaux en couloir, la campagne de ce Modern Warfare 2 est la meilleure proposée par la franchise depuis l’épisode de 2019, peut-être même meilleure que celle d’il y a trois ans.

Un multijoueur très solide

C’est le cœur d’un Call of Duty, c’est pour ça que nous l’attendons tous les ans : le multijoueur. Aussi bonne soit-elle, la campagne n’est qu’un bonus que certains joueurs ne lancent même pas. Si les multi des deux précédents opus n’avaient pas convaincu la communauté, celui-ci s’annonce beaucoup plus solide. Un poil plus réaliste que par le passé avec des déplacements un peu plus lents -sans non plus être lourdingues comme dans Battlefield-, le gameplay est revu et corrigé et la panoplie de mouvements possibles s’étoffe. Il est désormais possible de plonger vers l’avant et de rester suspendu à un rebord avant d’y monter. Le premier mouvement, en plus d’être ultra-stylé, est redoutable pour disparaitre derrière un obstacle lorsque nous sommes sous le feu ennemi dans les modes de jeu les plus intenses. Le second, lui, sera plus approprié dans les modes à 32 joueurs sur des cartes plus grandes.

Parlons des modes de jeu. Au lancement du jeu, ceux-ci sont au nombre de 12. 10 modes rapides en 6 contre 6 répartis sur 10 cartes et 2 modes en 32 contre 32 sur 2 cartes. Quelques nouveautés sont au programme avec les modes KO et Libération de prisonnier en mode rapide et le mode invasion. Notons aussi qu’un mode « bonus » permet de jouer à la troisième personne. Avec tous ces modes, chacun y trouvera son compte. Notons que le mode Hardcore arrivera plus tard et qu’il n’est pas impossible que de nouveaux s’ajoutent au fil des saisons.

C’est du côté des armes et de la personnalisation de notre classe que nous trouvons le plus de nouveautés. La progression a totalement été revue, au risque de dérouter et de perdre le joueur dans des menus pas très clairs. Les armes sont dorénavant classées par famille et la montée de niveau d’une arme, en plus des accessoires, vous débloquera d’autres armes. Certains accessoires deviennent aussi universels et seront débloqués pour plusieurs autres armes à la fois. Mais c’est du côté des atouts que les plus gros changements ont été opérés. Au lieu d’en porter trois permanents, nous n’en équiperons plus que deux accompagnés d’un atout bonus et d’un ultime. Ceux-ci s’activeront après plusieurs minutes de jeu et certaines actions écourteront ce délai.

Une jolie refonte technique

Techniquement, Infinity Ward a mis les petits plats dans les grands en nous sortant un tout nouveau moteur graphique qui sera commun aux prochains opus de la série. Si comme toujours, il reste quelques bugs çà et là et quelques textures pas franchement réussies, il est vrai que l’ensemble est très convaincant et fait enfin entrer pour de bon la licence dans la next gen, notamment pour la gestion des lumières. Sur notre machine de test équipée d’une GeForce RTX 2070 Super, le tout est stable et nous avons peu ou pas rencontré de chutes de performances inexpliquées.

Note

16/20

Modern Warfare 2 est une digne suite à l'opus de 2019, qui coche toutes les cases (ou presque) avec un solo soigné et prenant, et un multi nerveux et varié un poil plus accessible qu'avant. Nous apprécions particulièrement la nouvelle personnalisation des classes et les nouveaux atouts, ainsi que la refonte graphique dont bénéficie le jeu et qui le fait enfin entrer dans la next gen.

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