Sorti quelques jours avant Battlefield 2042, Call of Duty revient fidèle au poste tel un brave soldat pour sa sortie annuelle dans un opus intitulé Vanguard. Si certains espéraient le retour de la guerre moderne, il n’en est rien puisque les événements du jeu se déroulent encore une fois lors de la Seconde Guerre mondiale. Mais est-ce vraiment un problème ?

Une campagne vite expédiée

Si elle a au moins le mérite d’exister, la campagne solo de ce CoD Vanguard n’est pas digne de ce que la licence nous a déjà offert. La réalisation est toujours à la hauteur de certains films hollywoodiens, mais la narration quant à elle pèche par un manque d’originalité flagrant. Nous y suivons une escouade d’élite secrète composée de tous les clichés imaginables qui se feront attraper par l’ennemi avant de nous raconter sous forme de flashback qui sont ses membres et comment ils en sont arrivés là. La campagne ne sera même pas un bon moyen d’appréhender le jeu avant de se lancer dans le multijoueur tant la physique y semble molle et son seul attrait vient des capacités spéciales de ses personnages, comme celle de voir les ennemis à travers les murs et de les viser automatiquement. Le tout est bien sûr expédié en quelques petites heures de jeu.

Tout est dans le multi

Comme à l’accoutumée, c’est dans le pan multijoueur du titre que nous éprouverons un maximum de plaisir à jouer. Testé sur PC et joué avec un clavier et une souris, le gameplay rapide et fun est loin de ce que propose la campagne et encore plus loin de la lourdeur tactique d’un Battlefield, mais sans toutefois proposer de mouvements ou de situations grotesques. Ce Call of Duty se dote à nouveau du crossplay avec les joueurs consoles mais semble avoir été mieux équilibré pour qu’un type de commande ne domine pas outrageusement l’autre. Les cartes elles aussi ont été dorlotées puisque nous n’avons pas remarqué de snipers planqués tout au fond dézinguant tout sans être inquiétés. Pareil pour les fameux campeurs. Il ne reste plus qu’à revoir les endroits d’apparition pour éviter les « spawn » dans le camp ennemi et de voir sa durée de vie réduite à moins d’une seconde.

Côté modes de jeu, les habitués ne seront pas dépaysés puisque les sempiternels match à mort – en équipe ou non -, points stratégiques ou éliminations confirmées sont présents. Quelques nouveautés viennent par contre s’ajouter, comme le mode patrouille lors duquel il faudra tenir un point qui se déplace. Il sera aussi possible de définir quelle intensité de jeu nous souhaitons, ce qui se traduit par des parties avec plus ou moins de joueurs à la fois. Le mode Roi de la Colline fait aussi son apparition. Il s’agit ici d’une sorte de mini tournoi d’équipe en 2v2 ou 3v3. Notons que d’autres modes de jeu sont promis pour les saisons à venir.

Enfin, un mot sur le mode zombie. Ce mode plébiscité des joueurs est, à la sortie du jeu, toujours au stade d’ébauche. Il y a peu à en dire tellement il est inintéressant mais, comme le multijoueur, il sera amélioré au gré des saisons. Gageons qu’Activision parviendra à rendre à nouveau attrayant ce qui a fait sa force ces dernières années.

Côté technique

Testé sur PC avec une machine assez véloce équipée d’un Ryzen 7 3700X, de 32Go de RAM et d’une RTX 2070 Super, Vanguard est vraiment très beau et fluide. Contrairement à beaucoup de jeux du moment, nous n’avons pas eu besoin de chipoter aux réglages pour profiter d’un framerate stable. Bien que le multi soit un cran en dessous du solo, le fait d’être toujours sur le même moteur physique n’est pas pénalisant.