The Dark Pictures Anthology : House of Ashes

The Dark Pictures Anthology : House of Ashes

Sorti en octobre 2021, House of Ashes est le troisième volet de la « Dark Pictures Anthology » des développeurs de Supermassive Games. Après avoir survécu à la folie de « Man of Medan » et s’être échappé de la lugubre « Little Hope », nous voici tombés, littéralement, dans l’inquiétant monde souterrain de « House of ashes ». Chaque histoire est bien différente, proposant des univers riches toujours propices à l’horreur.

Cette fois-ci, l’univers choisi par les équipes de Supermassive Games est celui de la période de la fin de la guerre en Irak, soit en 2003. Les Forces spéciales recherchent des armes de destruction massive au fin fond du désert du Proche-Orient. C’est dans ce climat tendu que le lieutenant-colonel Eric King retrouve sa femme Rachel King, un officier de terrain. On comprend rapidement que le couple ne vit plus une relation idyllique. On peut même dire que Rachel s’est rapprochée d’un sergent des Marines, Nick Kay. Ce dernier peut compter sur le soutien de son ami et supérieur Jason Kolchek. L’équipe dirigée par Eric va donc mener son enquête dans un camp irakien pour évidemment trouver les armes. Cependant, la mission va sortir du plan initialement prévu. En effet, une attaque de soldats irakiens va projeter tout le monde six pieds sous terre, enfin au sens propre car la plupart des membres de l’équipe seront indemnes. En plus des nombreux mystères et dangers que recèle le temple souterrain, les soldats seront confrontés au chef des forces terrestres irakiennes et à son lieutenant Salim Othman.

Des personnages au fond du ravin

Forts de leurs scénarios diamétralement opposés, les développeurs réussissent encore le pari de nous plonger dans une aventure horrifique inédite. L’histoire fonctionne parfaitement tout en sachant que nous sommes dans une série Z, avec des situations tirées par les cheveux ou bien encore avec des personnages caricaturaux. Dès lors, on se retrouve à lever les yeux au ciel lors de certaines répliques. À chacun sa sensibilité et ses affinités avec les personnages, mais force est de remarquer que si certains sont charismatiques avec un background intéressant (Salim, Jason, Eric), d’autres sont agaçants (Rachel et Nick).

Un gameplay inchangé

Toujours ancré sur les mécaniques de ses prédécesseurs, « House of ashes » ne propose rien de neuf dans son gameplay. Le jeu alternera entre cinématiques, phases d’exploration, séquences QTE et prises de décisions souvent capitales. Et pourquoi changer une recette qui fonctionne bien ? En effet, si les cinématiques servent à planter le décor et à définir les relations qu’entretiennent les différents protagonistes, les moments où il faut répliquer ou décider de la suite des évènements nous impliquent irrémédiablement dans l’action. Les phases d’exploration, quant à elles, permettent de rythmer l’aventure et de quitter l’ambiance du jeu parfois trop contemplative.

Néanmoins, si le tout fonctionne, on aurait apprécié plus de liberté et davantage de commandes possibles durant l’exploration. L’expérience est marquée par trop de rigidité et de dirigisme. Merci, mais je pense qu’on peut s’en sortir sans les énormes points lumineux nous indiquant où observer.

En termes de contenu, le titre propose toujours différents modes de jeu. Vous pouvez lancer une « soirée télé » et jouer jusqu’à 5 joueurs en vous passant la manette. Vous pouvez, si vous en avez le courage, jouer seul et, si la peur vous envahit, jouer la sûreté en ligne. La rejouabilité est bien présente. En effet, si vous souhaitez voir les différentes fins et trouver tous les secrets, il faudra recommencer votre aventure plusieurs fois.

Visuellement contrasté

Graphiquement, les séquences du jeu ne sont pas toutes de même qualité. Les décors intérieurs sont bien plus réussis que les espaces extérieurs qui paraissent pauvres en détails et plus moroses. La maîtrise reste cependant totale pour les effets de lumière dans tous les environnements. Les personnages sont quant à eux très bien modélisés, on reconnaît parfaitement l’actrice Ashley Tisdale. Au fil des épisodes, on se plaît à retrouver les acteurs des opus précédents prêtant leurs traits à de nouveaux personnages. Il en devient même amusant de chercher qui « jouait » qui dans « Little Hope » et « Man of Medan ». Genre, tiens mais Joey, c’était pas Daniel dans « Little Hope » ? Cela crée un sentiment d’histoires connectées les unes aux autres.

Note

16/20

« House of ashes » réussit avec aisance à se tenir au niveau de son prédécesseur « Little Hope ». Doté d’une ambiance visuelle et sonore de qualité, impossible de ne pas se laisser envahir par la peur. Chaque décision devient de plus en plus compliquée et malgré des personnages au charisme déséquilibré, on prend à cœur notre mission de les sauver ou en tout cas de les diriger vers le destin souhaité.

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