FIFA 21 – Une année de transition

FIFA 21 – Une année de transition

Sorti dans une période compliquée, entre consoles de nouvelle génération et COVID, le dernier-né de la série EA Sports était (comme chaque année) attendu au tournant. Avec une communication parfois étrange – pas de démo ni d’infos sur la perte de licences – et un concurrent qui prend le parti de sortir une simple mise à jour, FIFA avait beaucoup à prouver dans cet épisode 21.

Fifa Ultimate Team – l’essence même du jeu

Comme toujours, Fifa Ultimate Team (FUT pour les intimes) reste le point principal du jeu et même le mode le plus joué par la communauté. Je vous évite l’injure de vous rappeler le fonctionnement de FUT. Rien de bien neuf dans celui-ci, si ce n’est une refonte graphique complète des menus, l’ajout d’un mode coop en amical, Rivals ou Clash d’équipe (parfois utile pour faire de chouettes classements tout en s’amusant avec les copains).

Le nouveau visuel des menus.

Les objectifs sont toujours bien présents et cette fois un peu plus réfléchis, avec des conditions parfois plus complexes à réunir. Par exemple, gagner 4 matchs avec une équipe de Série A qui ne dépasse pas la note de 77. C’est sympa, ça permet d’éviter la communauté qui gangrène ces modes avec leurs joueurs sur-cheatés en prêt, coucou Mbappé…

La terreur de toutes les défenses.

Les éternels Fut Champions, Divisions Rivals, Défi Création d’équipes et autres Draft sont toujours bien présents. On notera, pour les deux premiers cités, une légère différence cette année. Un quota de match est imposé, ce qui permet aux joueurs moins assidus de ne pas se sentir largués toutes les semaines. 40 matchs sont disponibles, à vous de les jauger au mieux.

L’ajout principal concerne la personnalisation de son équipe. Il est désormais possible de customiser presque tout ce que l’on souhaite sur sa team. Comme les autres années, les maillots, ballons et autres écussons sont au rendez-vous. Mais cette fois il est possible de pousser plus loin les détails. On peut en effet choisir un surnom pour son club, le chant des supporters et même la musique mixée par le DJ du club lorsque l’on marque. Pour la partie stade, de la couleur des sièges aux tifos en passant par le style de tonte de l’herbe, presque tout est modifiable. L’intérêt réel est presque minime mais ça à malgré tout le mérite d’exister.

Une partie des personnalisations possibles.

Une carrière remplie de nouveautés

Quand chaque année, nous reprochions le manque d’ambition et de nouveautés du mode carrière, nous étions rarement entendus. FIFA 21 a remis tout le monde d’accord. Le mode carrière a été revu de façon brillante. Lui aussi a été paré d’une toute nouvelle interface graphique. Même si celle-ci semble un peu rebutante au début, on prend vite ses marques et on se retrouve à naviguer très facilement dans les différents onglets.

Le mode entraînement a bien évolué. Si, souvent, nous lui avions reproché de ressembler aux « entraînements » de tonton Jacques, coach des U8 du club du coin, ici on est plutôt passé dans les petits papiers du maître Guardiola. Car oui, il va falloir ruser pour trouver le bon équilibre entre repos et entraînement. L’ajout principal dans ce mode est le « tranchant » qui sera indispensable pour faire la différence, mais qui devra se gagner au détriment de la forme et parfois du moral. À vous donc de maîtriser les semaines de repos, les entraînements plus légers en mode changement de poste et les vrais exercices physiques.

Plus qu’à peaufiner.

N’oublions pas de mentionner le retour (enfin) des prêts avec option d’achat qui avaient, pour des raisons encore inconnues, disparu des anciens épisodes. Le déroulement des matchs peut se faire de plusieurs manières : la simulation complète du match, la prise en mains de l’équipe et même le système hybride, en commençant par une simulation pour reprendre le tout en mains lorsque ça part en cacahuète et laisser terminer la simulation une fois que tout est rentré dans l’ordre.

Volta Football – Peut vraiment mieux faire

Je dois commencer ce paragraphe en avouant que le football de rue orienté Wesh les potos, ça ne me parle pas vraiment. Néanmoins il faut avouer qu’on peut retrouver un certain plaisir à incarner un personnage créé de toutes pièces et à lui faire mettre un petit pont à Zidane.

Si, comme dans l’opus 20, le mode « scénarisé » de Volta ne nous implique pas vraiment dans l’attachement d’un personnage (comme avait pu le faire Alex ou Kim Hunter), on peut reconnaitre que les développeurs on fait un effort et que malgré tout, ce mode reste divertissant à court terme. L’ajout des modes « divisions » avec sa propre équipe Volta aurait pu apporter quelque chose de sympa, mais finalement, il est trop tentant et efficace de jouer à Volta comme on joue à FIFA et donc de perdre tout le fun et le charme qu’est censé apporter ce mode orienté Street, Freestyle et Skill.

L’équipe VOLTA.

Je ne m’attarderai pas sur le mode Club Pro, qui semble être le vilain petit canard et l’éternel oublié des développeurs d’EA Sports.

FIFA c’est toujours la même chose !

Je répondrai à cet argument venu tout droit de la bouche de Jean-Kévin de Binche que non, malgré ce que l’on pense, apprivoiser un nouveau jeu de foot chaque année n’est pas aussi facile qu’on le croit. J’invite tous les lecteurs qui pensent comme Jean-Kévin à regarder quelques matchs de joueurs pros. Vous vous rendrez vite compte que manier un FIFA est un vrai (e)sport.

Même s’il est vrai qu’on arrive sur une limite haute des graphismes et qu’il est donc difficile de trouver de grosses différences entre les derniers opus (attendons les version next-gen), le gameplay, lui, subit malgré tout quelques modifications chaque année, et heureusement.

Ca reste très joli.

Souvent critiquée l’an passé, la gestion des collisions a été revue de manière convaincante. Il est devenu rare de faire un carambolage dans le grand rectangle, lors duquel votre joueur se prend les pieds trois fois dans le tapis avant de frapper à côté du ballon. La défense auto semblait avoir été revue, mais a déjà été remplacée par le pressing et autres mouvements en une touche de balle difficilement maîtrisables.

Les vraies nouveautés se comptent sur les doigts d’une main. Les dribbles fins et les courses créatives en font partie. Si la première citée permet à ceux dont le style de jeu s’y adapte de faire parfois la différence de très belle manière, la seconde est un ajout, selon moi, injouable tellement elle est peu intuitive à mettre en place.

En ce qui concerne toute la partie « audio » du titre, comme chaque année, elle déçoit par sa dualité. Elle oscille entre, d’une part, la perfection des bruitages, de l’ambiance au sein des stades et de la bande son des menus et, d’autre part, la banalité des commentaires distillés par les éternels Pierre Ménès et Hervé Mattoux.

Note

15/20

Dans la lignée de ses prédécesseurs, FIFA vous fera rager mais aussi jubiler, c'est le dessein des jeux de foot. Sans réelles nouveautés mais avec quelques petites retouches, il saura convaincre les assidus. Pour les curieux pas fanas de football, si l'épisode 20 est en votre possession, ne courez pas l'acheter, attendez les versions next-gen.

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