DiRT 5 : 180° vers l’arcade

DiRT 5 : 180° vers l’arcade

DiRT a toujours été un dérivé arcade des Collin McRae Rally et maintenant des DiRT Rally. Avec l’annonce de ce cinquième opus, Codemasters a fait le choix d’orienter encore plus vers l’arcade une série qui l’était déjà énormément. Que vaut donc ce DiRT 5 ? Sera-t-il à la hauteur des nouvelles consoles sur lesquelles il paraitra aussi ?

Plus simple et plus arcade, tu meurs

Nous l’avons dit, DiRT 5 est le titre le plus arcade de la série. Cela se traduit par une conduite type caisse à savon des plus basique. On accélère, on freine, on met un coup de frein à main si l’arrière de la voiture ne pivote pas assez vite. Là où le titre va plus loin qu’avant c’est en supprimant purement et simplement les dégâts. S’il en reste quelques-uns de visuels -mais légers -, ceux qui affectent la conduite du véhicule sont passés à la trappe. Et c’est vraiment dommage, ces derniers n’ont jamais vraiment dénaturé les sensations arcade de la série et donnaient un peu de sel aux courses.

Heureusement, nous avons ressenti de réelles différences entre les types de véhicules classés par catégorie. Le poids et le type de propulsion se font en effet bien sentir, mais c’est tout. Au final tous les véhicules se conduisent avec la même agressivité et la même surutilisation du frein à main et ça donne parfois lieu à de drôles de réactions sur les circuits les plus accidentés. Assez facile en difficulté moyenne, DiRT 5 ne demande qu’à monter la difficulté pour savourer un peu mieux ce qu’il propose mais un effet « Mario Kart » – qui rend l’IA plus rapide si nous sommes devant et plus lente si nous sommes à la traîne – et une agressivité un peu trop prononcée cantonneront vite le joueur dans un niveau de difficulté confortable sans le pousser à se dépasser.

Une carrière sans profondeur

La carrière ne brille pas spécialement par son originalité, mais ça, ce n’est pas nouveau pour la série, à ceci près qu’elle se constitue d’épreuves et d’embranchements. Ainsi, il faudra choisir l’étape que nous préférons disputer tout en sachant que derrière il y a peut-être notre catégorie détestée mais dans les faits, c’est assez rectiligne et nous avons souvent eu les mêmes catégorie à rouler. Certaines sont tout de même assez originales, comme le « path finder » qui fait penser à Overpass où il faut trouver sa route à travers des rochers le plus vite possible, le Gymkhana popularisé dans les anciens Dirt ou le Sprint avec ses buggy survitaminés limite inconduisibles. Pour progresser dans la carrière, nous devrons récolter des timbres. Jusqu’à trois par course et comme souvent, il ne sera pas nécessaire de gagner 100% de ces jetons.

Chaque catégorie a ses propres voitures. Un modèle de base peu compétitif sera toujours offert gratuitement mais il est possible d’en acheter des plus performants. Les caractéristiques des voitures se limitent cependant à leurs performances brutes et à leur maniabilité. Un éditeur de livrée est de la partie pour personnaliser sa voiture, mais il est peu intuitif et aura vite fait de nous rebuter au point de garder la couleur d’origine de nombreux véhicules. Une gestion de sponsor est aussi de la partie. Ceux-ci offrent de l’argent et débloquent des éléments cosmétiques à chaque montée de niveau. Cette progression se fait en accomplissant des objectifs de carrière ou simplement en réalisant des défis durant les courses et heureusement, les défis de sponsors ne se prêtent pas toujours aux épreuves que nous aimons réaliser. Enfin, il y a les épreuves « throwdown » qui se débloquent de temps à autre mais les conditions ne sont pas clairement affichées.

Le début de la next gen ?

Testé sur PC, DiRT 5 est un des premiers jeux à sortir sur les consoles next gen et nous espérions un effet « wow ». Ce n’est malheureusement pas le cas. Loin d’être vilain et proposant des effets de lumière plus que convaincants, le titre de Codemasters ne semble toutefois pas profiter des effets de Ray Tracing tels que les joueurs PC commencent à avoir l’habitude de voir. Pire, le jeu se paye le luxe d’avoir encore pas mal de bugs graphiques, surtout lors des courses nocturnes où les lumières clignotent. Sur notre configuration particulièrement musclée -Ryzen 7 3700X, 32Go DDR4, RTX 2070 Super-, le jeu tourne de manière fluide en graphisme « haut » à 75fps et à 45 en « très haut ». Espérons des patchs dédiés à la performance pour les sorties Series X et PS5.

Note

14/20

Malgré son virage à 180° vers l'arcade pure et dure, DiRT 5 reste un bon jeu pour les amateurs du genre et est très accessible pour tous les types de joueurs. Avec sa prise en main facile, monter la difficulté petit à petit n'en sera que plus plaisant.

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