Grid Legends

Grid Legends

Issue de la série de jeux de course TOCA, Grid en est une sorte de sous-série apparue en 2008. Après un retour moyennement convaincant en 2019 avec un titre éponyme, nous avons vu voir le jour cette année Grid Legends, cinquième jeu de la licence. Débarqué une semaine et demie avant le mastodonte Gran Turismo 7, a-t-il les épaules pour lutter ?

Résolument tourné vers l’arcade

Dès les premiers tours de roues, nous comprenons tout de suite avoir affaire à un jeu arcade. Très arcade, et bien que cela dépende de ce que chacun cherche, parfois trop arcade. Si le poids des différents véhicules se ressent bien manette en mains, rares sont ceux qui vont se démarquer des autres et tous vont se conduire de la même manière. Même les conditions météo pluvieuses ou neigeuses n’influeront que peu sur le comportement en piste. La sensation d’adhérence est tellement forte que le frein est souvent presque optionnel, partir en drift et le contrôler est d’une simplicité enfantine. Les adversaires eux aussi seront assez simples à battre et, même en difficulté maximum, ne poseront pas de soucis aux joueurs expérimentés. Mais ne pouvons-nous qu’y voir la même volonté d’accessibilité que dans la physique du jeu ?

Grid Legends reprend certains éléments de son grand frère de 2019, comme la gestion de notre propre écurie – qui est justifiée par le scénario dont nous parlerons plus bas – mais en se débarrassant de quelques détails. Fini de choisir quel pilote engager, nous roulerons avec un seul pilote, Valentin Manzi. Notre seule interaction avec lui se limitera à lui donner l’ordre d’attaquer ou de défendre en course. Il nous sera aussi possible de l’améliorer avec l’argent gagné en course via un « arbre de talents » façon RPG. Idem pour notre mécano. Une fois de plus, Grid Legends fait donc dans la simplicité et nous laissera vivre notre mode carrière, simple suite de courses, à notre convenance. Soit en solo, soit en multijoueur dont l’activation se fait d’une simple pression sur la gâchette de la manette. Tout est pensé pour une accessibilité rapide et sans fioritures.

Driven to Glory

« Driven to Glory », c’est le nom du scénario de Grid Legends. À l’image de ce qu’a fait F1 2021. Sauf que là où F1 a excellé dans sa mise en scène et la qualité des cinématiques, ici tout sent le bon marché et la série Z. Même Valentin Manzi, incarné par Ncuti Gatwa qui campe le rôle d’Eric dans la série Sex Education de Netflix, ne relève pas le niveau. Nous incarnons « 22 », jeune recrue engagée en désespoir de cause par l’écurie Seneca qui tente l’exploit de se qualifier au Grid World Series. Tourné comme un documentaire – comme F1 Drive to Survive, toujours sur Netflix -, rien n’est convaincant, tout sonne faux et les regards appuyés des acteurs vers la caméra n’aident vraiment pas. Cependant, les scénarios proposés par les courses sont sympathiques même si nos résultats n’influeront jamais sur l’histoire, quand bien même ils aient été meilleurs qu’attendus.

Où est la next-gen ?

S’il n’est pas le plus vilain des jeux du genre, Grid ne fait toujours pas la part belle aux performances offertes et promises par les consoles next-gen sorties voilà un an. Comme d’habitude, les défauts de ce genre de jeu se révèlent principalement sur les textures qui oscillent entre le fade et le pixelisé. Testé sur un PC haut de gamme et assez performant pour faire tourner les derniers gros jeux plus que correctement, Grid se permet de faire des siennes. Bien qu’il tourne à plus de 60 images par seconde avec toutes les options au max, nous avons régulièrement, et de manière totalement inexpliquée, rencontré des saccades en jeu. Certains internautes avancent, sans preuve, que cela serait dû au tristement célèbre DRM Denuvo et que les versions pirates du jeu ne présenteraient pas ce problème.

Note

12/20

Grid Legends n'est pas un mauvais jeu et dire que nous n'y avons pas pris de plaisir serait mentir. Mais il n'est malheureusement pas non plus un bon jeu. Rapide et accessible mais manquant de fun pour celui qui cherche un peu de challenge, il se destine au joueur occasionnel qui, avisé, l'achètera en promotion.

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