Gran Turismo 7, sorti le 4 mars 2022 en exclusivité sur PS4/5, annonce clairement la couleur : un retour aux sources. Après le demi-échec de Gran Turismo Sport, il était impensable que Polyphony Digital se fasse une nouvelle fois avoir. Dès lors, on en revient à la formule initiale, où petit à petit vous grandirez dans votre aventure de pilote.

Le café, moteur du jeu

Après une longue intro qui sert de vraie déclaration d’amour au monde automobile, vous serez très vite lancé dans le mode « café » qui s’assimile à un petit mode « histoire ». La rencontre avec Luca vous envoie très vite vers vos premiers objectifs dans le « livre des menus ». Pas moins de 40 « missions » vous seront proposées dans ce mode. Passant de la simple victoire en championnat aux cruelles épreuves de permis tout en faisant découvrir les petites subtilités/nouveautés du titre, le café vous permettra de vous familiariser avec le titre tout en gravissant les échelons de votre carrière de pilote/collectionneur.

Bien évidemment, tout travail mérite salaire, alors il sera courant de récupérer des récompenses, certaines plus intéressantes que d’autres. Vous pourrez donc, tout au long de l’aventure, débloquer de nouvelles courses, de nouveaux véhicules, de nouveaux modes (multi, légendes, …) mais également des tickets de roulette. Ceux-ci, en fonction du nombre d’étoiles, donnent de jolis cadeaux et des moins jolis.

L’atelier de préparation, l’entretien obligatoire

C’est ici que vous dépenserez une grosse partie de l’argent vaillamment gagné lors des différentes courses. Car oui, pour gagner des courses, il va falloir améliorer votre véhicule. De la simple reprogrammation sport en passant par le changement complet de transmission, tout est possible pour vos petits bolides préférés. L’atelier de préparation vous permettra également de passer un petit coup de polish, d’ajouter un aileron, voire d’élargir la carrosserie avant d’aller admirer vos merveilles dans le mode Scapes, mais nous y reviendrons plus tard.

Scapes, sans égratignures

Le mode Scapes est sans conteste l’endroit idéal pour les passionnés de belles carrosseries. C’est ici que, sous tous les angles, vous pourrez admirer et surtout photographier vos plus beaux modèles. Personnalisable à 100 %, il faudrait presque être un vrai photographe pour utiliser et comprendre toutes les possibilités de ce mode.

Sur la Grand-Place de Bruxelles, dans les vallées du Connecticut ou encore dans les quartiers de Tokyo, tous les décors sont présents pour mettre en valeur les voitures de votre collection.

La passion, jusqu’au dernier boulon

Gran Turismo 7 respire la passion pour l’automobile, c’est frappant dès les premiers instants. Attention prenez garde, même sans être un mordu des moteurs, le travail de présentation est tellement bien fait qu’on y prend vite goût. C’est toujours un plaisir d’écouter Luca, Chris ou Martin parler de modèles d’exception et de leur histoire.

Techniquement, haut de gamme

Que serait Gran Turismo sans son slogan « The Real Drive Simulator » ? Et cela va sans dire qu’il porte ce slogan à merveille. Chaque voiture est différente, dans sa conduite, mais aussi dans sa tenue de route. On ressent à chaque bosse le poids de la voiture, le choix des pneumatiques et le réglage de la suspension. Quel régal, manette en mains ! La manette justement : la PS5 a la chance d’avoir une « Dualsense » dans son carton et une chose est certaine, les développeurs en ont bien compris le fonctionnement. Chaque dérapage, sortie de piste ou encore accrochage se ressent jusqu’au bout des doigts grâce au retour haptique, il n’a jamais été aussi jouissif d’utiliser cette manette (sauf peut-être dans la démo technique d’AstroBot).

Visuellement, il n’y a rien à redire. Les jeux de lumière sont somptueux, la poussière, la pluie et le brouillard sont plus vrais que nature. La météo dynamique est une vraie réussite, on attend la pluie arriver lorsque les nuages grisonnants surplombent la chicane de Spa Francorchamps. Les voitures semblent pouvoir être effleurées du doigt tellement elles sont détaillées et réalistes. 

Même les plus petits détails intérieurs des véhicules ont été respectés. Et quand j’entends dire que certains décors sont vides, sérieusement, j’aimerais que tous les décors soient vides comme ceux-là alors.

Pour ne rien enlever au plaisir de jeu, l’ambiance sonore est une réussite pure et dure. Même si dans les menus, les musiques, si chères à Gran Turismo sur un ton jazzy, peuvent paraître parfois un peu barbantes, entendre le vrombissement des moteurs est une vraie tuerie. Chaque voiture, chaque piste et chaque moteur donnent ce son si particulier qui fera frissonner les plus addicts d’entre nous.

Seul bémol, qu’on reproche déjà depuis quelques années, cette IA qui semble souvent imbibée… Freinage intempestif, dépassement simple même pas tenté. C’est parfois frustrant de voir à quel point les adversaires ne jouent pas le jeu complétement. Ajoutons à cela une gestion des dégâts toujours inexistante et on aura fait le tour des (petits) défauts du jeu.