The Sinking City – Beau plouf ou jeu de ouf ?

The Sinking City – Beau plouf ou jeu de ouf ?

Inspiré de l’œuvre de Lovecraft, The Sinking City est le nouveau titre de Frogwares, bien connu pour sa licence de type aventure-enquête centrée sur le personnage de Sherlock Holmes. Ici, changement de décor et de personnage mais même mécanique au pays des monstres marins.

Oakmont, ville de mystères

Vous incarnez Charles Reed, ancien plongeur de la Marine, qui cherche à comprendre le sens de ses visions. Celles-ci le mènent dans la très humide ville d’Oakmont. Ce charmant endroit est en partie englouti suite à d’anormales inondations. Pour couronner le tout, les habitants semblent peu à peu sombrer dans la folie. Mais ce n’est pas encore tout, des créatures repoussantes grouillent en ville et dans des zones spécifiques.

À peine les pieds posés sur terre, il vous faudra enquêter pour pouvoir progresser dans votre quête de vérité. Et là, on se sent un peu noyé ! Pas de réel didacticiel pour nous guider dans la procédure d’une enquête et encore moins pour combattre nos ennemis. Il faudra se contenter du menu reprenant les commandes du jeu expliquées sous forme d’onglets. Pas réellement engageant ou motivant. Les adeptes des jeux estampillés « Sherlock Holmes » ne seront pas trop déboussolés par la mécanique. Pour les novices, rien n’est insurmontable ou très compliqué non plus. Mais on regrette le grand « débrouille-toi » !

Le point fort du jeu est son histoire, bien ficelée avec ce qu’il faut de mystère et de suspens. On prend plaisir à contrôler Charles Reed, qui est plutôt charismatique. Autre élément positif et de taille : la qualité des missions annexes. Si elles ne sont pas très nombreuses, elles présentent toutes un intérêt. Que ce soit par leur diversité ou par le fait qu’elles apportent des informations supplémentaires sur Oakmont, ses villageois et sa folie, on est satisfait.

Graphiquement, on peut souligner que le titre est plutôt joli. L’ambiance étouffante et humide est bien ressentie et Oakmont semble immense. Un terrain de jeu qu’on n’attendait pas si grand ! Chaque quartier a ses propres bâtiments, son style unique. Bref, on retrouve un vrai travail sur la map et la construction de cette ville dans la conception est parfaitement balancée entre immeubles engloutis et parties encore à la surface.

On ne retiendra pas « The Sinking City » pour ses cinématiques pas forcément artistiques et n’apportant aucun poids au récit. Les moments où l’on contrôle le personnage paraissent bien plus esthétiques étrangement.

Un gameplay qui prend l’eau

Si les phases d’enquête ne sont pas compliquées – il est toujours évident de trouver la timeline d’un événement ou encore de fouiller les lieux -, les phases de combat sont plus problématiques. Cela est clairement lié à des soucis de gameplay. La visée est peu précise et de nombreux soucis de collision sont gênants. On préféra la fuite (notamment vu le manque de munitions) et c’est de toute façon ce que le titre recommande.

Les problèmes de collision sont aussi trop nombreux lors des phases de jeu à pied comme en bateau. La maniabilité de ce dernier est juste horrible et on s’évertuera à vite trouver les cabines téléphoniques nous permettant de voyager rapidement entre ces dernières. Ne soyez pas étonné de devoir relancer votre dernière sauvegarde suite à un bug vous bloquant sur un navire que vous fouilliez ou bien encore car votre embarcation est bloquée !

Note

16/20

The Sinking City est globalement une réussite, parvenant à présenter pour la première fois un jeu de qualité dans un univers lovecraftien. Si le gameplay et certains aspects esthétiques sont perfectibles, force est d’admettre que l’histoire est intrigante avec une mécanique accessible. Il vous sera difficile de laisser Oakmont et ses curiosités.

Réactions

  • Wil2000 le 24/07/2019

    Ce jeu a l’air vachement sympa, mais il lui manque un petit truc qui pousse à l’achat impulsif, c’est dommage car il partait pourtant bien. Qui sait, peut-être lors des prochaines soldes?

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    • spacecowboy le 27/07/2019

      Tu regrettes de ne pas être poussé à l’achat impulsif ?
      Le Capitalisme vous a envoyé une demande d’ami 🙂

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