Présentation du stick arcade Nacon Daija
Une fois n’est pas coutume, nous allons parler matos aujourd’hui ! La société Nacon est connue pour ses manettes et plus spécialement pour son travail sur Playstation 4, avec entre autres le Pro Controller Revolution que nous avions eu l’occasion de tester. Si le constructeur nous a également proposé une excellente alternative à la Dualshock 4 avec son Compact Controller filaire embarquant tout simplement les mêmes fonctionnalités que la manette officielle de Sony (à l’exception de la détection de mouvements), Nacon est avant tout réputé pour sa volonté de produire des manettes plus « compétitives », plus typiques et dédiées avant tout aux joueurs les plus exigeants, aussi n’est-il pas surprenant de les voir s’essayer au stick arcade.
Car c’est bien connu, dans le milieu du jeu de combat, les joueurs exigeants jouent le plus souvent au stick. On ne peut pas le nier, le genre connait une période des plus fastes : Street Fighter 5 Arcade Edition, Dragon Ball Fighterz, Tekken 7 et Soulcalibur 6 pour ne citer que les plus évidents. Ce ne sont pas les jeux qui manquent, et Nacon propose ici avec son Daija un nouveau modèle de stick pour profiter pleinement de ses affrontements virtuels. Le constructeur de manettes ne s’est pas lancé à l’aveugle dans l’aventure, car son stick a été conçu avec l’aide de Kayane, joueuse française réputée entre autres pour sa première place au tournoi Women Invitational de l’Evo 2010 sur Super Street Fighter IV et très active sur les Soulcalibur. Le Daija est donc la somme de deux expériences, celle de Nacon dans la conception de manettes pointues et celle de Kayane dans le milieu du versus fighting et le jeu au stick.
J’ai pour ma part commencé à jouer au stick sur Super Street Fighter IV Arcade Edition, après plusieurs années à jouer plus occasionnellement à la manette Xbox 360. J’ai joué pendant plusieurs années sur un stick Madcatz Tournament Edition Round 2 avant de migrer – tel Street Fighter V – sur Playstation 4 où, devant racheter un stick, j’ai jeté mon dévolu sur le Hori RAP v4 Hayabusa. Bien qu’il s’agisse d’un plutôt bon stick, j’ai toujours été plus à l’aise avec le Madcatz qu’avec le Hori. Loin de moi l’envie de vous raconter ma vie, mais étant principalement habitué à jouer sur ces deux modèles de stick, je les utiliserai comme points de comparaison tout au long de cette présentation.
Mais rentrons donc dans le vif du sujet ! Le Daija est donc un stick arcade principalement compatible PS4, mais qui peut également être utilisé sur une PS3 ou un PC grâce à un petit switch placé près des touches d’interface, où l’on retrouve également les boutons Option et Share, L3 et R3, le pavé tactile de la manette PS4 (bien utile pour les modes entraînement de la plupart des jeux de combat), un switch pour décider si le Stick du Daija incarnera plutôt le D-Pad ou le stick de gauche d’une manette et enfin l’inévitable bouton Home – plutôt grand sur le Daija d’ailleurs. Bref, toutes les fonctionnalités que l’on a l’habitude de retrouver sur les sticks arcade depuis quelques années, avec de rares exceptions pour le pavé tactile – comme par exemple sur le Hori RAP v4 qui n’en disposait pas – pour un confort d’utilisation optimal.
Alors que les sticks Hori, modèle le plus répandu sur PS4 à voir le matos des joueurs en tournoi, optent pour un stick plutôt allongé, Nacon a choisi une forme plus proche des modèles Madcatz pour un résultat certes un peu plus imposant, mais qui restera bien en place sur vos genoux au fil des parties (le bas du stick dispose également d’une surface anti-dérapante au cas où vous préféreriez poser le stick sur une table pour jouer). Le poids du stick est suffisamment équilibré : ni trop lourd pour ressentir une gêne après une longue session, ni trop léger pour s’envoler au premier Shoryu venu. Au premier regard, les boutons semblent disposés bizarrement, plus loin que sur la plupart des sticks arcade actuellement sur le marché : on retrouve effectivement une large zone « repose poignet » avant d’arriver au plexi et aux boutons. Cette zone, couverte d’un matériau souple, permet de laisser reposer ses poignets dessus avec adhérence et confort, ce qui achève de rendre l’utilisation du Daija très agréable. Le matériel embarqué viendra brosser les connaisseurs dans le sens du poil avec un stick et des boutons Sanwa : la référence en matière de matos arcade ! On touche d’ailleurs là au point d’orgue du Daija quand, en tant que joueur exigeant, on le compare aux autres sticks sur le marché : nativement, le stick arcade de Nacon est « full Sanwa » comme on dit dans le milieu. Du coup, pas besoin d’ouvrir son stick au risque de perdre la garantie pour le modder et y installer du Sanwa, c’est déjà fait !
Ouvrir son stick pour le modder, on me glisse dans l’oreillette que j’aurais pu être plus subtil dans ma transition, mais passons : le Daija est équipé d’un mécanisme permettant d’ouvrir son stick sans devoir le dévisser et démonter sous le manteau. Deux petits boutons, de part et d’autre du stick, permettent de l’ouvrir pour accéder à l’intérieur, et là c’est le choc ! 99% des constructeurs de sticks arcade vous dissuadent d’ouvrir leur matériel, avec par exemple des stickers pour dissimuler les vis permettant de l’ouvrir et de nombreux rappels de garantie perdue en cas d’enlèvement desdits stickers. Nacon nous encourage chaudement à faire de son Daija notre stick ! Car dans ses entrailles, on retrouve plusieurs petites choses assez sympa : une « poire » pour les joueurs qui préfèrent le haut de leur stick comme ils l’ont connu dans les Luna Park, un code couleur dans le câblage des boutons et deux petits outils permettant donc de démonter la boule du stick pour la remplacer par la poire, et retirer le plexiglas ornant le Daija.
Il faut y aller pour tuer un bouton Sanwa, mais au cas où cela venait à se produire, l’accès aux câblages est super rapide et permet de remplacer le matériel défectueux en toute simplicité. Tout est fait dans le Daija pour faciliter l’optimisation de son stick et ce jusqu’à son artwork ! De base, le stick arcade Nacon embarque un artwork aux couleurs de la firme, avec une ouverture sur la droite laissant apparaitre une LED reprenant la barre lumineuse du pad PS4 – dont la couleur changera selon le jeu joué par exemple. Mais le constructeur de matériel nous encourage à le changer si l’envie nous en venait, avec notamment un second artwork – déjà découpé pour y laisser passer boutons et stick – et plusieurs stickers dans sa boîte. C’est quelque chose de plutôt bienvenu de la part de Nacon, car si nombreux sont les joueurs à aimer revêtir leur stick d’un artwork personnalisé, il faut bien reconnaitre que c’est la plupart du temps un peu galère : les plexiglas de protection sont bien souvent collés à même l’artwork « natif » des sticks arcade, obligeant le joueur souhaitant modder son matos à trouver non sans peine un nouveau plexi. Mais pas sur le Nacon Daija : il suffit de l’ouvrir, utiliser les petits outils qu’il recèle à l’intérieur, et voilà votre stick aux couleurs de votre perso du coeur, votre chien, votre collègue de travail et j’en passe !
C’est donc une réussite pour le constructeur Nacon avec son Daija Arcade Stick. Son attention sur de nombreux détails d’optimisation témoigne de la collaboration avec Kayane et d’une connaissance des attentes des joueurs. Son ergonomie séduit dès les premières parties et son potentiel de personnalisation fait vraiment plaisir. Depuis la cessation d’activités de Madcatz, les sticks « Tournament Edition » sont devenus très chers et très durs à trouver, tandis que les sticks Hori sont certes sympathiques, mais nécessitent bien souvent un petit détour par l’atelier pour les équiper en Sanwa. Nacon tape juste avec son stick Daija : un modèle à recommander chaudement aux nouveaux venus dans le milieu ainsi qu’à tous les « vétérans » du versus fighting contraints de devoir laisser leur bon vieux TE derrière eux lors du passage à la PS4. Tout simplement l’un des meilleurs sticks arcade disponibles sur le marché !
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