Antigraviator

Antigraviator

Après des débuts laborieux et un kickstarter manqué, le studio belge Cybernetic Walrus a enfin publié son jeu Antigraviator ce 6 juin. Clairement inspiré des jeux tels que WipeOut, Fast Racing Neo ou F-Zero, ce titre indé sera-t-il capable de chatouiller les plus grands ?

Vitesse et lisibilité

Tout joueur qui a déjà posé les mains sur un titre de ce genre sera d’avis de dire que le point crucial est la lisibilité de ce qui se passe à l’écran et Antigraviator s’en tire à merveille. On comprend ce qui se passe en piste, on ne se mange que très rarement un mur venu de nulle part et le fun est de la partie grâce à un jeu « easy to play, hard to master ». Manette Xbox en main, le gameplay est basique mais efficace. Une gâchette pour accélérer, une autre pour les aéro-freins, qui aident le vaisseau à tourner sans pour autant lui faire perdre de la vitesse, un stick pour la direction, un autre pour exécuter des tonneaux, le bouton A pour le turbo et le B pour les attaques qui ne peuvent être lancées qu’à des endroits bien précis sur les circuits. Antigraviator se paye en plus de ça le luxe d’être très beau avec des effets de lumière tout simplement sublimes.

Cependant, tout ce qui gravite autour du vaisseau reste assez confus. L’ATH est original et se place à l’arrière du vaisseau, reprenant la vitesse, la position, le tour et le nombre de charges de turbo. Mais celui-ci reste aimanté et il sera donc difficilement lisible en dehors des très rares lignes droites. Nous avons, la plupart du temps, eu conscience de notre position dans la course grâce au nom flottant au-dessus de l’adversaire juste devant et ne parlons même pas de la barre de progression représentant le circuit sur le haut de l’écran qui n’a simplement pas le temps d’être analysée et comprise dans le feu de l’action.

Un contenu un peu juste

Antigraviator ne prend pas beaucoup de risques en termes de contenu. Quelques circuits, quelques modes de jeux classiques (course simple, course à la mort, entraînement, compte à rebours), un mode rapide, une campagne qui se divise en championnats classés par difficulté qu’il faudra remporter un par un pour accéder au suivant avec la particularité de devoir payer des droits d’entrée, faisant retourner le joueur en arrière pour récupérer de l’argent en cas d’échec et transformant de ce fait une idée sympathique en mauvaise idée. Enfin, un mode multi brillant par l’absence totale de joueurs sur les serveurs. Il faut dire que le site Steam Charts annonce une moyenne de 7,7 joueurs par jour sur le jeu. Aussi avons-nous eu le plaisir, qui n’en était pas vraiment un, de tester le jeu avec un ami. Nous avons rencontré quelques bugs émaillant notre partie : un joueur éjecté faisant sa course seul alors que l’autre la fait avec un bot, l’impossibilité de se rejoindre ou le crash au moment de passer à la course suivante. Pour couronner le tout, impossible de choisir le mode de jeu et le circuit. Mentionnons tout de même la personnalisation du vaisseau, d’une part, cosmétique avec la possibilité de changer les couleurs et, d’autre part, technique avec la possibilité de remplacer des parties du véhicule ayant une incidence sur ses performances.

Note

12/20

Bien que plaisant à jouer, Antigraviator ne se démarque pas malgré la personnalisation du vaisseau (qui reste trop timide), le néant total du multi-joueur et ses bugs n'arrangeant pas les choses. Il reste cependant intéressant pour les fans du genre... en profitant d'une promotion puisque son prix de 23€ pourra rebuter.

Réactions

  • Mass le 20/06/2018

    Ah ouais petite douche froide en somme. Il m’intrigue pas mal pourtant, je tenterai de poser les mains dessus s’il sort sur console!

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    • Aerticum le 20/06/2018

      Il est prévu sur Xbox One normalement 🙂

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