Midnight Scenes: The Highway

Midnight Scenes: The Highway

Quand Claire Barnes prit sa voiture ce soir-là, elle ne pouvait pas se douter qu’un pneu crevé allait interrompre son chemin. Elle ne pouvait pas non plus prévoir qu’une barrière électrifiée la séparerait du téléphone d’urgence installé sur le bord de la route. Enfin, elle ne pouvait surtout pas imaginer qu’un événement sordide avait précédé son arrivée.

Midnight Scenes: The Highway vous emmène dans un court voyage, où le point&click aurait rencontré la Quatrième Dimension. Sans aucun mot prononcé, le jeu vous raconte une histoire glauque, à nouer vous-même à partir des éléments du décor et des objets ramassés pendant l’aventure. Durant un petit quart d’heure, vous serez transporté dans un univers à la fois macabre et délicat, qui avancera au fil des énigmes simples même pour un novice du genre. L’important réside évidemment dans l’ambiance, une atmosphère nocturne et terrifiante. Dans un noir et blanc de bon aloi, l’œuvre exploite la puissance évocatrice du pixel art et de la musique sombre et inquiétante.

Il n’a fallu qu’un seul artiste pour donner vie à Midnight Scenes: The Highway. Cet artiste, c’est Octavi Navarro, dont vous ignorez probablement le nom mais sans doute pas le travail. En effet, ce virtuose barcelonais du pixel art a collaboré au grand Thimbleweed Park, en particulier à son animation et au dessin de ses arrière-plans. Le talent d’Octavi Navarro éclabousse encore cette mini-production personnelle, que je vous recommande chaudement.

Le jeu est disponible sur itch.io et coûte le prix que vous voudrez bien considérer comme dû à son auteur. Pour aller plus loin dans l’univers de ce dernier, vous pouvez aussi admirer ses superbes peintures en pixel art sur le site Pixels Huh. Encore plus savoureux, Octavi Navarro propose des vidéos dans lesquelles il expose la construction de ses illustrations. Pour suivre l’artiste, rendez-vous également sur son compte Twitter, qui annonce déjà son prochain jeu « The Librarian » toujours aussi élégant.

Si je vous parle aujourd’hui de Midnight Scenes: The Highway, c’est grâce à l’une des plus grandes exploratrices de curiosités vidéoludiques. Ce premier vendredi du printemps, Maria Kalash était présente au Quai10 pour le vernissage de l’exposition dédiée au magazine Canard PC. Si vous connaissez ce savoureux périodique, vous savez certainement que Maria Kalash couche l’encre de sa magnifique plume dans la rubrique du « cabinet de curiosités », une section dédiée aux « petits » jeux indé à la communication confidentielle. C’est elle qui vous fait découvrir chaque quinzaine les titres loufoques ou touchants qui se cachent derrière les grosses machines du jeu vidéo. Fidèle à son habitude, Maria Kalash a sélectionné une poignée de productions de ce genre pour en faire une exposition jouable au Quai10 pendant le mois à venir. Dont Midnight Scenes: The Highway, que vous pourrez essayer (et probablement terminer) dans l’intimité offerte par l’écran incurvé et le casque du stand.

Bien sûr que je vous dirais volontiers que la conférence de Maria Kalash a été captivante, deux heures durant. Mais, désolé pour vous, il fallait être là pour en profiter ! Pour rencontrer un autre membre de l’équipe de rêve de Canard PC, en l’occurrence son rédacteur en chef Ambroise « Louis-Ferdinand Sébum » Garel, il faudra revenir au Quai10 le 19 avril à 19h. En attendant, les jeux sélectionnés par la cantatrice du magazine ne quittent pas l’espace gaming du Quai10, profitez-en !

Et si vous souhaitez lire du Maria Kalash dans le texte, elle vous parle de Midnight Scenes: The Highway dans son article accessible gratuitement sur le site de Canard PC.

Réactions

    • Spacecowboy Be le 25/03/2018

      Je te le conseille vivement. Toi qui aimes les références à l’époque de ton enfance, tu vas te régaler ! Et si j’en crois mon expérience minime en point&click, c’est un excellent représentant du genre.

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    • Press-Start le 25/03/2018

      Je ne me suis pas décidé sur quel support y jouer … L’idéal aurait été MAC via GOG à un prix sympa …

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  • Julien Annart le 25/03/2018

    Ah ah, génial, merci pour ce bel article 🙂 ! Quant à Louis-Ferdinand Sébum, il vient le 19 avril à 19h au Quai10 🙂

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