The Librarian – Panique (sereine) à la bibliothèque

The Librarian – Panique (sereine) à la bibliothèque

Si un volatile s’introduit violemment dans votre chambre la nuit, porteur du message « Il se passe quelque chose à la bibliothèque », vous lui répondrez probablement « OK, merci, bonne nuit ». À moins que vous ne soyez le bibliothécaire de la ville et que vous considériez votre métier comme une mission. Vous enfilerez alors votre uniforme majestueux et vous sortirez dans le froid, pas trop rassuré(e) néanmoins.

Nous avions quitté Octavi Navarro, alias Pixelshuh, sur la route. Celle de Midnight Scenes: The Highway, qui menait vers une aventure courte et intense. The Librarian est coulé dans le même moule : un point&click bref au fond inquiétant. Mais contrairement au noir et blanc du jeu précédent, la lumière éclaire les couleurs de The Librarian, souvent à la bougie pour donner des atmosphères chaudes et studieuses. Ambiance bibliothèque donc.

La couleur apporte énormément au pixel art d’Octavi Navarro. Par le biais des lanternes de la ville, elle teinte les façades des maisons avec douceur. À l’intérieur de la bibliothèque, elle transforme la lumière brute qui traverse les vitraux. L’artiste parvient ainsi à mettre en valeur son dessin, qui ne renie certainement pas ses pixels géniteurs. On les voit distinctement, comme si un zoom permanent les grossissait sans pudeur. L’effet est magnifique, à la hauteur du talent du dessinateur.

Le déroulement du jeu est classique : des mécanismes à activer, des subterfuges à trouver pour contourner les obstacles et des indices à observer. Le contexte étant très étriqué, la solution se trouve toujours à proximité. On évolue donc facilement et rapidement, à tel point que la fin de l’aventure arrive après quelques petites minutes. The Librarian se présente honnêtement comme un jeu court, il ne faut pas lui en vouloir.

Si Octavi Navarro dédie son jeu à son père, le sens de l’aventure nous échappe. La bibliothèque mise en scène pourrait se retrouver dans Le nom de la rose, un lieu magique aux multiples mystères. L’histoire plonge tête la première dans le fantastique, sans oublier quelques sursauts et bêtes féroces. Une fois terminée, elle ne nous aura pas appris grand-chose, mais son pouvoir évocateur est assez puissant.

Comme pour Midnight Scenes: The Highway, The Librarian est vendu à un prix libre. À vous de déterminer ce que coûte à vos yeux ce point&click ultracourt mais splendide et poétique.

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