Little Nightmares – Un conte horrifique

Little Nightmares – Un conte horrifique

Après les excellents Limbo et Inside du studio Playdead, c’est au tour de l’éditeur Bandai Namco de sortir son Puzzle-Platformer sombre et mystérieux, à la narration non explicite et à l’univers glauque et enchanteur. Le titre est crée par Tarsier Studios, le développeur suédois ayant réalisé le portage de Little big Planet sur Vita ainsi que certains DLC des autres opus. Les artistes de Malmö sont donc déjà familiarisés avec le mélange de 2D et 3D, la 2,5D pour les intimes.

Un voyage en enfer

Après une sobre introduction, le jeu démarre dans une salle métallique, où l’on contrôle une gamine, veste ciré jaune avec un capuchon (on notera tout de suite la similitude avec un fameux conte connu de tous). Sans l’ombre d’un tutoriel, on découvre les touches par expérimentation. Tout comme Limbo-Inside, le joueur devra pousser des objets pour atteindre certains endroits, s’accroupir et avancer dans de petites aérations à la lumière de son briquet et chercher certains items dans le décor pour avancer, comme des clés par exemple. L’originalité par rapport aux deux autres titres cités, c’est la possibilité d’interagir avec pratiquement tous les petits objets à portée et de se déplacer sur le plan de la profondeur.

Tout au long du jeu, vous devrez éviter d’étranges personnages au design patibulaire qui voudront vous attraper. Il faudra donc se déplacer avec prudence et rester caché dans les recoins sombres en espérant que ces monstres ne soient pas trop curieux.

Attention aux mains baladeuses

Une ambiance réussie

Côté esthétique, le jeu nous régale d’une apparence inspirée d’univers tels qu’Alice in Wonderland (je parle de celui de Tim Burton et d’American McGee, pas le mignon tout plein de 1951) et Les chroniques de Spiderwick. La sensation la mieux amenée dans le jeu, c’est le sentiment d’évoluer dans un monde qui n’est pas taillé pour nous, avec des armoires hautes comme des maisons et des personnages gargantuesques, et de devoir s’y débrouiller pour survivre.

La bande-son de son côté est un succès. Elle accompagne parfaitement l’action. Angoissante dans les moments où l’on progresse dans l’obscurité, stridente lorsqu’on est poursuivi par une créature imposante voulant notre peau, douce utilisant les notes les plus aiguës d’un piano ou une voix acapela pour les moments de curieuses découvertes.

Quant à la narration, le jeu fait dans le minimalisme et vous pousse à essayer de comprendre par l’observation le monde dans lequel notre personnage évolue. Certaines informations comme le nom du personnage et le lieu ont été révélés en interview par les développeurs mais cela n’est pas pertinent avec ce que le jeu essaye de faire passer. Les étranges lieux que l’on traverse, les petits bruits indescriptibles, la sensation que les niveaux « tanguent », tout ça fait bien plus en termes de narration que de simplement expliquer le déroulement de l’action. C’est exactement comme au cinéma.

« Ce n’est pas la réalité qui compte dans un film mais ce que l’imagination peut en faire » – Charlie Chaplin

Une hantise de contrôle

Le jeu souffre d’une tare injuste : sa prise en main. En effet, on a deux problèmes. La première est le placement des touches sur la manette (qu’on ne peut évidemment pas changer). En effet, il sera difficile à certains moments de courir, sauter et garder un objet en mains en même temps car votre paluche va devoir maintenir une position inconfortable tout en essayant de sauter, puis de courir, puis de sauter en courant, puis de vous abaisser pour ensuite recourir. Une véritable gymnastique de la main droite (non, je sais à quoi vous pensez, arrêtez).

Deuxièmement, la 2,5D est un peu déstabilisante par moments et peut vous coûter la vie si vous ne faites pas assez attention. Devoir tourner son joystick gauche de déplacement à 5h pour avancer vers la droite en équilibre sur un tuyau suspendu (c’est toujours plus facile à expliquer manette en main), c’est crispant, surtout pour ce type de jeu qui se veut facile à prendre en main.

C’est pas maintenant qu’il faut se foirer…

 

Note

14/20

Little Nightmares souffre de quelques défauts de maniabilité, d'une durée de vie inhérente au style de jeu et de quelques glitchs disséminés dans certains niveaux. Toutefois, je ne peux que vous conseiller ce titre si vous êtes friand des softs de Playdead. C'est un voyage étrange et insaisissable, effrayant mais attirant, court mais intense.

Réactions

  • Spacecowboy Be le 28/04/2017

    Encore un Limbo-Inside-like très alléchant ! Je crains juste de vouloir manger ma manette à cause des problèmes de maniabilité. Dans mon souvenir, tout paraissait tellement fluide dans Inside, ça va faire mal de revenir à quelque chose de plus hésitant.

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    • Vincent Moureau le 28/04/2017

      Pareil, les soucis de maniabilité ça me gâche un jeu, j’vais ptet réfléchir avant de le prendre finalement. Ou ptet voir si sur PC on sait pas changer les touches ou les tweaker

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