Batman Arkham Knight

Batman Arkham Knight

Batman Arkham Knight ! Ce jeu de l’attente ! D’abord évoqué en rumeur en 2013 alors qu’il n’avait toujours pas de nom, puis annoncé pour le 14 octobre 2014, il fut maintes fois repoussé. À l’image de Batman qui disparaît dès que vous détournez les yeux, Arkham Knight était reporté alors que vous pouviez presque sentir la boite de jeu sous vos doigts. D’abord à novembre 2014, puis janvier 2015, février, le 2 juin et enfin le 23 juin. Allez, cette fois c’est la bonne, je commence cette introduction alors que le jeu se télécharge dans Steam, bien à son aise.

Faut dire qu’il annonçait du gros, celui là, l’épisode ultime de la trilogie (oui, parce que comme nombre de fans de la franchise, Rocksteady a décidé de nier la catastrophe Origins sortie par Warner), une ville entière pleine de méchant et d’événements aléatoires et surtout la Batmobile. Le jeu de la hype, quoi, celui qui promet du lourd, sûrement d’avance mon jeu de l’année (en compétition avec le futur Metal Gear Solid V). Mais que vaut-il vraiment, une fois les belles paroles publicitaires passées et le jeu réellement en main ?

Gotham, ville d’histoire

Au niveau de l’histoire, où en sommes-nous ? Je vais essayer de ne pas spoiler les précédents opus, ou le moins possible, même s’il y a prescription. C’est comme si je vous disais que Darth Vader est le père de Luke. Dans Arkham Asylum, donc, nous attrapons le Joker et le ramenons à l’asile d’Arkham, situé sur une île. Là, Batou, aussi vif qu’un Koala masqué, se dit qu’il s’est laissé attraper trop facilement et il avait raison : le Joker retourne l’asile, libère tout le monde, et c’est le bordel. Vous arriverez bien à le remettre en cellule, mais le chaos est là. Dans Arkham City, une partie de la ville est d’ailleurs condamnée et réservée aux vilains. Vous devrez alors lutter sur deux fronts. D’un côté, le Joker, atteint d’une maladie due au Titan qu’il s’est injecté à la fin d’Asylum, qui vous la jouera à l’envers en vous contaminant, vous forçant à chercher un remède. De l’autre, le Dr. Strange qui veut tout faire sauter pour nettoyer la ville de la criminalité. [SPOILER] Batman sauve les vilains criminels mais laisse mourir le Joker. [/SPOILER]

Une fois le Joker disparu, la criminalité baisse à Gotham, mais c’était sans compter sur l’Epouvantail qui a réuni les chefs de gang pour s’en prendre à Batman et l’éliminer. A l’aide d’une nouvelle toxine il sème le chaos dans la ville qui se retrouve évacuée des civils et seuls restent la police et ceux aimant le chaos.

Batmobile et armure blindée !

S’il y a un truc sur lequel on ne peut douter, c’est que ce Batman va être bourrin, les cinématiques montrant des combats rudes et violents et une Batmobile explosive. Ouais ! La Batmobile quoi ! J’avais un peu peur qu’elle ne soit qu’un gadget destiné à nous alpaguer, à nous faire acheter un jeu de plus mais finalement, non, elle est vraiment au centre du jeu. Elle forme un vrai binôme avec Batman et vous rendra de fiers services, déjà en vous transportant, mais aussi en jouant les taxis pur rapatrier les otages libérés. Fini le coup de grappin dans le vide-écran noir-« vous êtes sauf » des précédents épisodes. Ici, on case tout le monde dans le coffre et on y retourne ! Petit bémol, sa conduite trop nerveuse vous fera parfois prendre un mur est ses contrôles un peu particuliers n’aideront pas. En effet, la touche RT/R2 permet d’accélérer et il faut utiliser X/Carré pour freiner, tandis que LT/L2 permet de transformer la Bat-caisse en un tank surpuissant permettant de strafer dans tous les sens pour exploser les ennemis tout en évitant leurs tirs. Au final, ce mapping est logique, c’est juste un coup de main à prendre.

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Tu montes, poupée ?

Ce couple Batmobile/Tank, il va servir ! Déjà, comme dit précédemment, pour exploser vos ennemis à vue, le mode tank vous permet de vous déplacer librement dans toutes les directions avec le stick gauche, pendant que le droit contrôle la caméra et la tourelle pour viser au mieux. Un petit système de killstreak est aussi présent : à force d’exploser du blindé, une jauge se remplira autorisant l’envoi de missile à tête chercheuse. Si les deux jauges sont remplies, vous pourrez viser jusqu’à 4 cibles, mais il vous faudra être agile, chaque coup reçu réduisant l’énergie chargée. Seuls les plus habiles pourront donc enchaîner un max de combo. Petit bémol, ces combats manquent un peu de peps et on préférera vite le déplacement par les airs en ligne droite propulsé par un grappin-boost super véloce.

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Tu ne m’auras pas !

 

Et ce n’est pas tout, ce merveilleux engin sera aussi utile à la résolution de puzzle/énigmes. Par exemple, tirer dans un mur destructible avec la tourelle pour attraper avec le grappin le moteur d’un ascenceur et le tirer pour le faire monter et permettre ainsi à l’homme chauve-souris de monter dedans puis de le faire descendre. Le tout à distance avec la télécommande de la bat-vroum, s’il vous plaît ! Et cette télécommande est plutôt bien fichue, voyez-vous. D’une pression sur LB/L1 on appelle la bête pour qu’elle vienne nous chercher, et si vous êtes en mode à distance, roulez à côté du Bat-pilote pour qu’il saute automatiquement dans la voiture et continue sa route. C’est classe, c’est dynamique et ça rend super bien ! Ce grappin a d’autres utilités – je pense à un des premiers puzzle du jeu où l’on vous demande d’activer un générateur électrique. Pour ce faire, vous devrez user du propulseur de l’engin pour passer de toit en toit, puis user du grappin pour vous hisser en roulant à la verticale sur un mur avant de le replanter dans le générateur pour activer ce dernier en partageant l’énergie de la Batmobile grâce à un bon dosage de l’accélérateur. Un peu comme quand vous aidez votre voisin avec des câbles en hiver.

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On y va tout doux sur la pédale

Comme on ne peut pas tout faire sur 4 roues, il faut bien donner quelques armes à notre héros. On le retrouvera en début de jeu avec plus de gadgets qu’à l’accoutumée, Batman ayant gardé quelques accessoires des épisodes précédents tels que le grappin-boost ou la tyrolienne. Sa garde-robe aussi s’enrichira très vite d’une nouvelle armure blindée, ultra résistante, mais aussi plus souple que l’ancienne. Batman concurrence Iron Man pour le coup. Un peu moins de nouveautés sur ce plan même s’il y en a quelques-unes, comme le mode d’exécution par intimidation via lequel vous déclencherez une série d’éliminations ultra rapides, le temps étant pratiquement mis sur pause pour que vous puissiez définir la cible suivante. Les technologies de cette bat-armure sont aussi capables d’absorber les coups pour les renvoyer encore plus fort lors des contres. Il y a aussi le grappin-boost v2, pour s’élever encore plus haut et plus vite dans les airs. Et ça c’est pour le principal, j’essaye quand même de vous garder des choses à découvrir. Et je ne vous expliquerai pas non plus tout ce que vous pourrez débloquer dans le menu Wayne Tech qui sert traditionnellement à déverrouiller de nouvelles compétences et améliorations !

Tous contre un, un contre tous

Indéniablement, dans cet Arkham Knight, Gotham est grande et fourmille de choses à faire. Tantôt des défis en réalité augmentée, tantôt un gang qui détient un pompier à sauver, tantôt un défi de l’E.Nigma. Il n’y a vraiment pas le temps de s’ennuyer et l’histoire principale ajoute une couche ; elle met le paquet sur le fan service et on retrouve tous les personnages qui font le sel de la série depuis des années et même quelques bonnes surprises ! Cerise sur le gâteau, en maintenant la flèche directionnelle droite, vous pourrez afficher l’objectif de la mission désirée et switcher de l’une à l’autre comme bon vous semblera. Idem pour les défis.

Trois îles, ce serait trop facile de pouvoir aller partout directement...

Trois îles, ce serait trop facile de pouvoir aller partout directement, hein ?

Dense ! C’est le mot, dense ! On pourrait difficilement offrir plus au niveau histoire/gameplay sans risquer la surcharge et la perte du joueur. Et je n’ai pas encore parlé de tout. Il reste, par exemple, les combats/énigmes en duo où l’on passe d’un personnage à l’autre à l’image de Batman et de sa Batmobile. En plus de tout ça, on garde les codes des premiers jeux avec les phases d’infiltration perché sur une gargouille, les phases d’enquête, etc.

La version PC qui fâche

On l’a dit, le jeu à été de trop nombreuses fois repoussé, pour l’optimiser soi-disant. Alors soit on nous a pris pour des jambons, soit ‘y a un souci quelque part. Développé pour les consoles, comme la majorité des jeux actuels, Arkham Knight a confié son portage PC à un studio tiers qui a visiblement bâclé le travail. Jugez par vous-même : le jour de la sortie, la configuration minimale a subitement augmenté quasiment jusqu’au niveau de ce qu’était au départ la configuration recommandée, laquelle a aussi bien gonflé au passage. Quand on sait que la configuration recommandée fait rarement tourner un jeu à fond et qu’Arkham Knight se paie le luxe de ramer sévère chez pas mal d’utilisateurs de GTX 980, ‘y a au minimum un gros souci quelque part. Rocksteady annonce travailler là-dessus avec son « partenaire externe Iron Galaxy Studios en charge de la version PC ». Au passage, la version PC du jeu a carrément été retirée de la vente jusqu’à ce que leurs standards de qualité soient atteints. C’en est au point où Rocksteady fait lui-même référence aux conditions de remboursement de Steam, devenues plus souples récemment.

Relativisons. Equipé d’une GTX 770 2Go, le jeu tourne parfaitement sur mon PC à 30 FPS stable au minimum… ah oui au fait, à moins de le modifier manuellement, on est bloqué à 30 FPS (pas terrible, quand on parle de 60 FPS sur console). Il se permet même de ne pas être trop laid, tant qu’on ne regarde pas de trop près les visages pendant les cinématiques tournant avec le moteur du jeu. Mais il semblerait que je sois un miraculé…

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C’est pas si horrible que ça

Note

18/20

J'ai volontairement choisi de ne pas prendre en compte les soucis de performance dans ma note finale afin de ne pas léser les versions consoles. Car au fond, Batman Arkham Knight, c'est une tuerie ! Un gameplay dense et prenant et une histoire au service des fans. Une fin de série en apothéose !

Réactions

  • gazza8 le 27/06/2015

    Merci pour cet article.

    « nier la catastrophe Origins sortie par Warner »
    => Pourquoi « catastrophe » ? Le jeu a même reçu des récompenses…

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    • Aerticum le 28/06/2015

      Call of Duty aussi reçoit des récompenses et pourtant, c’est une bouse. Origins a une histoire bidon qui se passe dans la zone de jeu de Arkham City sans aucune innovation de gameplay ou quoi que ce soit, c’est clairement un jeu fait pour boucher une case et faire du chiffre, alors oui, il est très bon, mais comparativement, les fans n’ont pas aimé.

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