Rogue Legacy : You choose the wrong son

Rogue Legacy : You choose the wrong son

Where is my mind ?

Rogue Legacy (3)La recette du bonheur vidéoludique tient à peu de choses : prenez des pixels, bien dodus de préférence, de saison, pas des importés d’on ne sait où. Mettez deux pincées de Castlevania, un doigt de Ghouls ‘n Ghosts (bien frais hein), rajoutez de l’aléatoire, saupoudrez d’un peu de rogue-like, et c’est prêt, il n’y a plus qu’à compiler.

Bien entendu, s’il existait une formule universelle pour nous sortir des hits à tous les coups, on n’aurait jamais dû se farcir les jeux de danse basés sur de la K-pop ou des perles comme le dernier Derrick sur PC, qui me fait frémir avec son action à 1 FPH (une frame par heure). Il manque l’ingrédient magique, la petite substance qui transforme les créatifs en génies. Non, pas la coke, l’imagination, bande de petits coquinous. Et pour ça, on peut faire confiance à Cellar Games, ils vont vous torturer, vous fouetter, vous faire suer du sang, voire vous biffler bien proprement si vous osez bouger le petit doigt, et vous allez en redemander ! Enfin, pour la bifle, ce sera plutôt pour SpaceCowboy, pour le reste, à vous de voir.

Rogue it like it’s hot

Rogue Legacy (2)A l’origine du Rogue-Like se trouve un principe tout simple : la mort est définitive. Yep, comme dans le mode hardcore de Diablo, ou plus simplement comme dans la vraie vie. Dit comme ça, on peut imaginer que pas mal de joueurs soient refroidis à l’idée de jouer à fonds perdus. Pourtant, dans Rogue Legacy, les développeurs ont trouvé une formule permettant de garder un niveau de tension régulier tout en lâchant un peu la bride et en ôtant une frustration à long terme : si un héros mort l’est à jamais, son château lui survit. Il lèguera les pièces d’or trouvées dans son périple à son descendant, qui pourra en profiter pour débloquer des pans de sa forteresse, lui ouvrant l’accès à de nouvelles classes, ou augmentant ses statistiques. Dans la cour du palais, l’héritier choisi pourra encore aller voir le forgeron pour améliorer son équipement, le mage pour placer des runes lui autorisant un style très personnalisé (êtes-vous plutôt bourrin ou vol de vie ?), mais sachez qu’une fois la herse principale passée, nul retour en arrière n’est possible.

Rogue Legacy (1)Ah, juste une dernière chose avant d’aller trancher du zombie, vous avez déjà vu une armure avec des poches ? Vous me ferez donc le plaisir de laisser la petite monnaie non dépensée à cette radasse de Charon, qui vous rackettera vos pauvres deniers avant d’aller prouver que décidément oui, les cimetières sont remplis de héros. Cette petite astuce vous empêche de farmer les donjons aléatoires en économisant sou sur sou, et croyez-moi, mourir après avoir réussi à empocher 3490 pièces d’or alors que votre nouvelle tour de garde était déblocable à 3500 pièces d’or vous apprendra la vraie nature de la frustration.

Gigantic Black Knight vs Pixie Sized Hokage

Rogue Legacy (6)On a tous un petit cousin un peu débile qu’on croise à chaque communion, Rogue Legacy en a trois par génération. Ce qui, en y repensant bien, est moins que la plupart des membres de Be-Games. Quoi qu’il en soit, dès qu’un héros succombe, vous devrez invariablement choisir lequel de vos enfants prendra la relève. Allez-vous craquer sur le paladin qui souffre de gigantisme mais au bouclier bien pratique, sur le hokage au pouvoir de transmutation bien pratique mais fait en papier, ou sur le mage dont les sorts puissants seront contrebalancés par une myopie sévère ? Pardon, un miraud dans un jeu ? En effet, chaque successeur aura invariablement un ou plusieurs handicaps, parfois sévères, mais toujours très drôles.

Rogue Legacy (2)Dans les faits, ce système de tares est tout bonnement génial : les enfants bigleux auront une zone floue à l’écran, le papy nostalgique vous fera voir l’écran en sépia, l’alektorophobe paniquera devant les poulets, certains auront la maladie de Tourette, tandis que d’autres ne sentiront pas la douleur, rendant leur barre de vie invisible. Et ce n’est qu’une toute petite partie de ce que le gameplay peut vous offrir. Combinez les types d’armures, les runes empilables (double saut, dash, leech life, …), les métiers, les tares, les passages secrets, le tout dans un donjon généré aléatoirement mais aux constantes par définition invariables (la forêt sera toujours sur la droite, le monde Maya en haut, …), et vous vous retrouverez au final devant un jeu bien plus subtil que ses gros pixels ne le laissent deviner.

 

Réactions

  • Dottmungeer le 11/01/2014

    Le meilleur jeu de 2013 pour moi. En indépendant.

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  • Wil2000 le 12/01/2014

    Clair, et quand on voit son prix et le temps qu’on peut y passer, on ne regrette pas son investissement 😉

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  • Wil2000 le 13/01/2014

    Ah ouais quand-même, tu en étais à combien de générations / quelle année sur tes dernières parties?

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  • spacecowboy le 14/01/2014

    Bien que je l’aie acheté sur PC, je me demande si je ne vais pas attendre sa sortie Vita pour y jouer sérieusement au milieu des mes potes les navetteurs.

    Pour ce qui est de cette sordide histoire de bifle, sachez, amis lecteurs, que les promesses faites n’ont jamais été tenues (pour autant que ceci veuille dire quelque chose, et vice et versa).

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