Strike Suit Zero

Strike Suit Zero

SSZ4Goldorak, Gundam, Mazinger, Transformers, autant de noms qui doivent titiller la fibre nostalgique de l’amateur de robots géants. Si dans vos rêves enfantins les plus fous, on vous avait soufflé que vous pourriez vous aussi, un beau jour, financer un jeu de robots dans l’espace via un site de projets participatifs, vous auriez eu du mal à y croire. D’abord, parce qu’internet dans les années 80 était loin de la réalité du grand public, et surtout, parce qu’à cet âge, les robots, vous les aimiez en dur. Les transformer, imaginer ce qu’une guerre de vaisseaux spatiaux aurait pu donner, toutes ces images trottaient dans votre tête. Et enfin, parce que votre argent de poche ne vous aurait même pas permis d’acheter une ligne dans les crédits de fin 😉

Il était une fois dans l’espace

SSZ530 ans plus tard, le fossé technologique s’est considérablement réduit. Vous ne pouvez malheureusement pas encore piloter la navette hébergeant le prince d’Euphor, vous ne savez toujours pas pourquoi il faisait ses demi-tours lorsqu’il glissait dans la tête de Goldorak, mais vous avez au moins la possibilité virtuelle de diriger un de ces monstres métalliques de plusieurs tonnes bardé de missiles et de lasers. Et autant le dire tout de suite, ça flatte l’égo du geek qui sommeille en chacun de nous !

Strike Suit Zero a vu le jour suite à un projet Kickstarter, et est également en vente sur la plateforme de Steam pour ceux qui n’ont pas « backé » le projet initial. Disponible à un prix abordable (15€ jusque fin janvier, 18€ par après), il vous mettra aux commandes d’un « Strike Suit », afin de protéger la Terre des… des quoi au fait ? Allons droit au but, le scénario est tellement bateau que même avec la meilleure volonté du monde, il est très difficile d’y accorder plus d’attention qu’à un écran publicitaire coupant un épisode de Derrick un long dimanche pluvieux.

Vers l’infini, et au-delà

SSZ6Passons le manque d’imagination des développeurs, après tout, on a affaire à un jeu d’action, au premier sens du terme. Même si certaines missions vous demanderont « un peu » plus de subtilité en vous proposant de l’escorte ou de la défense de base, généralement vous viserez les méchants en rouge qui oseront s’opposer à votre puissance de feu. Très maniable, le jeu dispose de toute une série de commandes vous laissant gérer l’action d’une façon bien plus subtile qu’on pourrait le croire. Par contre, ne négligez pas la mémorisation de ces touches de raccourcis, elles vous serviront toutes : EMP pour vous défendre des missiles vous ayant pris pour cible, boost, tonneaux (do a barrel roll !), ciblage de l’ennemi le plus proche ou du vaisseau frontal, choix du mode de tir, changement d’armes, … c’est bien simple, j’ai passé une bonne partie du début du jeu dans le menu de configuration afin de recalibrer les boutons de mon manche à balai pour trouver une disposition qui me convienne. Petit bémol toutefois, la version qui m’a été fournie permettait d’activer deux fonctions sur la même touche, ce qui conduisait à des comportements erratiques sans que je ne m’en rende compte tout de suite. Gageons que la version définitive saura faire fi de ces petits soucis.

SSZ8Une fois les trois premières missions de tutoriel passées, fini le simple  rafiot à deux crédits, vous prendrez enfin la direction d’un vaisseau transformable en robot géant. Et là, c’est l’orgasme ! Vous vous rappelez vos Decepticon ? Les robots « badass » qui se transformaient en vaisseaux remplis de gros guns ? Ici, c’est la même chose mais c’est vous qui décidez de tout : votre équipement avant chaque mission, la façon dont vous abordez les combats, et le temps passé en robot ou en navette. Une simple pression sur la barre d’espace vous fera passer d’un à l’autre, en fonction de la réserve de Flux. Cette matière vitale pour votre Terminator s’obtiendra en abattant les ennemis, et rallongera la durée pendant laquelle vous pourrez combattre sous forme humanoïde.

Chaque aspect a ses avantages et inconvénients : le vaisseau est rapide et dispose d’un boost temporaire mais est moins maniable au ralenti, et ses munitions sont comptées. Le Strike Suit peut straffer (faire des pas latéraux) très vivement pour feinter l’ennemi et éviter ses missiles ; il dispose aussi d’une puissance de feu KOLOZALLE ! Ses munitions sont infinies, mais consomme du Flux. Vous l’aurez compris, toute la subtilité du gameplay tient dans votre habilité à jongler entre les deux formes. Tentez une approche rapide en vaisseau, descendez quelques sous-fifres pour remonter votre jauge de Flux, transformez-vous pour abattre une Corvette, profitez du bruit assourdissant de vos canons et de la sensation de puissance qui s’en dégage, puis enfuyez-vous pour épargner vos boucliers et pour recharger votre source d’énergie.

Chaque objectif secondaire rempli vous débloquera des bonus : nouvelles armes, armures, nouveaux Strike Suits, etc, et les différentes missions sont répétables à l’envi. J’aurai une petite remarque à ce sujet concernant leur durée : souvent proches d’une demi-heure, je les ai trouvées trop longues et inadaptées pour de courtes sessions de jeu. Au lieu de nous imposer trois ou quatre chapitres par mission, faisant également office de checkpoints, n’aurait-il pas été plus judicieux de permettre de sauvegarder plus rapidement, afin d’éviter le sentiment de saturation ?

Mode hyperespace enclenché dans 3, 2, 1…

SSZ1Point de vue technique, rien à redire : les habituels artefacts sont présents quand vous vous faites toucher, afin de bien ressentir la douleur de votre navette, les graphismes sont magnifiques, même sur mon PC vieillissant, les trainées des autres vaisseaux vous flatteront la rétine et la vue des galaxies aux planètes hurlantes sont un régal pour l’esthète. Le seul problème viendra des combats engageant trop d’ennemis, et vous faisant perdre vos repères. Trop d’infos à l’écran, ça clignote, ça flashe, il arrive un moment où on se demande ce qu’on fait et ce qu’il nous arrive. Heureusement, ces moments sont assez rares et la plupart du temps, l’action reste bien lisible.

Réactions

  • spacecowboy le 31/01/2013

    Ca semble très sympa. S’il y a un portage sur console, je l’achète tout de suite.

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  • Wil2000 le 31/01/2013

    C’est vrai que même si le jeu a quand-même quelques petits défauts, si on se prend au jeu on peut vite se prendre une belle claque, d’autant qu’on ne voit pas ce genre de jeux très souvent, même sur PC.

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  • vega le 31/01/2013

    Je suis curieux aussi… Je pense qu’à la réception de mon nouveau pc, je vais tester ce genre de titre… Juste pour voir!

    Merci pour cette belle et intelligible review! 😉

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