Diablo II

Diablo II

Après un épisode très simpliste, Blizzard décide de ne pas trop changer la recette du « porte + monstre + trésor » classique qui dépote !

Diablo, à la base, c’est juste un personnage dont on ne sait rien qui décide un beau jour de sauver le monde et d’éclater tout ce qui passe jusqu’à tomber justement sur ledit Diablo pour lui mettre tant de coup d’épées qu’il ne sera plus qu’une flaque sanguinolente.

Lançons la bête…

Ah, ce menu ! Du feu, une musique gothique et des boutons en fer …

L’écran de création de personnage est particulièrement classe. On s’ébahit devant le musculeux barbare et les vêtements… légers de la sorcière.
Au lieu de nous servir trois classes comme dans le premier opus, on en a cinq !

Hourra !

Au lieu de représenter un archétype (guerrier, archère, magicien), on a désormais des classes plus précises : le barbare sera donc un bourrin comme on les aime, tandis que le paladin sera plus subtil, puisqu’il demandera aux forces célestes d’intervenir durant ses combats, en faisant pleuvoir les coups divins.

Le magicien est devenu une femme, et une belle femme qui plus est.
La sorcière en question doit donc se spécialiser en un des trois éléments disponibles : glace, feu et foudre, ayant chacun des particularités (beaucoup de monstres résistent au feu mais c’est l’élément causant le plus de dégâts,…).

Il ne faut pas oublier le nécromancien. Ce dernier aura beaucoup d’interactions avec les morts. Il lui faudra aussi se spécialiser dans l’une des trois disciplines disponibles.

L’amazone, quant à elle, se rapprochera plus de l’archère, pouvant utiliser l’arbalète, l’arc et les javelots, elle privilégiera les combats à distance, comme vous pouvez vous en douter.

Et ça donne quoi, dans le jeu ?

L’interface est toujours aussi claire, gothique, sombre. Il faut aimer. Pas beaucoup de nouveautés au niveau des touches. Toutefois, on soulignera le fait que l’on peut désormais courir tant que notre barre d’endurance n’est pas vide et qu’en appuyant sur ALT, on voit tous les objets déposés à terre, ce qui aidera au ramassage du lot. Graphiquement, c’est honnête : la bonne vieille vue en 3D isométrique. Celle-ci permet d’améliorer au mieux la clarté d’un jeu. Quant à ces plaines désolées, ça déprime en un coup d’œil, mais après tout, c’est le but non ?
Les effets de lumière sont assez jolis. Le studio a même pris la peine de nous donner des effets météorologies comme la pluie ou… la pluie.

Bref, le premier acte (il y en a cinq en tout) se déroule sans heurt et, mis à part, la confrontation avec le boss, on quitte le camp des rogues avec une bonne patate ! C’est une belle mise en bouche que Blizzard nous fait là !

Lorsqu’on arrive au deuxième acte, que l’on comprend réellement la beauté du jeu, : salut Gholein, le joyau du désert, porte bien son nom : ici, il y a plus de lumières, les bâtiments sont richement décorés, en résumé : c’est l’opulence.

A ce stade, vous aurez gravi plusieurs niveaux. Chaque niveau octroie cinq points de caractéristiques à mettre dans l’énergie pour augmenter votre mana, la force pour augmenter vos dégâts à l’arme, la vitalité pour pouvoir encaisser plus de coups et la dextérité pour taper plus précisément.

En plus de ces cinq points, vous bénéficiez d’un autre point pour apprendre une aptitude ou l’améliorer. Les trois arbres (pour chaque « domaine » de compétences) sont bien fournis et vous vous ferez plaisir en expérimentant tous ces pouvoirs.

On sent quand même une grosse redondance dans les quêtes : « va chercher ci », « va tuer ça », … C’est presque tout le temps la même chose !
Cependant, la diversité de l’environnement et la génération aléatoire des donjons vous feront passer cette sensation de routine assez facilement. Et puis, qui n’aime pas rentrer dans le lard d’une dizaine de monstres et les éclater ?!

Une ambiance gothique du plus bel effet, je vous dis.

Je veux du stuff !

C’est là que réside tout l’intérêt de Diablo ! Le stuff !

On verra un objet dans la forge, une épée de qualité qui donne un bonus en force.

Il va falloir payer pour tout ça mon bon ami, et cher !

Cela signifie que la partie équipement passera obligatoirement par la case « farming ».

Heureusement, les développeurs y ont pensé. Lorsqu’on arpente le monde de Sanctuary, on tombe parfois sur des grottes comportant plusieurs niveaux. La réussite de ceux-ci souvent additionnée à la victoire contre le boss nous permet d’accéder à un trésor, histoire de se remplir les poches facilement.

Ces grottes seront justement l’occasion de donner vie à de véritables charniers. C’est souvent dans ce contexte que le joueur peut constater la puissance de telle ou telle compétence. Il est d’ailleurs très hautement jouissif de « rusher » à travers les terrains en tuant tout ce qui se trouve sur son passage.

Pour ces grands moments de folie, les trois classes les plus funs, selon moi, sont le barbare, la sorcière et le nécromancien.
Le barbare, surtout à haut-niveau, vous régalera de ses coups violents mais qui consomment, hélas, beaucoup de mana.
La sorcière dispose de quelques sorts très impressionnants, surtout dans ce qui touche à la pyrotechnie.
Le nécromancien, c’est le plaisir d’être le marionnettiste tirant les ficelles de ses pantins. En faisant revivre les morts, en créant squelettes et autres golems, on ne peut que se réjouir devant l’affrontement de deux véritables armées.

Pour en revenir aux objets, il y a quelque chose d’important à noter : la plupart des objets magiques demandent une certaine expertise dans des caractéristiques particulières :

Par exemple, porter une armure lourde vous demandera pas mal de force. Utiliser l’arc vous donnera un bonus à une aptitude que vous jugez très intéressante mais vous obligera à augmenter votre dextérité.

Et là, on se retrouve face à un dilemme : dois-je plutôt augmenter les caractéristiques principales de mon personnage, quitte à se retrouver à porter des armures de mauvaise facture ou justement me concentrer sur l’équipement ?

Battle.net, élixir de l’immortalité !

Un gros plus de Diablo, c’est avant tout son système multijoueur : les serveurs pullulent et disposent d’un nombre de 8 places pour accueillir les joueurs. Tout le monde peut en créer gratuitement, et on peut tout y faire !
Toutefois, il y a une faille dans leur système : si vous voulez jouer avec votre perso du mode solo, vous devrez vous connecter au mode battle.net « ouvert » ou en « TCP/IP », qui est un mode où la tricherie et les hacks sont fréquents.

Pour plus de sécurité, il est recommandé d’être en battle.net « fermé ». Le problème étant que vous devrez alors vous créer un autre personnage et repartir de zéro. Heureusement, comme je l’ai dit précédemment, vous pouvez trouver de tout sur les serveurs. Nombreux sont les gens qui recommencent un énième personnage, vous pourrez donc monter vos 99 (!) niveaux avec eux, en les ajoutant à votre liste d’amis, assez pratique. Vous pouvez aussi trouver des parties dans lesquelles des joueurs haut-niveaux balancent des objets rares à terre. C’est la ruée vers l’or !
Si vous avez envie de vous mesurer à d’autres joueurs, faite-vous plaisir : les « duels » où les « Player-killer » sont légion.

Un an après sa sortie, Diablo s’accompagne d’une extension volumineuse, ajoutant l’Assassin et le Druide au bal des classes, et un cinquième acte.

La conclusion subjective de Dottmungeer

Diablo fait donc partie de ces titres à la durée de vie immense. Vous pourrez traverser le monde des dizaines de fois, le générateur de donjons fait des merveilles quand il s’agit de vous créer des salles pleines de monstres et de butins à foison !
Hélas, le gameplay simpliste pourrait en rebuter plus d’un mais croyez-moi, Diablo vous délassera comme un bon bain (de sang).

Les plus :

– Une interface claire
– Une grosse durée de vie
– Les arbres d’aptitudes bien fournis
– Le multijoueur très fun
– Jouissif

Les moins :

– Répétitif
– Ressemble au premier volet

Note : 9/10

Réactions

  • Vega le 08/09/2012

    Merci pour cet excellent test!

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  • Wil2000 le 08/09/2012

    Aaaaaaaaaah, Diablo II, ses runes (Amn El Ith Tir Sol), ses Baal-runs, son Granfather souvent rêvé et jamais droppé, Windfury, les Griffes de Natalya, les mules et la javazone, tant de souvenirs que ça donnerait presque envie de le réinstaller!

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  • Dottmungeer le 08/09/2012

    Précisons tout de même que les runes et Baal ne sont arrivés qu’à la sortie de Lord of Destruction :p (Encore très peuplé soit dit en passant)

    Mais c’est clair que les runes (Jah Ith Ber) et les Baalruns c’était un truc que j’adorais 🙂

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  • MikeTronic le 08/09/2012

    Merci pour ce test.

    Le couple D2 + LOD et c’est parti pour des centaines d’heure de jeux. Le druide métamorphose juste génial, ou un barbare trombe 😀

    Y’a quelques mois j’avais repris mais j’ai arrêté vers le niveau 45-46 par manque de temps.

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  • Dottmungeer le 09/09/2012

    Pour les « besoins » de la chaine Youtube, je m’y étais remis en hardcore avec un pote :p Faut encore qu’on recommence 😀

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  • cyborgjeff le 12/09/2012

    ahaa, je me souviens que mon colloc passait des nuits sur mon ordi à jouer à ce jeu !

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  • NintendOrigine le 13/09/2012

    Jeu époustoufénoménial ! enfin à l’époque 😉
    Les lan passées la dessus!

    hmm que du bonheur! Ca me fait penser que j’dois encore avoir ce jeu qq part moi! ^^

    Joli test =)

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