Ghost in the Shell : Stand Alone Complex – First Assault Online

Ghost in the Shell : Stand Alone Complex – First Assault Online

Attention, au moment de l’écriture de ce test, le jeu est encore en accès anticipé, ce qui signifie que des points pourraient être corrigés et/ou améliorés au moment de sa sortie officielle. Je ne peux que recommander d’attendre la sortie officielle du titre avant de vous jeter dessus.

Ghost in the Shell est une licence connue de tous. Déclinée en films, séries et mangas, il s’avère que Motoko Kusanagi n’a été « exploitée » en jeu vidéo que rarement. Et franchement, quand on voit ce qu’une bonne licence devient quand elle est utilisée pour un jeu, je pense que cela est mieux ainsi. Au final, Ghost in the Shell n’a été décliné que 3 fois sur support vidéo-ludique : Ghost in the Shell sur Playstation 1, Ghost in the Shell : Stand Alone Complex sur Playstation 2 (qui entre dans la catégorie « qui a le mérite d’exister ») et ce Ghost in the Shell : Stand Alone Complex – First Assault sur PC. Mais alors, qu’en est-il de ce dernier ? Joker.

Pew Pew Pew

First assault se présente malheureusement comme un FPS multijoueur (uniquement) un poil bas du front. Les fans de la série seront plus qu’heureux de retrouver tous les personnages connus et reconnus de la franchise et qui jouissent de capacités qui leur seront propres. Par exemple, le personnage le plus connu, le Major Motoko Kusanagi, profitera d’un camouflage thermo-optique. Hélas, ces avantages tactiques sont courts sur la durée et ont un très long « cooldown » (entendez par là « temps de rechargement »). L’exploitation de ces pouvoirs en combat se révèle assez difficile pour les nouveaux joueurs.

Les nouveaux joueurs qui seront d’ailleurs interloqués, et ce, dès le premier lancement du jeu. C’est un tutoriel qui démarre. Pas de présentation, pas de franche poignée de main virile ? On entre dans l’action du tutoriel directement. Austère. Qui plus est – peut-être l’effet « en accès anticipé », l’équilibrage en partie est une catastrophe – nous nous retrouvons la plupart du temps devant d’autres joueurs avec un niveau bien plus élevé que soi. Et bien entendu, dans ce genre de cas, c’est la mort assurée. Devant ce type d’évènement, le joueur lambda a deux réactions possibles : Quitter de rage ou persévérer. Si le jeu en valait la chandelle, je dirais persévérer ; hélas ce n’est pas le cas ici.

La progression se révèle lente et laborieuse si nous n’utilisons pas de petits « boost » aux points d’expériences. Cette progression est d’autant plus utile car elle permet de débloquer de nouvelles armes et d’améliorer lesdites armes avec la monnaie en jeu. Il faut d’ailleurs avouer que les armes de base, si elles ne sont pas améliorées – en passant par la case « boutique » du jeu – ne valent pas un clou, et il sera difficile d’aligner les cibles avec un pistolet en mousse. La bonne idée vient par contre de la customisation des armes qui en plus d’améliorer certaines statistiques, ajoutera un malus (déplacement ralenti, temps de rechargement plus long). De ce fait, aucune arme n’est plus ultime que d’autres. Mais, il faut bien avouer que les meilleures armes sont dans la boutique.

Concernant les modes de jeu, il en existe 3 à l’heure actuelle : Deathmatch en équipe, Capture de drapeau et Destruction (pose de bombe à un point A ou B). Les cartes, variées quant à leur environnement, se comptent au nombre de 5. Mention spéciale d’ailleurs à la carte du QG de la section 9, vraiment bien recréée, avec la petite zone de maintenance des Tachikomas (les « comics reliefs » robotiques de la série). Les cartes foisonnent de clins d’œil et de références qui font plaisir à voir. Graphiquement, le jeu est dans la norme actuelle tout en faisant l’effort d’y mettre un effet léché qui rappelle vraiment ce qu’on pouvait voir en animé sur nos petites télévisions.

Ghost in the porte-feuille

Actuellement en accès anticipé, la beta du jeu est proposée sous plusieurs pack allant de 5€ à 30€. Le business model annoncé sera « free-to-play » reposant entièrement sur les micro-transactions. Bim, vous voyez le souci ?

Ghost in the Shell possède un background riche, mais au final pas beaucoup de personnages charismatiques. Comment rentabiliser cela ? En y intégrant simplement des éléments qui ne font pas partie des « canons » de l’histoire ou l’univers de Ghost in the Shell. La dernière mise à jour a, par ailleurs, vu arriver Maven comme nouveau personnage. Tout droit sortie de l’imagination (un peu perverse) des créateurs du jeu, Maven est l’une des nouvelles protagonistes jouables douée de la capacité de poser un champ « d’invisibilité ». Nous voyons arriver aussi sur cette mise à jour de nouvelles armes (qui ne sont pas non plus dans la série ou films) et le fameux moteur de tout free-to-play qui se respecte, la possibilité d’acheter de la monnaie virtuelle avec des deniers bien réels. Il existe deux types de monnaie dans le jeu, les GP (que vous engrangez grâce au bonus de connexion journalier ou avec la prise de niveau) ou les NX (issus de la boutique). Les GP restent la monnaie principale pour acheter des armes ou autres avantages, mais pour les suppléments comme des tenues cosmétiques ou les « licences » pour débloquer de nouveaux personnages, là il faut passer à la caisse. Et « ouch » que ça fait mal. Actuellement, le coût des points NX est ce que j’estime légitimement  être abusivement élevé. J’espère sincèrement que cela sera équilibré d’ici la sortie.

Hélas, comme dit plus haut, la progression en jeu est lente, et comme dirait l’Oracle dans Matrix: « Je vois venir la fin ». En effet, rien n’empêche dès lors les créateurs du jeu de vendre des GP en monnaie réelle et transformer alors First Assault en « pay-to-win » où celui qui aura la plus grosse carte bleue aura la meilleure arme. Certes, rien ne vous oblige à acheter. Ce qui me dérange, c’est que le « fan-service » mis en place serve à faire vendre de la monnaie virtuelle. Les joueurs sont-ils si crédules ?

Y a Motoko qui a dérapé

Je suis fan de Ghost in the Shell, de son univers, de ses personnages, tant la série que les 2 films sortis. J’ai un peu peur en me relisant de faire un procès d’intention un peu trop virulent à l’encontre du jeu. En tant que fan, j’avoue avoir été charmé par ce que propose le titre de Nexon. Pour être complètement juste et intègre, je vais garder le titre à l’œil jusqu’à sa sortie et me réserverai le droit de corriger ce test ainsi que sa note. Il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis, pas vrai ?

Note

12/20

Comme dit en première ligne, le jeu est encore en accès anticipé et non finalisé. N’ayant pas constaté de bug graphique majeur durant le test ou l’enregistrement de ma petite phase de gameplay, j’estime que le point noir du jeu est l’utilisation abusive du fan-service pour faire de l’argent facile sur le dos des joueurs qui aiment la licence Gits. J’espère me tromper, et que First Assault ne terminera pas dans la mémoire collective comme bouse bassement « pay-to-win ». Et où ils sont les Tachikomas :(

Réactions

  • LeRieur le 31/01/2016

    Le fait même que vous affirmez qu’il n’y a que 2 films ghost in the shell montre que vous connaissez pas votre sujet

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    • Kornelius le 31/01/2016

      Je faisais référence aux deux films de Mamoru Oshii, celui de 1995 et « Innocence ». Je ne fais pas entrer les films qui découlent de Stand alone complex (Solid State Society) ou le film d’Arise comme des films à part entière. Ces derniers n’ont pas reçu de prix comme les originaux et ne suivent pas la même trame narrative 😉

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