
Randal’s Monday
Le moins que l’on puisse dire, c’est que Randal’s Monday est un titre qui attisait ma curiosité. De fait, avec Jeff Anderson aux commandes du doublage, ce point’n click à l’ancienne ne pouvait que me plaire. D’autant plus qu’il regorge de références à la culture geek, ce qui n’enlève rien à son charme. Mais attendez une minute… Vous ne savez peut-être pas qui est Jeff Anderson ?! En gros, Jeff Anderson, c’est Randal Graves dans Clerks, film culte de Kevin Smith sorti en 1994 (dont il y a eu une suite mais qui est beaucoup moins bonne). Vous pouvez donc imaginer à quel point j’étais excité à l’idée de mettre les mains sur ce titre de Daedalic Entertainement (ou pas).
Politiquement incorrect
Tout au long de l’aventure, on incarne donc Randal qui n’est ni plus ni moins qu’une grosse raclure qui vient de se faire virer de son boulot. Et dès le début, on fait la connaissance de Matt, son meilleur ami avec qui il aime regarder des films de SF tout en buvant des bières. Lors d’une soirée un peu trop arrosée, Matt perd la bague qu’il avait prévu d’offrir à sa fiancée et pas de bol pour lui, c’est Randal qui va la retrouver… Et la revendre pour payer son loyer en retard (c’est beau l’amitié). Désespéré, Matt se suicide et Randal se voit condamné à revivre cette tragique journée afin de retrouver la bague et de changer le cours de l’histoire, un peu comme dans Un jour sans fin avec Bill Murray (décidément, encore un bon film). Voilà pour le scénario qui est ma foi plutôt sympathique !
En ce qui concerne la réalisation, il n’y pas vraiment de quoi se plaindre non plus. En effet, les persos sont vraiment cools et les décors dessinés à la main sont de très bonne facture. Il est donc plutôt agréable de se balader dans cet univers cartoon bourré de petits détails et de clins d’oeil en tous genres. Les musiques et les doublages sont également de bonne qualité, Jeff Anderson et le reste de l’équipe ont fait du bon boulot. Un peu trop même parfois, tant certains dialogues sont longuets à mon goût. Mais il vaut mieux ça que l’inverse, je vous l’accorde. Voilà donc pour la réalisation qui est plutôt bien roulée aussi !
Trop beau pour être vrai
Passons à présent aux énigmes et à la progression dans le jeu, car malheureusement, c’est là que le bât blesse (car il faut toujours qu’il y ait un bât qui blesse, allez savoir pourquoi). En effet, le schéma de base réside dans l’association de divers objets disséminés de part et d’autre du décor afin de créer un nouvel objet qui débloquera une situation. Prenons par exemple la première énigme : afin de faire déguerpir un chat qui nous barre la route, il faudra associer un balai et un canard en plastique, logique quoi !
Outre le fait que rien ne nous explique qu’il faut associer divers objets, il n’est parfois pas évident de savoir quoi faire pour avancer, surtout qu’au fur et à mesure de l’histoire, l’inventaire se remplit de plus en plus et on se retrouve à essayer d’associer tout et n’importe quoi en espérant pouvoir progresser dans l’aventure (vu qu’au final, il n’y a pas vraiment de logique dans ce qu’on doit faire). Et si on n’a pas les objets requis, on se retrouve à errer dans les anciens tableaux à la recherche de « on ne sait pas très bien quoi », ce qui malheureusement entache pas mal la qualité de ce titre et pourrait en décourager plus d’un. Ce qui serait dommage vu que Jay and Silent Bob se cachent quelque part dans le jeu !
Note
12/20
Du pour et du contre pour ce titre de Daedalic Entertainment. Mais si comme moi vous êtes nostalgiques de jeux à la Sam & Max, et si de plus vous êtes facilement une cible du fan service, vous craquerez probablement pour Randal's Monday qu'on pourrait qualifier de "bien mais pas top".
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