Clash: Artifacts of Chaos

Clash: Artifacts of Chaos

Prévu dans la lignée des premiers Zeno Clash, Clash Artifact of Chaos vient près de 10 ans plus tard tenter de renouveler un peu la franchise. Si l’univers est le même, il s’agit ici d’une toute nouvelle aventure, avec un nouveau protagoniste dans le monde de Zenozoik. Même le style de jeu a changé, on passe d’un FPS à un TPS. Voyons si le tournant engagé fait mouche !

Faire du neuf avec du vieux

Outre le passage à la troisième personne, Clash : Artifacts of Chaos change également sa manière de parcourir les niveaux. Pour rappel, Zeno Clash sorti en 2009 et Zeno Clash 2 sorti en 2013 étaient répartis en niveaux de « couloirs » et entrecoupé de temps de chargement assez longs. Artifacts of Chaos, lui, nous lance dans un « petit » open world malgré tout assez fouillis et parfois trop scripté — coucou les murs invisibles. Ajoutons à cela la possibilité de personnalisation du personnage et de son équipement à la sauce RPG : une bonne idée, mais trop peu exploitée que pour être impactante.

Pour le reste, pas de grands changements, le très typé « cell shading » qui a fait le charme des opus précédents est toujours bien présent et fait toujours aussi bien le taff. Là où le bât blesse, c’est que le gameplay n’a pas, ou quasi pas changé en presque 15 ans. Et faut pas se mentir, ce qui fonctionnait à l’époque est loin de faire l’unanimité aujourd’hui. Se contenter de matraquer les boutons pour frapper et lancer une esquive toutes les 3 minutes, ça ne suffit plus à trouver un jeu attractif et amusant.

Le charme de l’époque

Dans un monde où le cell shading a perdu de sa superbe et surtout est passé de mode, Clash Artifacts of Chaos parvient à sortir son épingle du jeu. Le monde est coloré à souhait, empli de détails et, disons-le, vraiment très joli. Ajoutons à cela un bestiaire étrange mais détaillé et énigmatique, cela suffit à faire oublier quelques petits défauts.

Pour ne rien gâcher à la direction artistique prise, la bande son est excellente, même si l’on peut regretter qu’elle ne soit disponible qu’en VO. Quoique, parfois, il vaut mieux une très bonne VO qu’une VF médiocre, voire mauvaise.

De bonnes idées, mal intégrées

Les développeurs d’ACE TEAM ont tenté de faire appel à votre nostalgie. Lors des phases de combats, à présent à la troisième personne (snif), et alors que votre jauge est assez remplie, il est possible d’activer une sorte de mode « rage » et hop, surprise, on repasse à la première personne. Bonne idée, mais dommage, au lieu de nous réconforter, cela rappelle que le titre aurait été bien meilleur si tout le jeu se déroulait à la première personne.

Le rituel des dés, quant à lui, permet d’obtenir un bonus ou un malus en amont du combat. Une très bonne idée, mais qui avec le temps lasse plus qu’elle n’amuse. De plus, on a beau réfléchir à la plus grande stratégie du monde, cela reste du hasard et est donc parfois très frustrant.

Le déroulement, divisé en partie de jour et partie de nuit, peine lui aussi à convaincre. Si une fois de plus l’idée est intéressante, in-game c’est beaucoup moins amusant. Il aurait fallu pousser bien plus loin l’idée afin qu’elle puisse apporter quelque chose de concret au gameplay. C’est finalement comme l’ensemble du titre, lassant et répétitif.

Note

10/20

Décevant. Si le titre était rempli de promesses, l'ensemble peine à convaincre et à nous plonger dans l'aventure. L'aventure est sauvée par une ambiance et une technique de haut vol. Les graphismes sont somptueux, les créatures attachantes et la bande son excellente. Hélas, la mode de reprendre de vieilles mécaniques ne fonctionne pas à tous les coups.

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