Dans cette série, nous allons découvrir, titre par titre, les 461 jeux sortis sur Game Boy en Europe. Notre exploration se concentrera sur les jeux Game Boy Classic, en excluant les cartouches noires qui, pour rappel, sont des titres sortis sur Game Boy Color mais compatibles GB Classic.

Pour le onzième numéro, petite analyse du jeu The Little Mermaid.

Introduction

The Little Mermaid, ou plutôt La Petite Sirène par chez nous, est un jeu d’action/aventure inspiré du 36e film d’animation des Studios Disney : La petite Sirène (de 1989). D’abord sorti sur NES en 1991, le titre de Capcom est porté sur Game Boy en 1993.

Le jeu ne reprend pas exactement la même histoire que l’œuvre originale.

Ariel est une sirène et princesse des mers qui tombe éperdument amoureuse du prince Eric. Elle demande à Ursula, une sorcière des mers, de la rendre humaine pour qu’elle puisse le rencontrer. Eric tombe aussi amoureux d’Ariel et veut l’épouser. Le lendemain, Sébastien, Polochon et Eureka, les amis d’Ariel, viennent lui expliquer qu’Ursula a jeté un sort sur les poissons et qu’ils doivent tous obéir à ses ordres. Si on ne l’arrête pas, elle pourrait probablement prendre le contrôle de toute la mer.

Ariel décide d’aller au château d’Ursula pour essayer de libérer les poissons du maléfice. Elle explique à Eric qu’elle est une sirène et une princesse des mers, son devoir est de sauver ses amis. Eric tente de la convaincre de ne pas y aller, mais en vain.

Gameplay

L’histoire enfin lancée, vous voilà plongé en pleine mer de corail. Ariel est libre de ses mouvements et peut tirer 3 sortes de projectiles, 4 si l’on compte les bulles totalement inutiles.

Numéro 1 : le tir « simple », un seul projectile qui part droit devant. Numéro 2 : le tir « trio », 3 billes qui tournoient vers les vilaines bébêtes qui veulent votre mort. Et pour terminer, le numéro 3 : un tir de type « boost » avec un plus gros projectile qui explose en fin de course. Tous ces tirs permettent de transformer les sbires d’Ursula en bulles que vous pourrez aisément relancer sur d’autres ennemis. Spoiler, cela vous sera nécessaire pour affronter les boss. Toutes ces améliorations se débloquent tout au long de l’aventure grâce à des perles, trouvables dans des coffres dispersés en masse lors de votre chemin vers le château d’Ursula.

Chaque niveau se déroule avec un défilement horizontal « à la Mario » sans retour arrière possible. D’ailleurs, pas mal de petites similitudes sont à noter avec notre ami moustachu. Entre autres, lorsque vous nagez avec un coquillage en main, il vous sert de bouclier, tout comme lorsque vous vous promenez avec une carapace en main…

Technique

Des « cinématiques » parfaites, avec une finition sur les dessins assez bluffante. Des niveaux variés et des animations classiques mais efficaces, The Little Mermaid réunit tous les éléments d’un bon, voire très bon jeu.

Le bestiaire rencontré lors de l’aventure est assez varié dans sa forme, beaucoup moins dans sa manière d’attaquer et d’être vaincu. On regrettera le manque de cohérence avec le dessin animé original dans le choix des boss et des ennemis. Même si vous affronterez Flotsam et Jetsam, vous vous retrouverez également nez à nez avec un hippocampe armé d’une épée, particulier dirons-nous.

Côté ambiance musicale, le soft commence très fort en vous mettant cet enivrant mais assez énervant « Sous l’océan » dans la tête. Cela s’arrête néanmoins là. Aucune autre musique, du moins reconnaissable, n’est jouée lors de votre périple. Pas de « partir là-bas » ou de « embrasse-la ». Dommage…

Le point décevant, mais assez récurrent pour l’époque, concerne la durée de vie. Malgré une difficulté assez élevée, moins d’une heure trente suffira pour parcourir les 5 niveaux. Ces niveaux qui, eux aussi, s’offrent des écarts par rapport au film. Je ne me rappelle pas d’un océan gelé dans le long métrage…