Life is Strange : True Colors

Life is Strange : True Colors

Life is Strange, c’est une licence très spéciale qui a réussi à conquérir le cœur de nombreux joueurs. Sa force réside notamment dans un excellent storytelling, une grosse dose d’émotion et une bande son extraordinaire qui donne envie de taper « chanson épisode 2 life is Strange » dans YouTube.

Voici le test du petit dernier en date : Life is Strange – True Colors.

C’est l’histoire d’Alex Chen qui rejoint son grand frère dans une toute petite ville minière après avoir passé 7 ans dans un foyer. Nous apprenons très rapidement qu’elle a un « don » qui lui permet de ressentir les émotions des autres et de se les approprier comme si elles étaient les siennes. Ces émotions sont d’ailleurs associées à des couleurs. Par exemple, le rouge pour la colère ou encore le bleu pour le chagrin.

Globalement, la recette est la même que pour les autres Life is Strange, c’est-à-dire des choix de dialogue dont certains sont déterminants pour la suite des évènements, des échanges de SMS par téléphone et cette fois-ci l’ajout des réseaux sociaux. On y retrouve aussi des sujets difficiles comme la maladie, le suicide ou encore le deuil. La plupart de ces émotions, ces sentiments de détresse ou bien de joie, ne sont pas toujours faciles à retranscrire. Pourtant, les Life is Strange ont toujours eu le talent de trouver un moyen de créer des artefacts visuels pour représenter quelque chose qui est habituellement invisible et de le sublimer avec un environnement sonore particulièrement efficace.

Comme toujours, le jeu propose des choix de dialogue qui permettent de se lancer dans une trame romantique (ou pas) avec un personnage masculin ou féminin et ceci peut se faire d’une façon timide ou rentre-dedans. C’est selon les choix de chacun, mais avec les nombreuses perches ambiguës, il vaut mieux ne pas commettre une erreur de jugement. En effet, une fois lancé dans une voie, le jeu aura tendance à mettre des balises qui accentuent ce romantisme d’une façon franchement exagérée. Ce n’est pas forcément au goût de tout le monde, mais cela ravira sans aucun doute les amateurs de romance.

Paradoxalement, notre héroïne est capable de ressentir les émotions des autres à volonté mais c’est comme si elle rencontrait elle-même des difficultés à exprimer ses propres émotions. En jeu, cela donne un peu l’impression qu’elle s’en tape et qu’elle joue le rôle de la meuf qui remonte le moral à tout le monde alors que cela devrait être l’inverse. Il est aussi possible que cela soit dû à un syndrome de la sauveuse, mais ce n’est pas totalement clair. Était-ce une volonté ou bien une maladresse de traitement du personnage central ?

Le jeu est graphiquement simple, mais le rendu reste vraiment agréable. Malheureusement, l’image est parfois franchement instable. Par exemple, certains éléments du décor restent désespérément flous et il se passe un temps fou avant l’apparition des textures. De plus, j’ai eu affaire à deux crashs du jeu pendant des cinématiques. Dommage.

Concrètement, c’est un Life is Strange qui reste fidèle aux codes de la licence. Pas de prise de risques dans le fond, mais quelques surprises comme un modèle économique différent pour cette fois. En effet, les précédents jeux étaient vendus avec un certain intervalle de temps entre chaque épisode. Cette fois-ci, c’est directement le jeu complet. Ne vous inquiétez pas, Square Enix ne perd jamais le nord et propose quand même un DLC pour le personnage Steph. En revanche, le jeu est nettement plus court que ses prédécesseurs ! Une petite dizaine d’heures suffira à le terminer.

Enfin, il est bon de souligner que le jeu est totalement (et correctement) doublé en français !

Note

15/20

Voici un Life is Strange tout ce qu'il y a de plus classique. Il ne dépasse pas le génie des premiers opus, mais n'a pas non plus à rougir par rapport à ses prédécesseurs. Le jeu sera clairement au goût des fans !

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