Assassin’s Creed Valhalla : Le siège de Paris

Assassin’s Creed Valhalla : Le siège de Paris

Ah, l’aventure ! Celle qui nous fait découvrir de nouveaux territoires, celle qui nous fait vivre à des temps immémoriaux, ressentir des moments de pur dépaysement. C’est longtemps en ces termes que se sont définis les jeux Assassin’s Creed. De l’Italie à l’Egypte, en posant désormais ses bagages en Angleterre en compagnie d’Eivor le viking dans AC: Valhalla, cette sacro-sainte aventure est donc toujours bien au goût du jour.

Si le nouvel opus de la série vous intrigue mais que vous n’avez pas encore eu le plaisir de sauter le pas, je vous conseille de vous diriger vers le test rédigé par l’ami Mass. Ici, je ne vais donc pas spoiler la campagne principale, comme le gredin que je suis probablement, mais je me pencherai plutôt sur le tout récent DLC “Le siège de Paris” qui se déroule en France comme vous l’aurez sans doute deviné.

Quelque chose se trame en royaume de Francie et il revient à Eivor de protéger son peuple et de se lancer dans l’action.  

Le jeu en vaut-il toujours la hachette ? Découvrons cela ensemble.

« À Paris, l’esprit court les rues, aussi est-il parfois crotté »

C’est donc dans notre cher village que nous aurons le plaisir de commencer cette nouvelle étape de la vie d’Eivor. Des visiteurs – venus d’ailleurs – eux aussi issus des terres du nord, sont en visite dans notre petite bourgade pour nous avertir d’un danger.

Ces derniers nous content alors qu’ils viennent directement dans la douce Francie où ils ont décidé de s’installer (probablement à cause du charme de sa population, ahem). Hélas, les habitants du coin, ainsi que les autorités locales, n’ont pas vu cela d’un bon œil et se sont lancés dans des vagues d’éradication de la menace. Qui plus est, le CEO de la région, ce bon roi Louis VI dit « le Gros » semble aussi intéressé par la possibilité d’étendre son territoire en s’accaparant l’Angleterre.

Comme ce n’est pas très Coubertin de sa part, mais que ça met surtout en danger la quiétude de la bourgade érigée par Eivor, ce dernier décide de suivre ses compatriotes en Francie pour essayer de raisonner cet homme aussi large que grand, par la hache si nécessaire.

Voici donc le « plot » général de cette nouvelle extension des aventures d’Eivor. Au menu 4 nouvelles régions à découvrir avec, en plat principal, le Paris du début des années 1000 après J.C.. Dans ces nouvelles régions, point d’étonnement, nous allons retrouver ce que nous avons pu découvrir dans le jeu principal, c’est-à-dire des quêtes annexes, des trésors et autres morceaux d’équipement à trouver, des cairns à assembler. En bref, nul dépaysement ici.

Ce changement sera à trouver principalement au niveau de la ville de Paris directement et de ses alentours. Si les petits villages ne vous feront pas forcément ressentir un changement de pays (à cause d’une réutilisation des textures et bâtiments, par gain de temps sans doute), Paris et les autres « grandes » villes apporteront quant à elles un renouvellement bienvenu. Ne vous étonnez pas de ne pas trouver des lieux emblématiques de la capitale française, ils ne sont simplement pas encore sortis du sol. Non, non. Tout viendra de l’atmosphère assez pesante des villes car vous tomberez dans une Francie en période de peste, avec tout ce que cela entraîne de cadavres, de lieux délabrés, de toux sanguine ou encore de catholicisme exacerbé. En résumé, la joie à chaque coin de rue.

Qui plus est, et j’y viendrai plus tard, il est toujours appréciable que le décor ainsi que les évènements réels qui se sont produits exercent une influence directe sur le gameplay. Ici, il sera question de la présence de rats. Ces mammifères, issus de la famille des muridés, ont été le principal vecteur de peste au cours du XIVe siècle de notre ère. Comme quoi, avec Press-Start, vous apprenez des trucs. Mais comme dit, j’aborderai dans un second temps leur influence sur le gameplay. Car ces bestioles sont présentes en nombre.

Même si la ligne du temps des évènements, réels et fictifs, se brouille ici, nous ne pouvons que reconnaître le soin apporté à son interprétation graphique qui peut être saisissante de terreur tellement ça peut être glauque. Pour faire bref, même si l’image que nous avons de cette période de l’histoire ne peut vraiment être retranscrite avec précision, l’écart pris par Ubisoft n’est en rien dommageable au plaisir de découvrir cette France loin du « glamour » que certains peuples peuvent lui attribuer.

Renouveau du gameplay ? On prend les Paris !

Passons maintenant, comme promis, au gameplay. Si une révolution n’est pas à chercher ici, cette extension renoue avec certaines fonctionnalités disparues et pourtant appréciées de la « commu » AC. Comptons le retour des opportunités d’assassinat. Dans les moutures récentes, il suffisait de sauter sur sa proie qui ne se cachait pas trop et le compte était bon. Ici, les ennemis sont parfois cloîtrés dans des bâtiments fermés et gardés. En faisant le tour d’un bâtiment, en écoutant une conversation, en récupérant une clé sur un PNJ, il nous est possible de débloquer des opportunités d’assassinat, à la manière d’un Hitman si vous préférez. Même si le système reste un peu trop dirigiste à mon gout, il a la bonne idée d’exister.

Ensuite, et c’est aussi jouer avec la réputation de nos chers voisins français, connus pour être prompts à descendre dans les rues dès qu’il n’y a plus assez de pain à la boulangerie du coin, nous pourrons en sus prendre part à la rébellion qui couve contre l’autorité en place. Il vous sera loisible de créer un groupe de contestataires (armés) pour aller semer le trouble dans la région. Plus le trouble est grand, plus vous augmenterez votre jauge d’infamie. Cela débloquera la possibilité d’acheter des éléments cosmétiques ou des armes.

Enfin, nous avons les rats. Résidant dans les caves, égouts ou autres greniers, ces derniers viendront jouer les trouble-fête à la première occasion pour ralentir votre progression. Présents en meute, vous devrez trouver des moyens de les isoler ou de les éloigner en les bloquant dans une bouche d’égout à l’aide de caisses ou encore en leur jetant un cadavre tout frais qui vous servira de diversion à grignoter pendant que vous vous faufilerez ailleurs. Faites gaffe car, une fois repéré, les bestioles feront pas mal de dégâts et ralentiront drastiquement votre vitesse de déplacement. Il sera donc important de vous en débarrasser vite fait.

Au menu des petites améliorations que vous pourrez dégoter, nous devons noter l’apparition de nouvelles armes : les faux, ainsi qu’une toute nouvelle armure qui pourra rejoindre votre collection : l’armure de Palatin. Avec les livres de la connaissance, vous pourrez aussi débloquer de nouvelles fonctionnalités comme la possibilité d’utiliser les rats à votre avantage. En effet, lancer une flèche spéciale sur un ennemi fera sortir des rats du sol pour se jeter sur les ennemis environnants. Nous restons donc sur du glamour du début à la fin !

Note

16/20

Le siège de Paris offre une couche supplémentaire au contenu déjà massif que proposait Valhalla. Loin de proposer une révolution ou un changement majeur, le DLC réintroduit certaines mécaniques disparues depuis plusieurs jeux et nous donne la possibilité d'avoir un regard un peu différent sur cette France d'époque, loin du glamour, en proie à la peste et à la purge au nom de Dieu. DLC plaisant donc, qui permettra d'étendre l'expérience Valhalla, mais qui n'apportera hélas pas de suite ou de conclusion véritable à l'histoire d'Eivor.

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