Sackboy : A Big Adventure

Sackboy : A Big Adventure

Et si je vous disais, là comme ça sans aucun préambule, que Sony entendait bien s’inviter à la fête pour les 35 ans de Super Mario Bros, vous me prendriez sans doute pour un doux cinglé… Et pourtant ! Bien que tirées de la licence Little Big Planet, les nouvelles aventures de notre Sackboy tout de fil cousu tiennent bien plus de la mascotte de Nintendo que des jeux développés par Media Molecule. La filiation est tellement évidente qu’il suffit de poser les yeux sur A Big Adventure pour identifier l’épisode de Mario dont se sont largement inspirées les équipes de Sumo Digital : Super Mario 3D World !

Vous vous souvenez de 3D World ? L’un des deux jeux Mario à avoir vu le jour sur la défunte Wii U, dont un portage Switch a été annoncé à l’occasion de ce 35e anniversaire justement. Si vous y avez joué, vous serez plus qu’en terrain connu en posant les mains sur ce spinoff de Little Big Planet que Sony a dévoilé lors de sa conférence de présentation de la Playstation 5. Petite précision technique, bien qu’initialement présenté en tant que jeu PS5, Sackboy : A Big Adventure est également disponible sur PS4 et faute d’avoir pu mettre la main sur la nouvelle console de Sony, c’est donc sur cette version que j’ai joué au jeu.

Concrètement, nous sommes donc face à un jeu de plate-forme en 3D jouable jusqu’à quatre joueurs en coopération – locale ou en ligne – qui nous proposera plusieurs mondes dont nous pourrons visiter la carte, chaque monde renfermant bien entendu plusieurs niveaux nous conduisant immanquablement vers un combat de boss à remporter pour pouvoir accéder au monde suivant. L’inspiration Super Mario 3D World se ressent jusque dans la philosophie autour de laquelle sont construits les niveaux : si en soi le chemin menant à la sortie est relativement mis en évidence, chaque endroit traversé regorge de chemins alternatifs et de secrets à découvrir. Comme pour pousser encore plus loin le mimétisme avec les aventures de notre plombier préféré, le véritable challenge du jeu n’est pas de traverser ces niveaux mais d’en débusquer les moindres secrets dans un marathon de collectionnite aiguë apportant une seconde lecture de chaque stage traversé.

Notre petit Sackboy peut compter sur une panoplie de mouvements certes réduite, mais lui permettant de faire face à toutes les situations. Jeu de plate-forme oblige, il pourra bien entendu sauter, mais également profiter de son élan pour prolonger son saut en planant quelques courtes secondes, un mouvement qui n’est pas sans rappeler – tiens donc – ce bon vieux Yoshi à notre souvenir. Pour se défendre, Sackboy pourra frapper ses adversaires et effectuer des roulades, mais aussi effectuer une attaque en piqué en sautant et se laissant violemment retomber au sol – un mouvement en vogue dans les jeux de plate-forme 3D depuis Super Mario 64. Il est également possible en appuyant sur R2 d’attraper des objets et cette mécanique revêt plusieurs utilités : Sackboy pourra donc selon la situation rencontrée s’accrocher à un élément du décor, soulever un objet ou attraper diverses choses pour les déplacer. Comme pour achever de compléter le tableau des similitudes, notre petit ami en tissu n’a pas de barre de vie mais pourra encaisser un coup. S’il se fait à nouveau toucher après cela, c’en sera fini de lui, et s’il ne rapetisse pas au passage je ne peux pas m’empêcher de me dire que cela reste malgré tout très familier.

S’il lorgne allègrement du côté de Mario pour son gameplay, Sackboy n’en oublie pas pour autant ses origines et assume parfaitement son statut de spinoff de Little Big Planet en proposant une direction artistique bigarrée. Les niveaux sont bien raccord avec la thématique de leur monde, les décors sont fait de bric et de broc astucieusement empilés et regorgent d’animations diverses rendant le tout particulièrement vivant. Les ennemis sont presque aussi mignons que les Sackboy que peuvent incarner les joueurs et le tout bouge diablement bien. La musique se veut festive et utilise souvent des morceaux sous licence en profitant du catalogue Sony Music qui apporte un décalage amusant dans les niveaux qui y recourent. Au fil de la progression, comme dans les LBP, nous allons récupérer des dizaines d’éléments cosmétiques permettant de personnaliser jusque dans les moindres détails notre avatar crocheté.

Note

14/20

Sackboy : A Big Adventure est un bon petit jeu de plate-forme qui témoigne d'un respect certain envers le jeu auquel il rend hommage. Si son level design manque parfois un peu d'audace pour pouvoir dignement tutoyer Mario, le jeu de Sumo Digital est une très agréable bouffée d'air frais à déguster seul ou à plusieurs.

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