Mortal Kombat 11 Aftermath

Mortal Kombat 11 Aftermath

C’est que mine de rien, le temps file ! Mortal Kombat 11 fête déjà son premier anniversaire et Nether Realm Studios, fidèle à son habitude depuis Mortal Kombat Komplete Edition, en profite pour relancer l’actualité autour du jeu via la traditionnelle ressortie dans une édition regroupant le contenu de base, les personnages en DLC sortis durant l’année ainsi que de nouveaux ajouts : voici venir l’édition Aftermath de MK11.

Mais là où Aftermath se démarque grandement des autres rééditions du studio, c’est dans son extension éponyme du mode histoire. Depuis le grand retour de Mortal Kombat en 2011, les jeux de combat estampillés Nether Realm Studios sont réputés pour leur mode histoire embarquant le joueur dans une campagne solo scénarisée alternant cinématiques et séquences de gameplay. Et pour avoir refait récemment les modes histoire de MK, MKX et MK11, on peut dire que les développeurs sont parvenus à affiner et maîtriser leur concept au fil des épisodes – aussi bien de Mortal Kombat que de Injustice – tant le fossé séparant la réalisation et la mise en scène du reboot et du dernier opus est flagrant. Cette suite directe aux évènements de l’histoire de Mortal Kombat 11 est donc plutôt bienvenue, car elle permet de retrouver cette ambiance de série B complètement assumée et offre aux personnages venus étoffer le roster au fil du Kombat Pack leur propre moment de gloire scénarisé.

Car il s’en est passé des choses en un an de kombat mortel ! Non seulement le jeu a connu de nombreux équilibrages au fil de la saison et des tournois du « Pro Tour » chapeautés par Nether Realm Studios, mais aussi le roster s’est vu étoffé de six personnages : Shang Tsung, Nightwolf, Sindel, Spawn, le Joker et le Terminator. Si j’ai pour ma part tendance à déplorer un tel accent mis sur les guests alors que Nether Realm produit également les Injustice bien plus propices aux crossovers vu leur ADN comics et qu’il y a tellement de chouettes persos MK absents du roster qui auraient semblé plus légitimes (comme par exemple Sektor et Cyrax qui existent pourtant dans le jeu vu qu’on les affronte durant le mode histoire), force est d’admettre que chaque personnage a bénéficié d’un soin tout particulier sur son design, ses animations et sa move-list. Que ce soit sur le plan de la subtilité avec laquelle les personnages MK ont été modernisés tout en gardant l’ADN de leurs anciennes versions ou sur celui de la fidélité des personnages invités à leur oeuvre d’origine avec l’inventivité de leur gameplay truffé de références, chaque kombattant a été étudié pour s’intégrer parfaitement dans la méta du jeu.

Une méta qui a d’ailleurs bien évolué elle aussi, non seulement par l’arrivée des personnages supplémentaires mais également par l’introduction d’une troisième variante estampillée Tournoi pour chaque personnage. L’extension Aftermath embarque également trois nouveaux personnages : Sheeva, apparue pour la première fois dans Mortal Kombat 3, Fujin de Mortal Kombat 4 et Robocop au rayon des guests. Vu le nombre de personnages et de variations officielles disponibles avec l’extension Aftermath, Mortal Kombat 11 propose virtuellement 102 kombattants !

Le chapitre Aftermath commence pile au moment où l’histoire principale de MK11 se termine, lors de la victoire de Liu Kang devenu dieu du feu face à Kronika. Si cette dernière a bel et bien été vaincue, sa couronne a été détruite dans le combat, et Liu Kang essaie sans résultat de manipuler le sablier du temps pour rétablir l’équilibre temporel quand Shang Tsung, Fujin et Nightwolf font leur apparition. Ils avaient été bannis du temps par Kronika, et sa défaite les a fait revenir – juste à temps pour que Shang Tsung révèle à Liu Kang que sa seule solution est de les envoyer dans le passé chercher ladite couronne, et c’est grâce à ce prétexte scénaristique qu’il nous est donné de revisiter les évènements de MK11 aux commandes des personnages venus étoffer le roster historique de personnages Mortal Kombat via les DLC.

Malheureusement, et comme on pouvait en soi s’y attendre vu qu’il ne s’agit que d’une extension, l’arc narratif Aftermath est plus court que l’histoire principale. Le contenu reste considérable, avec cinq chapitres assez riches en action et rebondissements, mais malgré des changements de trame narrative intéressants, on se retrouve finalement à revivre globalement les mêmes évènements alors qu’on était en droit d’attendre plus de nouveauté. On retrouve à de trop rares occasions des combats spéciaux inspirés des tours du temps, comme les combats contre deux adversaires avec une seule barre de vie ou d’autres qui permettront d’appeler un personnage en assist sur le ring, et je trouve qu’à l’instar du combat contre Kronika (en plusieurs phases et avec ses propres règles pour rappel) c’est typiquement ce genre d’idées qu’il serait intéressant de développer dans les futures productions Nether Realm.

Car le contenu proposé par l’extension Aftermath est de qualité, que ce soient ses personnages ou son arc narratif – je le rappelle, une première dans la série – supplémentaires. Là où le bât blesse, c’est dans la tarification de cette extension. Seule, elle est facturée 40 euros, mais il existe également des bundles avec le Kombat Pack à 50 euros et une version « Komplete » qui embarque MK11, le Kombat Pack et Aftermath pour 60 euros. La note peut sembler salée à ceux qui étaient déjà passé par la case Kombat Pack avant ce changement de tarif. Si vous êtes dans le cas, réfléchissez à deux fois avant de vous jeter sur Aftermath : vu le nombre de personnages et la durée de vie du nouveau chapitre, mieux vaut peut-être prendre son mal en patience et guetter d’éventuelles promotions. Si par contre vous souhaitez vous lancer dans l’aventure Mortal Kombat 11 ou en profiter pour choper le Kombat Pack, foncez !

Enfin, la sortie de Aftermath s’est vu accompagnée d’une importante mise à jour du jeu totalement gratuite, venant rajouter quelques nouveaux stages dont Retrocade, littéralement une salle d’arcade avec des stages des premiers MK projetés sur le mur et la musique qui va avec, ou Dead Pool qui fait son grand retour. Vous vous rappelez, ce stage où les kombattants s’affrontent sur une mince passerelle au-dessus d’un bassin d’acide ? Même qu’on pouvait balancer son adversaire dans l’acide en guise de Fatality ? Ça tombe bien parce que les Stage Fatality font également leur retour, ainsi que les Friendship, toujours aussi délicieusement grotesques. Il suffit de mettre votre version de MK11 à jour pour pouvoir en profiter.

Laisse un commentaire

* champs obligatoires