Nanotale – Dactylo deuxième année

Nanotale – Dactylo deuxième année

Nanotale, le prochain jeu du studio belge Fishing Cactus, est sous-titré « The Typing Chronicles ». Depuis le premier volet Epistory, la formule est devenue une franchise et s’adresse toujours aux virtuoses du clavier.

Nanotale est la suite spirituelle d’Epistory. Les deux jeux partagent le même ADN : la maniabilité au clavier. Pas de souris et encore moins de manette, toutes vos actions sont à taper sur le clavier. Et cela va très loin, jusqu’aux commandes du menu à taper lettre par lettre ! Cela vaut aussi pour la mécanique principale du jeu, mais plongeons-nous d’abord dans l’univers de Nanotale.

Vous incarnez Rosalind, une jeune archiviste qui vit l’âge d’or de son métier, si l’on peut dire. Son monde est en train de mourir. Alors, comme tous ses collègues archivistes, Rosalind a senti un destin grossir dans son ventre. Elle ira parcourir ce monde corrompu et dangereux pour répertorier les merveilles qu’il contient encore. Si son monde doit périr, elle en écrira les mémoires.

Rosalind se retrouve ainsi dans la Forêt ancestrale, à la recherche des vestiges de sa luxuriance. Quand elle rencontre une plante inconnue, par exemple, elle s’en approche, tape son nom et débloque une fiche d’informations (qu’elle écrit d’ailleurs elle-même en vous demandant de taper un mot par-ci par-là). Concrètement, on active le mode « écriture » en appuyant sur la barre d’espace. Rien que du clavier, on vous a dit.

Même si le monde de Rosalind est à l’agonie, il a acquis une nouvelle beauté. La Forêt ancestrale – le biome que Fishing Cactus présente le plus jusqu’ici – déploie des teintes violettes ou roses qui donnent un aspect chaleureux, à moins qu’elles ne soient le résultat d’une forte radioactivité… Bien entendu, divers environnements seront au programme, comme de superbes caves englouties abritant même un village (voir la vidéo en fin d’article). Quelques humains y survivent encore, essentiellement des mineurs et des pêcheurs. Un peu de vie donc et surtout de la vie humaine, qui n’apparaissait pas dans Epistory. Certains animaux sont encore bien vivants aussi, hélas.

Les ennemis d’Epistory étaient des insectes assez dégoûtants, qui se déplaçaient comme tels. Les adversaires dans Nanotale perdent ce côté naturel mais gagnent en créativité. Ils sont plus mignons aussi, surtout si les insectes ne sont pas vos meilleurs amis dans la vie. Les ennemis de Nanotale ont un aspect rondouillard et plus sympathique que les insectes à la peau gluante ou aux pattes affreusement fines. En outre, ils ont des capacités plus développées, comme la possibilité de charger tel un taureau ou de transporter du poison. Sans trop s’avancer, on peut donc dire que le bestiaire de Nanotale sera plus agréable et plus riche que celui d’Epistory.

Malgré leur abord agréable, ces animaux veulent tout de même vous tuer, sachez-le. Pour vous défendre, il faudra à nouveau exploiter votre maîtrise de la dactylo. Et on ne parle pas de taper dix mots à l’heure comme dans une administration communale le vendredi après-midi. Les ennemis vous encerclent souvent, sont parfois rapides et peuvent faire très mal. En mode combat, vous devez taper les mots (en français) qui apparaissent sur les adversaires, chaque mot correct repoussant un peu l’animal. Il faudra donc passer d’un ennemi à l’autre pour défendre votre espace, même si, contrairement à Epistory, vous pouvez vous déplacer pendant les affrontements. Une source de stress en moins donc, comme la probable disparition de la barre de combo qui ajoutait finalement trop de tension.

On suppose donc que Nanotale sera un peu plus contemplatif qu’Epistory. Précisons aussi que le jeu abandonne le style de pop-up en papier qui se déplie au fur et à mesure. Le monde de Nanotale s’offre plus directement au regard et semble ainsi moins cloisonné. Ne comptez pas sur nous pour dire du mal du style graphique d’Epistory, mais la nouvelle ambiance visuelle de Nanotale est tout aussi irrésistible. De même, comme on pouvait aimer la fille chevauchant son renard, on apprécie la dégaine de Rosalind. D’autant plus que le renard n’a pas complètement disparu : il apparaît sous la forme d’un spectre quand Rosalind court.

Nanotale possède aussi des propriétés de jeu de rôles. Par exemple, répertorier une nouvelle plante octroie des points d’expérience. Ces points serviront sans doute à acquérir des compétences spéciales, telles que les sorts. Rosalind peut lancer des sorts sur les ennemis et même les combiner. Imaginons que vous tapiez « glace », « rayon » et « grand » : vos adversaires prendront une vague de froid sur la carapace. Les sorts permettent aussi d’interagir avec l’environnement. Des herbes vous bloquent le passage ? Brûlez-les avec un sort de feu ! Vous regrettez maintenant les hautes herbes qui vous offraient une cachette ? Balancez un sort d’eau pour les faire pousser à nouveau ! Les associations semblent nombreuses et favoriser l’esprit d’initiative.

Si vous avez aimé Epistory, la question ne se pose même pas : Nanotale est fait pour vous ! Vous y retrouverez toutes les qualités du premier épisode de la série, hormis peut-être la narratrice à la Bastion qui ne s’est pas encore fait entendre dans les bandes-annonces de Nanotale. Pour le reste, le deuxième volet des Typing Chronicles de Fishing Cactus coche toutes les cases d’une suite réussie. Sur un fond de musique douce, l’exercice de dactylo risque bien de vous enchanter. Chauffez-vous les doigts et nettoyez bien votre clavier !

Fishing Cactus n’a pas encore dévoilé la date de sortie de Nanotale – Typing Chronicles, mais vous pouvez suivre son développement sur la page Steam ou le site de Nanotale.

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