Slender: The Arrival – Êtes-vous prêts ?

Slender: The Arrival – Êtes-vous prêts ?

Après « Slender: The Eight Pages » qui avait réalisé un buzz manifeste sur le net, il était évident qu’une suite verrait le jour. Le titre avait su faire parler de lui ; on pouvait lui trouver des qualités importantes comme le fait de présenter un antagoniste effrayant d’un autre genre tout en proposant une structure simple mais efficace.

Qui est le « Slenderman » ?

Pour ceux qui ne le connaîtraient pas encore, Slender reprend le mythe du Slenderman (signifiant homme élancé) issu d’un mème internet. Maléfique, il traque et kidnappe les enfants. Il aime regarder passivement les personnes à distance ou bien avec une proximité encore plus dérangeante…

Et le moins que l’on puisse dire, c’est que Blue Isle Studios maîtrise son sujet et sait user à merveille du comportement du « Slenderman ». Qu’il soit au loin dans les bois à nous observer immobile ou proche semblant être partout, impossible de lui échapper. On se surprend constamment à chercher cette créature humanoïde du coin de la caméra, le trouver nous inquiète, ne plus le voir n’est pas plus rassurant.

Le pitch de l’histoire est assez convenu et démarre d’une façon banale pour un titre du genre : nous partons à la recherche de Kate, notre amie qui a disparu. Pour la retrouver, le joueur devra se rendre dans sa maison d’enfance pour y découvrir d’étranges inscriptions sur les murs et des carnets laissant présager des visions cauchemardesques liées à un événement du passé. Il ne nous en faut pas plus pour nous embarquer dans l’histoire, prêt à découvrir les secrets de Kate et le lien avec le « Slenderman ».

Tout est une question d’ambiance

Le décor est donc très vite planté et l’on comprend assez rapidement qu’il va falloir explorer mais surtout se débrouiller. En effet, quand il sera question de progresser, de fouiller les environs, on se sent très souvent littéralement perdu ! On ne sait où aller et cela peut agacer. Ce sentiment passe assez rapidement lorsqu’on se rend compte que revenir sur nos pas nous amène dans des endroits différents, comme si les lieux alentours étaient en perpétuelle construction.

L’objectif du soft n’est pas sans rappeler celui du premier opus « The Eight Pages », car il vous faut retrouver huit pages dans la forêt de l’angoisse.

La progression sera ralentie par le « Slenderman » qui n’hésitera pas à se planter devant vous, vous obligeant à rebrousser chemin et à chercher une autre approche. Cela signifie donc que les morts seront plus fréquentes, ce qui vous obligera à recommencer pour retrouver les 8 pages du carnet. Cependant, pour corser un peu la tâche, les pages changeront de localisation, il ne suffira donc pas de se repointer au même endroit !

En plus du « Slenderman », il vous faudra éviter le Chaser, créature humanoïde également, qui n’a de cesse de nous poursuivre, comme si nous n’avions pas assez de stress comme ça !

Graphiquement, le jeu n’est pas magnifique mais sait se targuer d’une atmosphère lugubre et oppressante. On retrouve de très beaux visuels inspirés. La bande sonore est impeccable et aboutie. Côté technique, certaines phases de jeu sont chaotiques, en raison d’une lampe de poche très anecdotique. L’éclairage ne permet pas de voir où on met les pieds et cela devient très handicapant. À tel point qu’on se retrouve à modifier, tout au long du jeu, la luminosité dans le menu pour pouvoir y voir quelque chose. Alors oui, il doit faire sombre pour créer une ambiance, mais pas trop quand même.

Le jeu vous permet de sélectionner et de rejouer les chapitres à votre guise. On aurait aimé en retrouver plus, car la durée de vie ne dépassera pas les 3-4 heures de jeu en fonction de votre tendance à mourir.

Note

13/20

« Slender : The Arrival » est un jeu horrifique abouti, empreint d’une ambiance qui effrayera les plus courageux. Si le titre fonctionne plutôt bien, la répétition des objectifs et sa faible durée de vie ne lui permettent pas de s’élancer aussi haut que son protagoniste éponyme.

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