Tom Clancy’s The Division 2

Tom Clancy’s The Division 2

Sorti il y a maintenant 3 ans, en mars 2016, Tom Clancy’s The Division posait les bases du jeu de tir à la troisième personne en ligne d’Ubisoft. Si à sa sortie le jeu offrait une bonne expérience de jeu dans sa phase narrative, il a fait couler beaucoup d’encre par son contenu end-game assez pauvre. Sorte de précurseur du modèle économique « game as a service », The Division premier du nom a su corriger le tir à coups de mise à jour de contenu pour en faire aujourd’hui un jeu très apprécié. Alors que sort le second volet, The Division 2 saura-t-il éviter les pièges de son aîné ?

Une histoire oubliable

The Division 2 ne brille pas par un scénario manichéen. L’histoire est basique. Agent à New York repoussant encore une attaque, notre montre sonne et nous communique des coordonnées, celles de la Maison Blanche à Washington DC et sur place, nous découvrons un groupe d’agents dépassés par les événements. Comme à New York, des factions ont profité du chaos pour prendre le contrôle de la ville et nous allons avoir pour mission d’aider l’agent Kelso à la libérer. Au cours de notre périple, nous serons amenés à rencontrer divers protagonistes pouvant être associés à des chefs ou des responsables de communauté que nous devrons forcément aider à travers la réalisation de missions et de projets à compléter en rapportant des ressources au refuge pour améliorer ce dernier et débloquer toujours plus de quêtes et des alliés à recruter. Ces derniers se rendront dès lors à la Maison blanche et nous proposeront des services divers et variés comme la création de matériel, des primes, la possibilité de créer ou rejoindre un clan, etc.

Un plaisir immédiat

The Division 2 est clairement fait pour être joué à la manette et sur console. Pas de touche de saut, une seule touche suffit à se mettre à couvert et à courir vers la prochaine planque mais sur PC, clavier et souris en main, le jeu se laisse approcher tout en douceur. Si parfois nous ragerons devant notre avatar restant un petit peu trop aimanté à son mur ou se collant sur le mauvais côté de celui-ci, le titre n’est pas frustrant pour un sou. Le plaisir de dézinguer nos ennemis vague après vague est grisant et l’utilisation de capacités spéciales apporte un vrai plus à l’expérience et pour personnaliser notre style de jeu. Ainsi, mines téléguidées, drone, tourelle, bouclier ou lanceur chimique – pour ne citer qu’elles sur un total de 8 sans compter leurs variantes pouvant tantôt soigner, tantôt tirer des missiles ou mitrailler – deviendront vos meilleurs amies.

Si les missions ne brillent pas par leur originalité, se résumant bien souvent à vider un bâtiment de ses occupants, les environnements eux sont variés et plaisants. Tantôt en contrebas et en difficulté, tantôt au milieu d’un immense champ de bataille pris en tenaille par une IA bien foutue et capable d’utiliser l’environnement à son avantage, les phases de tir sont une vraie réussite. Mais The Division ne s’arrête pas à ses missions. Outre cela, nous tomberons au hasard de nos pérégrinations sur une multitude d’activités annexes. De la libération d’otage en passant par les guerres de territoire, nous trouverons ici et là des caches Techno SHD pour améliorer notre avatar ou débloquer des variantes de compétence ou des points de contrôle à disputer aux factions adverses pour rendre les rues plus sûres (et accessoirement se téléporter à travers la map).

Enfin, n’oublions pas de mentionner les Dark Zone, ces régions contaminées de non-droit où se mêlent JCE et JCJ. Le but sera, comme dans le monde normal, de liquider un maximum de membres des factions adverses pour récupérer de l’équipement de valeur mais qui ne sera pas gratuit. Les meilleures pièces d’équipement sont contaminées et pour les récupérer nous devrons les faire extraire de la zone en hélicoptère. Il faudra forcément défendre ce dernier contre les ennemis mais aussi les autres joueurs, pouvant décider à tout moment de renier la Division pour devenir des renégats et vous tuer pour récupérer votre butin.

Une leçon apprise

Rendons à César ce qui est à César. Ubisoft ne se moque pas des joueurs. Non content de suivre correctement ses dernières licences phares en termes de mise à jour et de contenu, la copie est ici presque parfaite. Si côté serveur tout n’est pas toujours rose, ce qui est le cas de nombreux titres en ligne, l’éditeur réagit vite et bien et de nombreux patchs sont déjà venus corriger des bugs pouvant gâcher l’expérience de jeu. Cerise sur le gâteau, ces corrections sont souvent faites côté serveur soulageant ainsi l’utilisateur d’une mise à jour pouvant flinguer les petites connexions.

À l’heure d’écrire ces lignes, nous cumulons plus de 40 heures de jeu et avons atteint le niveau 30 après environ 36. Autant dire que le contenu de la partie de progression est déjà gargantuesque et pourtant, Ubisoft estime qu’il faut encore en ajouter une bonne vingtaine avant d’avoir fait le tour du contenu end-game. En effet, après avoir vidé la dernière forteresse de ses squatteurs, nous pourrons choisir une spécialisation et une nouvelle faction se joindra à la fête (les Black Tusk) qui reprendra possession de la ville. À nous de chasser ses membres à travers plusieurs paliers de difficulté nommé « World Tier ». Le jeu en compte actuellement 4 et un 5ème devrait arriver sous peu en mise à jour en plus des épisodes gratuits prévus tout au long de l’année ajoutant du contenu et des quêtes scénarisées.

L’avis de MGM

Cette année Ubisoft nous sort la seconde fournée de sa franchise The Division, déménageant de New York à Washington, nous pouvons dire adieu aux innombrables rues enneigées. Le changement de paysage apporte un vent de fraîcheur pour nos agents, qui sont toujours bien décidés à se dresser  contre le chaos engrangé par les différentes factions en place. Comme dans le premier opus, il faudra aider les résistants à se fortifier au travers d’une série de missions principales dont la scénarisation reste hélas assez simpliste et aurait pu bénéficier d’une écriture un peu plus poussée pour mettre en avant l’histoire à Washington. Ajoutez à cela une flopée de missions annexes et d’activités, dont certaines seront à découvrir via des PNJ cachés dans la map, comme par exemple une femme dans une zone des égouts, ou bien des primes spéciales via un homme mystérieux dont la position change très souvent.

Si le contenu de base vous comblera entre 30 et 40 heures, qu’en est-il une fois le niveau 30 atteint ? Et bien c’est là que les choses intéressantes commencent ! Après avoir atteint le niveau 30 et réussi les 3 forteresses haut niveau, il sera temps de choisir une spécialisation pour votre agent parmi les 3 disponibles : le démolisseur, le survivaliste et le chasseur. Chacune d’entre elle possède son propre arbre de compétences, une arme spéciale et des bonus que vous choisirez selon votre style de jeu. Par exemple, le démolisseur se verra octroyer un lance grenade en guise de 4ème arme, le mode lance-mortier pour la tourelle d’assaut, des bonus aux dégâts explosifs et un fusil-mitrailleur. Une chose importante à savoir, une fois la spécialisation choisie celle-ci n’est pas définitive, vous aurez le libre choix de changer à tout moment sachant que vous ne pouvez avoir qu’une seule spécialisation active à la fois !

Une fois ceci fait, il est temps pour vous de découvrir la map en World Tier 1 et l’arrivée des Black Tusk ! Cette nouvelle faction très militarisée viendra se joindre à la fête en plus des Hyènes, True Sons et Parias pour mettre Washington dans un chaos toujours plus en mouvement. À partir de maintenant votre niveau deviendra un score d’équipement qu’il vous faudra augmenter en lootant diverses pièces d’amures et de nouvelles armes au travers des nombreuses activités toujours disponibles. Mais dans quel but ? On remarquera que les 3 forteresses effectuées auparavant ont été restaurées et n’attendent que vous pour relever le défi. Le seul problème est que chacune est verrouillée tant que vous n’aurez pas effectué les missions principales « made in Black Tusk » qui lui sont attitrées, après ça la forteresse sera à votre portée. Une fois celle-ci terminée, le jeu passera directement en World Tier 2 et le leveling du score d’équipement continuera de plus belle. Jusqu’à ce jour le World Tier maximum est le 4ème, où les avants-postes à capturer peuvent monter en niveau d’alerte si vous complétez des activités reliées et dont la capture s’avérera beaucoup plus difficile du fait que les ennemis seront quasi tous élites. Très bientôt il sera possible d’atteindre le World Tier 5 avec une mise à jour gratuite ainsi que l’assaut sur la forteresse de Tidal Basin et la limite de gearscore augmentée à 500 !

Note

16/20

The Division 2 a appris des erreurs de son aîné. Riche, fun, et varié, il est suivi comme un jeu multi doit l'être par son éditeur et le contenu à venir promet encore de nombreuses heures d'amusement grâce à ses activités variées et la rejouabilité des missions et des primes.

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