Kingdom Hearts : The Story So Far

Kingdom Hearts : The Story So Far

Cette présentation sera divisée en deux parties : une partie présentation du produit et une partie rétrospective de la série où je reviendrai sur son succès en examinant si vous devriez ou non craquer pour la compil’ si vous ne connaissez pas la série.

Caractéristiques de la compilation « The Story So Far »

Ce vendredi 29 mars est sortie la compilation The Story So Far pour la bagatelle de 39.99 €, incluant pratiquement tout ce qui est sorti sur la série Kingdom Hearts, à l’exception du troisième et dernier épisode. Sans plus attendre, voici une liste exhaustive du contenu :

La compilation inclut les jeux suivants :
KINGDOM HEARTS HD 1.5+2.5 ReMIX

  • KINGDOM HEARTS FINAL MIX
  • KINGDOM HEARTS Re:Chain of Memories
  • KINGDOM HEARTS 358/2 Days (cinématiques remastérisées en HD)
  • KINGDOM HEARTS II FINAL MIX
  • KINGDOM HEARTS Birth by Sleep Final MIX
  • KINGDOM HEARTS Re:coded (cinématiques remastérisées en HD)

KINGDOM HEARTS HD 2.8 FINAL CHAPTER PROLOGUE

  • KINGDOM HEARTS Dream Drop Distance HD
  • KINGDOM HEARTS 0.2 Birth by Sleep –A fragmentary passage–
  • KINGDOM HEARTS χ Back Cover (film)

Que peut-on dire sur cette compil’, Igor ?

« Alors Grichka, The Story So Far promet pas moins de … * sort sa calculatrice * … 400 heures de jeu solo pour 40 euros ! Ce qui revient à 1 euro pour 10h de jeu, phénoménal ! On n’est pas loin d’un Skyrim, sans les grottes aux draughs copiés/collés ! »

 

Jolie liste, sachant que ce n’est qu’une partie de ce que la compilation réserve !

Je ne vais pas revenir sur les qualités inhérentes à la série (ce que je ferai plus tard dans cette review, je le rappelle), mais nous avons déjà un bon point. Il faut néanmoins vous prévenir : les doublages français n’ont toujours pas été inclus dans cet overhaul HD, malgré les complaintes des nombreux fans qui ont joué au 1.5 et 2.5 remix sur la Playstation 3. Exit donc les voix de Richard Darbois (le génie d’Aladdin). Niveau nostalgie, on pourrait faire mieux.

Sur le plan technique, le remaster sur PS4 est correct. On note une amélioration par rapport au Remix Ps3 qui souffrait de temps de chargement plus longs que sur la Ps2, un comble.

Pour Kingdom Hearts premier du nom :

  • PS3 : Résolution en 810p, 30 images par seconde et des temps de chargement plus longs que sur Ps2
  • PS4 : Résolution en 1080p (4k sur Pro), 60 fps, des temps de chargement fortement réduits par rapport à l’opus Ps2.

Pour Kingdom Hearts deuxième du nom, la différence est un chouia moins importante mais tout aussi appréciable :

  • PS3 : Résolution en 1080p, 30 fps, des temps de chargement plus longs que sur Ps2 à nouveau
  • PS4 : Résolution en 1080p (4k sur Pro), 60 fps et des temps de chargement tout aussi réduits que sur la 1.5.


Dans mes souvenirs, il y avait moins d’aliasing. Comme quoi…. (Source : Candyland)

En conclusion, cette compilation s’adresse aux joueurs n’ayant pas encore acheté la 1.5 + 2.5 remix. Dans le cas contraire, je vous conseille d’uniquement vous procurer la 2.8, au risque de vous retrouver à acheter un doublon.

Elle s’adresse bien évidemment aussi aux joueurs n’ayant jamais joué à la série et qui n’ont pas peur de se lancer dans une licence qui accuse son âge par certaines mécaniques de gameplay ayant mal vieilli. Pour en savoir plus sur le contenu de la série, rendez-vous dans ma partie retrospective !

Rétrospective : Kingdom Hearts, au coeur de la nostalgie

C’est dimanche matin. Vous dévalez des escaliers en pyjama pour profiter de Golden Grahams et allumez votre écran cathodique pour regarder KD2A et Cartoon Network. Votre PS2 est là, prête à être démarrée et vous lancer dans cet étrange univers qu’est Kingdom Hearts. La vie est belle.

Kingdom Hearts est un produit culturel étrange. Croisement chimérique entre un Final Fantasy et une licence Disney, il attire autant les curieux que les fans de ces licences. Encore à ce jour, je continue de croire que KH est un des crossovers les plus étonnants qu’il m’ait été donné de voir. Ce meme résume assez bien ma pensée à ce sujet :

Par le mélange de deux licences diamétralement opposées et pourtant si proches sur leurs visions de la poésie et de la narration (ne nous mentons pas à nous-mêmes, les Disney et les Final Fantasy ont la plupart du temps comme sujets l’amour, l’amitié, le bien et le mal), nous avons obtenu en l’an de grâce 2002 une série qui marqua le cœur des joueurs à tout jamais.

Avec sa direction artistique, ses personnages et leur design emblématique, Tetsuya Nomura rend hommage à Walt de la manière la plus étonnante qui soit. À l’instar d’un Final Fantasy, qui a toujours eu une direction artistique marquante, Kingdom Hearts montre des personnages au chara-design intrigant, aux cheveux en piques avec les accoutrements les plus sophistiqués à côté des personnages loufoques des univers de dessin animé.

L’amitié, c’est génial. Les sous-entendus homosexuels, c’est mieux !

Il est amusant de se dire que la série a été créée sur une simple coïncidence. En effet, les studios japonais de Square Enix et Disney se trouvaient dans le même immeuble. L’idée d’une série mélangeant les licences des deux boîtes fut discutée par des employés respectifs de ces bureaux lors d’une rencontre fortuite dans un ascenseur, et peu à peu l’idée prit. Cette anecdote est à prendre avec des pincettes bien sûr, bien qu’on soit tenté d’y croire, avec son côté « jeu crée par le destin ».

Une autre version des faits serait que l’idée aurait déjà germé depuis un bout de temps chez Square Enix qui aurait profité de la présence de Disney pas loin de chez eux pour évoquer l’idée, encore cette fois-ci dans un ascenseur. Bref, détail peu important quoique l’histoire est intéressante.

Kingdom Hearts est aussi un jeu multi-support et multigenre. Tantôt un RPG, tantôt un jeu de cartes ou encore un jeu d’action, il s’est décliné sur Playstation, PSP, Nintendo DS, Gameboy Advance et même en jeu mobile (dans Re:Coded, dont les cinématiques sont présentes sur le CD !). Cette non-linéarité dans les projets aura fait perdre des joueurs en chemin, tant par le fait qu’un joueur de la première heure ne pourrait pas jouer à Chain of Memories s’il ne possède pas de GBA que par le fait que quelqu’un qui en possède une peut ne pas accrocher à l’idée d’un jeu de combat avec un système de cartes à jouer (si vous êtes curieux, lancez une partie de Slay the Spire, c’est un ami qui vous le conseille !). La licence est aussi sortie du sentier du jeu vidéo pour s’exporter en concert orchestral et en manga. Tout les épisodes et produits dérivés ont eu des succès à des échelles différentes mais la série peut se vanter au moins d’avoir écoulé 20 millions d’exemplaires de part le monde.

Quoi qu’il en soit, nous sommes face à une série qui a réussi à s’imposer dans le cœur des joueurs pour deux raisons :

La musique

La musique, composée par Yoko Shimomura, est à elle seule un hommage à toutes les compos made in Disney pour leur long métrage. La compositrice aurait eu une formation plutôt classique, qui s’entend sur certains morceaux comme Dearly Beloved ou Kairi, mais cette inspiration s’entend moins sur d’autres comme After The Battle, ce qui témoigne aussi d’une gamme de styles musicaux assez importante.

Et parce qu’un morceau vaut toujours mieux qu’un long discours :

Pour le moment, je n’ai toujours pas réussi à passer le menu principal du jeu sans m’arrêter pour écouter la musique d’introduction. C’est juste plus fort que moi. Je dois m’arrêter, prendre le temps d’écouter, être ému et remettre ma vie en perspective. Et ça les copains, c’est le pouvoir des belles compos musicales.

L’univers du jeu

Ce qui nous a tous attirés vers cette licence étant jeunes, c’est le mélange des univers de Disney et de Final Fantasy. S’il serait tentant de parler de cross-over comme pour Avengers, il serait plus approprié ici de parler de « relecture ». L’univers de KH est régi par ses règles propres avec, par exemple, les ténèbres et la lumière comme des réalités tangibles, éléments qui reviennent souvent dans les films Disney de façon plus ou moins détournée.

Le monde de Final Fantasy est aussi bien représenté, avec des personnages cultes comme Aeris ou Sid, ou encore les étranges Moogles. Même si à première vue, le mélange paraît hétérogène, l’ensemble s’accorde plutôt bien si on oublie les designs complètement à l’opposé (mettez Dingo à côté de Sephiroth, vous vous demanderez s’il n’y a pas un problème).

Ici, Mickey est le roi de son royaume, avec Donald son magicien et Dingo capitaine de la garde royale. Cette nouvelle structure du monde permet de garder les personnages d’origine tout en racontant une nouvelle aventure, avec la possibilité d’intégrer d’autres univers de la plus grosse firme de divertissement mondiale (à quand un Kingdom Hearts 4 avec Thanos et Antman ?).

Petit point noir : le gameplay

Le comble pour un jeu vidéo, c’est d’exceller dans tous ces domaines… sauf dans ce qui est l’essentiel : sa partie « jeu ». En rejouant à Kingdom Hearts pour ce test, je me suis rendu compte à quel point certains choix de gameplay avaient affreusement mal vieilli (pour le premier opus du moins). Déjà, les combats sont jouables à une main et ne sont pas bien difficiles. Un spammage continu de la touche X suffit à terrasser à peu prêt n’importe quoi et le jeu est plus une balade de santé qu’une véritable aventures aux nombreuses embûches. Pas besoin d’optimiser son personnage et ses acolytes au poil de fesse pour parvenir au bout du jeu. Bien heureusement, le deuxième volet a fait des efforts pour diversifier les combats en proposant un système d’esquive ou de combo aérien et Birth By Sleep y adopte une approche plus dynamique des combats.

Un autre problème du jeu est le « trop plein » de cinématiques. Je ne me souvenais pas que les cinématiques venaient m’agresser à chaque étape du jeu, après chaque chargement. Beaucoup de joueurs considèrent les moments de non-jeu comme une récompense mais à ce stade, on considère les moments de jeu comme une récompense pour avoir maté trois minutes no-stop de discussion entre deux personnages mineurs. Youpie, je peux enfin JOUER.

Malgré ces défauts gênants, la série n’en fut pas moins appréciée par la critique et les joueurs (comme le témoigne ce tableau ci-dessous). Dans tous les cas, j’espère vous avoir convaincu de la richesse de cette série et espère vous avoir incité au moins à vous y intéresser.


Source : Wikipedia

Si vous voulez un aperçu du contenu de cette collection, n’hésitez pas à regarder la review de Franqui et Mr Mandale qui ont des avis partagés sur certains aspects. Bonne lecture !

Ce Kingdom Hearts 1.5 HD Remix est graphiquement magnifique, au gameplay presque irréprochable (soucis de caméra, précision des actions pas toujours au top), on ne peut que l’adopter. Qu’on soit un fan inconditionnel ou que l’on soit un novice, ce titre est à posséder. – Franqui

Il est plutôt difficile de juger la qualité de cette compilation sans avoir l’impression de dévaluer les jeux qui s’y trouvent. Ne nous y trompons pas, Kingdom Hearts 2 à lui seul vaut clairement l’achat de ce portage, ne serait-ce que pour profiter de son édition Final Mix et de graphismes colorés et sympa. A ses cotés, tout le reste pourrait n’être que du pur bonus et Birth by Sleep est un très bon jeu lui aussi, mais en tant que compilation ce Kingdom Hearts 2.5 HD ReMIX est assez inégal et à réserver aux fans de la série souhaitant regrouper les différents épisodes en une collection centralisée. -Mr Mandale

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