Dead Or Alive 6

Dead Or Alive 6

Plus de vingt ans après le premier épisode de la série, le studio Team Ninja, connu également pour sa licence Ninja Gaiden et plus récemment Nioh, est toujours de la partie pour ce sixième opus de Dead Or Alive. Disponible sur PC, Xbox One et PS4, le titre édité par Koei Tecmo pourra-t-il se faire une place au soleil face à Tekken, Mortal Kombat ou autre Soulcalibur ?

Je craque pour la jolie Hitomi

Dead Or Alive a toujours été le vilain petit canard des jeux de combat : un gameplay assez simple à première vue, à base de quatre boutons (coup de pied, coup de poing, garde et projection), avec une mise en évidence assez prononcée de l’esthétique des personnages toute poitrine en avant. Le genre de jeu que l’on lance avec un ami pas forcément adepte du genre, en sachant qu’en appuyant sur tous les boutons, il arrivera bien à sortir un combo sans devoir passer du temps à retenir la liste des coups spéciaux à base de quart de cercle façon Street Fighter.

Un gameplay qui s’étoffe

Avec cet épisode, Team Ninja déroge un peu à la règle en introduisant de nouvelles techniques de combat plus évoluées, tout en gardant ce côté abordable, et en mettant moins en avant la plastique de ses combattantes. On retrouve bien évidemment les fondamentaux de la saga où un bouton suivi d’une direction donnera un coup différent, des dizaines de combos en alternant coup de pied et coup de poing, ainsi que les nombreuses projections possibles propres à chaque personnage. Un cinquième bouton (R1 sur PS4) est cette fois utilisé pour déclencher un coup spécial et servira à de nombreuses occasions (limite un peu trop à mon goût). En martelant ce bouton, vous pourrez toucher jusqu’à quatre fois successivement un adversaire qui ne pourra contrer cette attaque (appelée Fatal Rush) qu’en combinant arrière + R1, si toutefois sa jauge (autre nouveauté de DOA6) est remplie à moitié. Avec une jauge remplie à son maximum et en combinant R1 + avant, on déclenchera une attaque puissante comparable à un super dans Street Fighter, appelée ici Break Blow ou coup briseur. Il est également possible de terminer automatiquement un Fatal Rush avec ce super coup si votre jauge est remplie totalement, mais il fera alors moins de dégâts.

Cette touche combinée à haut ou bas permettra aussi d’esquiver l’adversaire, et il est toujours possible de contrer une attaque avec la garde placée au bon moment qui se transformera alors en projection, d’utiliser des brise-gardes, des attaques d’étourdissement et bien d’autres techniques. Énumérées comme cela à la suite, les possibilités du système pourraient déjà en rebuter certains, mais tout est très bien expliqué dans le tutoriel ultra complet.

La part belle aux modes solo

Alors que certains jeux sont avares en mode solo, c’est bien une chose que l’on ne peut pas reprocher à Dead Or Alive 6. On passera vite fait sur le mode histoire qui n’est pas des plus emballants, mais qui a le mérite d’exister et d’introduire les 24 personnages du casting. Subdivisé en cases affichées sous forme de saynète, dans une construction pas des plus lisibles, chaque combat est introduit par une cinématique, dans un scénario global dont on ne comprend pas toujours la finalité. Il se bouclera en quelques petites heures, et on n’y reviendra plus une fois terminé.

Nouveauté de cet opus, Quête DOA vous permettra d’engranger des points pour débloquer gratuitement des costumes, pour autant que vous réussissiez les trois défis proposés à travers 130 quêtes disponibles : infliger 30 points de dégâts en un seul coup, bloquer 2 coups de poing à mi-hauteur, terminer le combat en moins de 50 secondes, exécuter 3 projections, … Ces trois objectifs terminés par quête rapporteront par exemple 200 des 500 points nécessaires pour l’achat d’un costume, mais vous n’aurez le choix ni du costume, ni du personnage, ce qui est assez frustrant. Heureusement, les modes arcade, contre-la-montre et survie permettent également d’amasser ces points, mais cette fois en rapport avec le combattant choisi.

La partie entraînement est également très complète : un mode libre traditionnel qui vous permettra de connaître les dégâts que fait chaque coup et tester à loisir les différentes attaques et combos, un tutoriel hyper complet pour vous familiariser avec l’ensemble du gameplay, un entraînement aux commandes propre à chaque personnage où vous devrez réaliser chaque coup disponible (cela peut monter jusque 150 !), ainsi qu’un mode défi combo composé de vingt challenges beaucoup plus complexes.

Il y a quand même toujours des costumes sympas à débloquer.

Bref, pour la partie solo, il y a de quoi s’occuper un très long moment, et certains jeux devraient s’en inspirer. On peut juste regretter l’absence du mode Tag Team, pourtant présent depuis le second épisode, qui permettait de combattre au sein d’une même équipe avec un ami.

Le mode en ligne qui doit encore s’étoffer au niveau des modes de jeux via différentes mises à jour (la possibilité de créer des salons vient d’ailleurs d’être tout juste ajoutée) tient également la route et propose diverses options pour enchaîner rapidement les matchs, tout en offrant également quelques points pour débloquer les tenues des personnages.

Le menu DOA Central donne accès à la personnalisation des différents persos et vous permettra de changer de tenue, de modifier la coupe de cheveux ou d’ajouter des lunettes. Il regroupe également vos statistiques de jeu, offre la possibilité de visionner un combat enregistré ou de modifier les musiques du jeu.

Ça sent les costumes en DLC

Le casting initial se compose de 24 combattants historiques, incluant 2 petits nouveaux : NiCO et Diego. Certes, c’est moins que dans Dead Or Alive 5, mais 2 autres persos sont d’ores et déjà disponibles dans le season pass. Graphiquement, la modélisation des visages est des plus réussies, et les combattants se couvriront de sueur pendant le match, alors que leurs vêtements se déchireront au fil des coups reçus. Cette fois, Team Ninja, a mis un peu de côté l’aspect très érotique des costumes de ses combattantes. Bien sûr, on retrouvera toujours le célèbre bikini de Tina ou la jupe courte d’Honoka, mais les costumes les plus explicites seront à débloquer. C’est évidemment également un bon moyen de nous faire passer à la caisse pour des costumes dans un DLC spécial maillot de bain, mère Noël ou Halloween. D’ailleurs, le season pass inclut déjà 60 costumes, mais celui-ci coûte la modique somme de… 90€. Vous l’aurez compris, c’est toujours la foire aux DLC dans cet épisode, en rappelant que la version complète de DOA 5 sur Steam coûte la somme faramineuse de 1260€ !

Le jeu comprend 14 stages assez variés, comprenant diverses interactions (un dinosaure qui vient vous croquer, des barrières électriques, des spectateurs qui vous repoussent, …), avec des décors partiellement destructibles. Certes, ils ne proposent pas tous le même niveau de finition, mais ils sont assez diversifiés pour donner envie d’y revenir.

Pour terminer, on signalera qu’une version free to play appelée Dead Or Alive 6 Core Fighters (que je n’ai pas testée) est d’ores et déjà disponible, proposant 4 personnages ainsi qu’une partie des modes de jeux solo ou en ligne.

Note

16/20

En se focalisant sur son gameplay plutôt que sur son côté érotique d’antan, Dead Or Alive 6 tient la dragée haute face aux nombreux jeux de combat déjà disponibles sur cette génération. Un contenu solo très étoffé, malgré un mode histoire anecdotique, ravira à la fois le joueur occasionnel et le féru du style. Sûrement l’un des meilleurs épisodes de la saga à ce jour.

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