
Dragon Ball Fighterz – Version Switch
Est-ce que je dois réellement vous faire l’affront de présenter Dragon Ball Fighterz ? Le phénomène du jeu de combat développé conjointement par Arcsys et Bandai Namco défraie la chronique depuis sa sortie en janvier dernier sur PS4, XBox One et PC. Fort d’un gameplay efficace et d’une réalisation particulièrement léchée – à vrai dire, il n’y manque que les musiques originales pour se croire définitivement face à l’animé -, DBF (pour les intimes) captive la scène versus fighting depuis le début de l’année. S’il ne restait plus qu’un marché à conquérir pour Goku et ses comparses, c’est bien la Switch, et c’est désormais chose faite neuf mois plus tard.
Souvenez-vous, quand nous avions été invités par Nintendo à tester les nouveautés annoncées à l’E3, j’avais eu la chance de poser les mains sur la version Switch de Dragon Ball Fighterz. Le résultat était plutôt encourageant, avec une fluidité à toute épreuve sur la démo – présentée en configuration dock – qui semblait avoir entrainé des concessions graphiques intéressantes. Pour garantir sa fluidité, le jeu affichait des modèles un rien moins détaillés et avec des couleurs un peu moins vives, ce qui lui donnait une patte « Club Dorothée » qui rappelait encore plus le Dragon Ball Z originel. J’étais particulièrement curieux de voir comment tournait le jeu en mode portable : le résultat est tout simplement admirable ! C’est impressionnant de voir une telle orgie d’effets visuels se déclencher entre ses mains, on a l’impression de voir tourner le jeu tel qu’il est sur les autres supports. Seul petit bémol, les contrôles demandent un petit temps d’adaptation et les joueurs habitués à doser le jeu risqueront de ne pas être très à l’aise lors des premiers matchs – et c’est encore pire quand on tentera un match en versus avec chacun son Joycon, bien que la possibilité ait le mérite d’exister pour improviser des rencontres sur le pouce.
Pour ce qui est du format docké, la douche fut bien plus froide. Le jeu a gagné en finesse graphique et se rapproche très fortement de la version PS4 (que je prendrai comme référence, cette version étant celle sur laquelle j’ai passé le plus de temps) visuellement parlant, mais était-ce une si bonne idée que cela ? Car contrairement à la démo présentée par Nintendo, on ne peut vraiment pas dire que la fluidité soit le point fort de ce portage Switch. Ne serait-ce que sur les écrans de sélection des personnages et de chargement du match, de nombreux ralentissements sont à noter. Mais si ce n’était que ça ! Le frame rate en match est malheureusement assez aléatoire, avec une prédominance vers le lag. Les rixes souffrent de nombreux ralentissements qui, non contents de casser la dynamique exemplaire du jeu, viennent en plus entrainer des erreurs dans la prise en compte des manips, ce qui fera souvent cafouiller les combos pour le plus grand déplaisir des joueurs.
Depuis la sortie du jeu sur Switch, on peut percevoir une petite amélioration : si les chutes de frame rate se font encore sentir, elles sont moins importantes et gênent un peu moins le déroulement des affrontements. Gageons que Bandai Namco continuera de travailler sur ce point pour nous offrir un Dragon Ball Fighterz à la hauteur des versions « salon ». Concernant le contenu, il s’agit d’un portage pur et dur du jeu tel qu’il est sorti en début d’année. Pas de DLC embarqués, les Super Saiyajin Blue et C21 sont toujours à débloquer, toujours ce mode histoire pas très palpitant à se mettre sous la dent pour ce qui est du jeu solo, c’est strictement le même jeu sur une nouvelle console.
Note
12/20
Pour être sincère, à moins de ne posséder qu'une Switch, je ne vois pas trop comment recommander ce portage de Dragon Ball Fighterz. Fluide mais peu adapté niveau commandes en portable, le jeu pêche beaucoup par son manque de fluidité en docké. De plus, avec le service online de Nintendo désormais payant, pas sûr que le jeu trouve son public et fonctionne sur ses matchs en ligne, et le contenu solo n'est pas des plus passionnants. Il va sans dire que le jeu est toujours aussi efficace dans ses fondements et que cette note est adressée au portage plus qu'à Dragon Ball Fighterz en lui-même.
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